Des impôts plus verts : chiche ? Comment relancer la transition écologique. Insoutenables Inégalités. Pour une justice sociale et environnementale. Dans un contexte d’accroissement des inégalités et de chômage de masse, les politiques environnementales sont souvent perçues comme des contraintes supplémentaires, quand elles ne sont pas qualifiées de mesures anti-pauvres ou anti-ruralité.
Pourtant, il existe un lien étroit entre les injustices sociales et environnementales. En effet, les données chiffrées sont sans appel : au Nord comme au Sud, les plus riches sont les principaux pollueurs, tandis que les plus modestes sont davantage exposés aux risques et plus vulnérables face aux dégâts occasionnés, comme les récents ouragans en Atlantique l’ont montré. C’est pourquoi la question de la justice sociale doit être mise au coeur des politiques de développement durable.
Infrastructures, systèmes de mesure innovants, réformes fiscales… Les solutions et les exemples à suivre ne manquent pas. Seulement, leur mise en œuvre ne se fait pas du jour au lendemain, ni sans résistances, que ce soit en Europe, aux États-Unis ou en Inde. Comprendre la taxe carbone en huit questions. Face au mouvement des « gilets jaunes », le gouvernement a annoncé, mercredi 5 décembre, une annulation de la hausse de la taxe carbone, qui aurait dû passer de 44,60 à 55 euros la tonne au 1er janvier.
Cette « composante carbone », qui renchérit le coût du carburant et du gaz, a été instaurée en 2014, et devait augmenter tous les ans. Mais cette taxe, qui a peiné à se mettre en place, est impopulaire et critiquée même parmi les défenseurs de l’environnement. Lire l’entretien (en édition abonnés) : « Opposer climat et “gilets jaunes” est une folie » D’où vient cette idée de taxe carbone ? Gilets jaunes : « Comment rendre juste la taxe carbone et minimiser ses impacts sociaux ? » Prix des carburants : des contradictions surmontables.
Prix du carburant: le gouvernement paie cher une vision économique simpliste. Péages urbains : quand la théorie économique se heurte au principe de réalité. L’information a fait grand bruit.
L’Inde lance un programme pour créer des villes intelligentes. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Près d’un an et demi après avoir annoncé la création de 100 villes intelligentes, l’Inde a dévoilé, fin janvier, les 20 premiers projets pilotes qui verront le jour grâce à 1,4 milliard de dollars d’aide publique (1,2 milliard d’euros).
Au dernier recensement de 2011, les villes indiennes accueillaient 31 % de la population totale du pays, contre 54 % en Chine et 80 % en moyenne dans les pays développés. Mais le nombre de citadins dans le pays pourrait augmenter de 500 millions d’ici à 2050. Plutôt que de subir cette vague urbaine, le gouvernement veut la planifier, et faire mentir l’adage selon lequel « en Inde, la planification d’une ville commence après sa construction ». Des villes mieux organisées, plus accueillantes, pourraient à leur tour jouer un rôle de catalyseur économique. S’adapter aux contextes locaux Manque d’infrastructures de base Risque d’exclusion des plus pauvres. Les poids lourds bientôt taxés sur le périphérique parisien. La maire de Paris, Anne Hidalgo, va mettre en place un dispositif consistant à prélever automatiquement tous les poids lourds de plus de 3,5 tonnes circulant sur le périphérique parisien, grâce à quatre portiques déjà installés sur l'axe circulaire, relate Le Journal du Dimanche dans son édition du 21 septembre.
Lire : L'écotaxe remplacée par des « péages de transit » Cette taxe devrait permettre d'engranger une recette annuelle de 5 millions d'euros. Les ménages soumis à la « taxe carbone » au 1er avril. Les ménages français seront soumis à une nouvelle taxe sur la consommation d'énergie émettrice de gaz carbonique, qui alourdira leur facture de gaz.
Les ménages français vont être soumis à une nouvelle taxe sur la consommation de produits énergétiques polluants, qui alourdira leur facture de gaz. Ils étaient jusqu'ici exemptés de la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel, collectée depuis 1986 par les fournisseurs de gaz auprès de leurs clients et reversée à l'Etat.
Elle est l'équivalent pour le gaz des taxes intérieures de consommation perçues sur les carburants, le fioul ou le charbon. Le gouvernement a décidé de mettre fin à cette exception, dans le cadre de la mise en place de la contribution climat énergie (CCE), sorte de « taxe carbone » qui consiste à lier en partie les taxes sur les énergies à leurs rejets de gaz carbonique. Le triple échec de l’écotaxe. On ne pourra reprocher à Ségolène Royal son inconstance.
Avant même son entrée au gouvernement, la ministre de l’écologie et de l’énergie avait dénoncé « l’écologie punitive ». Les dilemmes de la fiscalité écologique : l'exemple de l'écotaxe. Un violent conflit social en Bretagne (avec le mouvement dit des « bonnets rouges » et de « manifestations pour l’emploi » dans le Finistère) a toutefois poussé le gouvernement à suspendre l’écotaxe.
Producteurs, salariés et patrons ont réclamé sa suppression. Le système de l’écotaxe agit comme une redevance payée par les poids lourds (plus de 3,5 tonnes) pour chaque kilomètre effectué sur le réseau non payant. Il était prévu d’instaurer un système à détection automatique (grâce à un boitier GPS et des portiques) complexe et comportant plusieurs barèmes (selon le type de camion et le parcours effectué).
L’enjeu de la fiscalité écologique Dans une période de pouvoir d’achat sous tension (et de stagnation des revenus distribués), cette écotaxe pourrait être un poids supplémentaire pour le budget des ménages qui devra déjà supporter en 2014 une hausse des taux de TVA (de 19,6% à 20% notamment). Ecotaxes : pourquoi ça coince. Perçues comme un impôt de plus et difficiles à mettre en place, les écotaxes focalisent les oppositions.
Elles sont pourtant indispensables pour assurer la conversion écologique de nos économies. Les écotaxes suscitent de fortes oppositions. Les citoyens perçoivent tout d'abord la hausse immédiate de la fiscalité et des prix, et non les conséquences positives ultérieures sur l'environnement, car elles sont plus diffuses et tardives. Pour ne rien arranger, la mise en place d'écotaxes est techniquement difficile : la relation entre telle pollution et tel ou tel processus de production peut être complexe. La couverture géographique peut également poser question : une taxe pour lutter contre le réchauffement climatique qui se limiterait à un seul pays n'a guère de sens, etc.