background preloader

Nous devons sortir de l'ultralibéralisme

Facebook Twitter

« Michel Aglietta, penseur des limites du capitalisme » Alors qu’un colloque vient de lui être consacré à la Banque de France, trois chercheurs estiment, dans une tribune au « Monde », qu’il est temps de suivre les voies tracées par l’économiste pour échapper aux pathologies de notre système. Le Monde | 30.05.2018 à 14h00 | Par Anne-Laure Delatte (CNRS, EconomiX, CEPII), Laurence Scialom (Université Paris-Nanterre, EconomiX) et Yamina Tadjeddine (Université de Lorraine et ... Tribune. Inégalités et crise environnementale sont parmi les plus grands dangers au monde, selon les citoyens de quarante-quatre pays interrogés par l’organisme de sondage américain Pew Research Center (« Greatest Dangers in the World », 2014).

Les économistes se sont peu à peu emparés de ces sujets. Pourtant, leurs travaux et leurs réponses restent cloisonnés, tant ces deux objets sont différents en apparence et tant la science économique est elle-même segmentée dans ses objets d’études. Augmentation des inégalités. Emmanuel Macron fait le choix de la soumission à l’ordre économique. Vincent Bolloré mis en examen : « Je n’ai pas participé à ces négociations » Accusé d’avoir favorisé l’élection des présidents togolais et guinéen, l’industriel breton a notamment assuré, pendant sa garde à vue, « n’avoir jamais autorisé le financement de campagnes ». LE MONDE | 27.04.2018 à 12h16 • Mis à jour le 27.04.2018 à 16h53 | Par Simon Piel et Joan Tilouine C’est un « afroptimiste » qui s’est présenté selon ses propres termes, mardi 24 avril, aux policiers qui venaient de le placer en garde à vue. Un capitaine d’industrie assurant avec aplomb qu’« [il] connaît toute l’Afrique pour l’avoir étudiée dans les livres et avoir commencé à y investir dans les années 1980 » et qui tient à s’expliquer sur les accusations qui pèsent sur lui et les activités de son groupe au Togo et en Guinée.

M. . « Dans l’intérêt social » Une ligne de défense parfois amphigourique qui paraît avoir laissé les enquêteurs perplexes. «La seule option raisonnable est l'abolition du capitalisme» Nicolas Hulot : «  Je me donne un an pour voir si je suis utile » Dans un entretien au « Monde », le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, défend la transformation irréversible du modèle agricole et énergétique français. Bousculé par les ONG, confronté à des arbitrages permanents, le ministre de la transition écologique et solidaire, 62 ans, ancien militant écologiste, défend, dans un entretien au Monde, son premier bilan et justifie sa présence au gouvernement.

Voilà cinq mois que vous êtes entré au gouvernement. La rumeur vous dit régulièrement sur le départ. Etes-vous la caution écolo d’Emmanuel Macron ? Non, ça, c’est une facilité de définition. Lorsque Emmanuel Macron m’a demandé d’entrer au gouvernement, il m’a dit : « Je connais ton caractère et je sais que tu ne seras pas là pour occuper un fauteuil. » Je suis là pour être utile. Je sais aussi que je ne peux pas faire de miracle du jour au lendemain. Le président vous écoute-t-il ou devez-vous menacer de quitter le gouvernement pour être entendu ? Libre-échange: le parlement européen adopte le CETA à une large majorité.

Bruxelles (Belgique), de notre envoyé spécial - Pour un texte que l’on donnait quasiment enterré fin octobre, lors du bras de fer avec la Wallonie du Belge Paul Magnette, le score est impressionnant : 408 eurodéputés ont adopté mercredi à Strasbourg le traité de libre-échange entre l’UE et le Canada (CETA), ouvrant la voie à l’entrée en vigueur provisoire du texte, sur l’essentiel de ses chapitres, dès avril 2017. Quelque 254 députés se sont opposés au CETA, tandis que 33 se sont abstenus. La délégation des 74 élus français a majoritairement rejeté le texte, votant à contre-courant du reste de l’hémicycle. Depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne en 2009, le parlement européen détient un droit de veto en matière commerciale : il aurait pu rejeter l’accord, comme il l’avait fait avec un traité précédent, l’ACTA, en 2012. Le Parlement européen ratifie le CETA, traité de libre-échange entre l’Union et le Canada.

L’accord contesté devra encore avoir l’assentiment des trente-huit parlements nationaux et régionaux de l’Union européenne. Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le | Par Jean-Baptiste Chastand (Strasbourg, envoyé spécial) Le Parlement européen a ratifié à une large majorité l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA, Comprehensive Economic and Trade Agreement), mercredi 15 février. Après un débat particulièrement animé, marqué par des perturbations d’opposants dans les tribunes, les eurodéputés ont voté le texte par 408 voix pour, 254 voix contre et 33 abstentions.

Cette étape devrait permettre l’entrée en vigueur provisoire du traité en avril, même si chacun des parlements nationaux doit encore s’exprimer, ce qui pourrait créer de nouveaux blocages. La majorité au Parlement européen ne faisait guère de doute dans la mesure où les conservateurs, les libéraux et la majorité des sociaux-démocrates étaient en faveur de ce traité, négocié depuis plusieurs années. Le traité de libre-échange transpacifique est mort. Le président américain a signé une ordonnance actant le retrait des Etats-Unis du traité transpacifique.

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphane Lauer (New York, correspondant) Chose promise, chose due. Trois jours après son investiture, Donald Trump a pris, lundi 23 janvier, une décision hautement symbolique en signant une ordonnance qui entérine le retrait des Etats-Unis du traité de libre-échange transpacifique (TPP). Par ce geste, le président américain affirme sa volonté de remettre à plat les relations commerciales du pays avec ses principaux partenaires accusés d’exposer les salariés américains aux quatre vents de la mondialisation, un thème qu’il n’a cessé de marteler tout au long de sa campagne électorale. « Ce que nous venons de faire est une très bonne chose pour l’ouvrier américain », a déclaré M. Le retrait américain du TPP, accord qualifié par M. Guy Ryder (OIT) : « La mondialisation est devenue une menace, un danger » Réélu à la direction générale de l’Organisation internationale du travail (OIT) le 7 novembre, Guy Ryder met en garde contre les risques sociaux accrus dans une situation internationale de plus en plus incertaine.

LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Rémi Barroux Guy Ryder a été réélu à la direction générale de l’Organisation internationale du travail (OIT), le 7 novembre, pour un deuxième mandat de cinq ans. Venant du monde syndical – il a notamment été le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale –, le Britannique alerte sur des risques sociaux accrus dans une situation internationale de plus en plus incertaine. Vous venez d’être réélu à la tête de l’OIT. Il est difficile d’être optimiste. Vous voulez parler du Brexit et de l’élection de Donald Trump ? Oui, cette situation est particulièrement préoccupante. L’OIT, qui s’apprête à fêter son centenaire, n’a-t-elle pas échoué dans son message universel ?

Thomas Piketty : « Pour une autre mondialisation » Les administrations Clinton puis Obama ont accompagné le mouvement de libéralisation. Le programme de Trump ne fera que renforcer les tendances inégalitaires, alerte l’économiste. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Thomas Piketty (Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris) par Thomas Piketty Disons-le d’emblée : la victoire de Trump s’explique avant tout par l’explosion des inégalités économiques et territoriales aux Etats-Unis depuis plusieurs décennies, et par l’incapacité des gouvernements successifs à y faire face.

Les administrations Clinton puis Obama n’ont fait souvent qu’accompagner le mouvement de libéralisation et de sacralisation du marché lancé sous Reagan puis Bush père et fils, quand elles ne l’ont pas elles-mêmes exacerbé, comme avec la dérégulation financière et commerciale menée sous Clinton. Montée des inégalités et réchauffement climatique Sans compter que l’ethnicisation... Economistes au bord de la crise de nerfs. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Antoine Reverchon Il n’est pas de bonne science sans controverse. Mais l’économie est-elle une science ? Le livre de Pierre Cahuc et André Zylberberg (Le Négationnisme économique. Et comment s’en débarrasser, Flammarion, 240 pages, 18 euros) a relancé le débat en défendant l’idée d’une science « objective », autour de résultats incontestables, parce que issue des méthodes expérimentales qui prévalent en médecine ou en biologie.

Une charge contre ceux qui pensent le contraire et se qualifient eux-mêmes d’« hétérodoxes » mais qui cache un autre clivage, moins scientifique celui-là, le politique. Une infinité d’approches A la veille de la campagne pour l’élection présidentielle, revue de détail de la galaxie française. Comment sortir de la nuit néolibérale. FMI : l’annonce prématurée de la mort du néolibéralisme. Emoi chez les économistes. Stupeur dans les think tanks. Champagne chez les altermondialistes. Qui aurait cru qu’une revue trimestrielle au nom aussi peu sexy, Finances et Développement – F & D pour les habitués – puisse susciter une telle tempête ? Un mot, un seul, mais ô combien sulfureux, explique l’écho rencontré par un article publié dans la livraison de juin de F & D, la revue du Fonds monétaire international : « néolibéralisme ».

Un substantif provocateur, bourré d’idéologie, qui claque dès le titre : « Le néolibéralisme est-il surfait ? » Si la question n’est pas aussi anodine qu’elle peut paraître au premier abord, c’est parce qu’elle est posée, précisément, par trois économistes du FMI, l’institution qui passe aux yeux des critiques du néolibéralisme pour la gardienne du dogme.

Et voilà qu’émerge un semblant d’autocritique dans la revue du FMI. "Quittons ce modèle économique destructeur à cause de nos initiatives" (Philippe Vadjoux) La responsabilisation du consommateur, la participation du citoyen et la démocratisation des entreprises montrent qu’un autre système est possible, estime l’économiste Philippe Vadjoux. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Philippe Vadjoux (Auteur de l’essai « L’économie a-t-elle un sens ? ». L’Harmattan, 2015, 346 pages) Par Philippe Vadjoux, économiste Tous les jours, nous sommes confrontés à une multitude de dérèglements, de régressions, qui nous font douter de la cohérence de notre économie et de la justice de notre société. Nous devrions approuver l’obsolescence programmée (ce gâchis conçu dès les années 1930), l’évasion fiscale des grands groupes internationaux (dont le montant équivaut à nos déficits publics), la persistance des paradis fiscaux (où se retrouvent grandes banques, grandes entreprises et mafias), les délocalisations, la précarisation des jeunes (et la multiplication du nombre de milliardaires)… L’économie marchande n’est pas une fin en soi Économie hybride.

Tafta: la France menace de bloquer les négociations. Tafta : le gouvernement français doit faire capoter la négociation, sous la pression des citoyens. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Nicolas Chapuis et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Le traité de libre-échange transatlantique, connu sous le nom de TTIP ou Tafta, est-il déjà mort avant d’avoir vu le jour ? Alors que le treizième round de négociations entre Américains et Européens doit s’ouvrir lundi 25 avril, le scepticisme gagne du terrain à Bruxelles. A commencer par le camp français, qui envisagerait de mettre de son côté un terme aux discussions. « La France a fixé ses conditions, la France a dit que s’il n’y a pas de réciprocité, s’il n’y a pas de transparence, si pour les agriculteurs il y a un danger, si on n’a pas accès aux marchés publics et si, en revanche, les Etats-Unis peuvent avoir accès à tout ce que l’on fait ici, je ne l’accepterai pas », avait déjà expliqué François Hollande sur France 2 lors de l’émission « Dialogues citoyens », jeudi 14 avril.

Mais tirer sur le TTIP ne requiert plus un courage politique considérable.