Du "blackface" au "ballet blanc", l'Opéra de Paris se remet en question après la publication d'un manifeste sur le racisme. L'institution tricentenaire a lancé une mission inédite sur la question raciale, au moment où des salariés appellent à abolir des pratiques comme le "blackface" et à favoriser la diversité.
C'est une première à l'Opéra de Paris: le directeur général Alexander Neef a confié une mission sur la question raciale à Constance Rivière, secrétaire générale de la Défenseure des droits, et à l'historien Pap Ndiaye, qui doivent rendre leurs conclusions d'ici le 15 décembre. Une initiative qui fait écho à un manifeste intitulé De la question raciale à l'Opéra national de Paris, appelant à faire sortir cette question "du silence qui l'entoure" et signé par près de 400 salariés (sur 1 800). Dans ce texte, révélé fin septembre par le site Sceneweb, les signataires disent avoir été encouragés par les "nombreuses prises de conscience à travers le monde", à l'image du mouvement "Black Lives Matter" aux Etats-Unis. Courrier international. Chers lecteurs, Après la mort de George Floyd, un Africain-Américain de 46 ans tué par la police de Minneapolis le 25 mai dans des circonstances dramatiques, des manifestations contre le racisme, les discriminations et les inégalités ont lieu dans toutes les grandes villes des États-Unis depuis deux semaines déjà.
Face à un Donald Trump plus provocateur que jamais, la colère ne s’éteint pas. Et s’est même propagée à l’étranger (contre les violences policières et le racisme). Dans l’hebdomadaire et sur son site, Courrier international décrypte pour vous ces événements, à quelques mois de la présidentielle américaine, le 3 novembre. Il ne faut pas bon être noir aux États-Unis. De Colin Kaepernick à George Floyd, on vous raconte l’histoire de "Take a knee", le geste qui veut mettre à genoux le racisme aux Etats-Unis.
Les images de manifestants et de policiers, genou à terre, en soutien à la communauté afro-américaine, se multiplient aux Etats-Unis.
Popularisé par un joueur de football américain en 2016, le symbole est longtemps resté marginal et violemment critiqué. Des policiers américains blancs, un genou à terre. Les images sont chargées de symboles. Depuis la mort de George Floyd, un Afro-américain de 46 ans, lundi 25 mai, à la suite de son arrestation par un agent de police blanc à Minneapolis (Minnesota), les photos de manifestants agenouillés, en signe de protestation contre les violences commises envers la communauté noire américaine, inondent les réseaux sociaux. "Voir des policiers blancs reprendre ce geste, c’est extraordinaire", s'étonne Nicolas Martin-Breteau, maître de conférences en histoire et civilisation des Etats-Unis à l'université de Lille.
Loin des manifestations, le mouvement "Take a knee" ("Poser un genou au sol") est né dans les stades de football américain. Gorée, île symbole de l'esclavage, rebaptise une place contre le racisme. Dans "Les Simpsons", les personnages de couleur ne seront plus doublés par des acteurs blancs. Dans le sillage de la mort de Georges Floyd et des manifestations qu'elle a entraînées, plusieurs studios et sociétés de production ont décidé de modifier leurs pratiques.
Les producteurs des Simpsons, dessin animée mondialement connu, ont annoncé vendredi 26 juin qu'ils ne feraient désormais plus appel à des acteurs blancs pour doubler les personnages appartenant à des minorités ethniques. "Nous allons de l'avant. 'Les Simpsons' n'auront plus d'acteurs blancs pour assurer la voix des personnages non blancs", ont indiqué les studios Fox dans une déclaration transmise à l'AFP. Cette annonce concerne notamment un personnage récurrent de la série lancée en 1989, Apu Nahasapeemapetilon, épicier d'origine indienne, qui devait sa voix en version américaine à l'acteur Hank Azaria. En janvier dernier, le comédien blanc avait annoncé que, d'un commun accord avec la production, il abandonnait ce personnage par ailleurs accusé de longue date de véhiculer des stéréotypes racistes. New York va retirer une statue de Theodore Roosevelt qui "représente les Noirs et les natifs américains comme assujettis" La statue en bronze du 26e président des Etats-Unis trône devant le Muséum américain d'histoire naturelle depuis 80 ans.
Sa composition est considérée comme "raciste" par le musée et la ville. La ville de New York a annoncé, lundi 22 juin, s'apprêter à retirer une statue du 26e président des Etats-Unis, Theodore Roosevelt (en fonction de 1901 à 1909) de son emplacement actuel en plein Manhattan. La sculpture trône devant une entrée du Muséum américain d'histoire naturelle, qui a demandé son retrait, selon un communiqué de l'institution (en anglais). Racisme : le réalisateur Raoul Peck dénonce le déni français et comprend que les jeunes se soulèvent. Consterné par la banalisation du racisme en France, le réalisateur Raoul Peck estime que le pays est dans le déni et que la révolte est nécessaire Le réalisateur haïtien Raoul Peck, auteur du documentaire Je ne suis pas votre nègre où il dénonçait le déni de l'Amérique blanche face au racisme, dénonce aujourd'hui le déni de la France face à ce même poison.
"La France est dans le déni et ses enfants n'ont plus le temps. Ses enfants 'adultérins' ne veulent plus attendre. Le film (confiné) de la semaine : « Je ne suis pas votre nègre » de Raoul Peck. Alors que des émeutes et des manifestations violentes embrasent les Etats-Unis après la mort tragique –le 25 mai dernier- de George Floyd, causée directement par un membre de la police de Minneapolis, des mobilisations contre le racisme gagnent bien d’autres pays.
A ce titre, le passionnant documentaire de Raoul Peck, « Je ne suis pas votre nègre », sorti en France en 2017 et couvert de récompenses dans le monde, prend une nouvelle dimension en revisitant avec intelligence l’histoire américaine de la lutte pour les droits civiques. Bien plus, à partir d’un texte inédit de l’écrivain James Baldwin, le cinéaste haïtien remonte aux racines de la prétendue ‘question noire’, à savoir aux fondations d’une Nation. Dans le sillage de l’écrivain James Baldwin La démarche, originale, de Raoul Peck s’affiche d’emblée avec générosité : renouer le fil interrompu de l’écriture en donnant vie (en images et en sons) au manuscrit inachevé de James Baldwin (1924-1987).
Samra Bonvoisin. EN IMAGES. Mort de George Floyd : les street artistes du monde entier lui rendent hommage. Dans le sillage de la mort de George Floyd aux mains de la police américaine le 25 mai et de la révolte qui a suivi, les street artistes hissent haut les couleurs pour faire entendre leur voix sur les murs de la planète.
La mort filmée de George Floyd, un Afro-Américain âgé de 46 ans, aux mains de la police de Minneapolis (Etats-Unis) le 25 mai, asphyxié durant plus de 8 minutes sous la pression du genou du policier blanc Derek Chauvin, a déclenché une onde de choc mondiale. Partie des Etats-Unis, cette révolte face au racisme et aux violences policières a gagné de nombreux pays. Loin de rester les bras croisés, les street artistes ont aussitôt pris leurs bombes de peinture, leurs pinceaux et leurs ciseaux pour rendre hommage à George Floyd ainsi qu'à tous ceux qui l'ont précédé, et pour dire stop au racisme, à la violence et à l'impunité des policiers. TV Boy (Barcelone, Espagne) Banksy (Angleterre) Harry Greb (Rome, Italie) Combo CK (Grenoble, France) Kobra (Sao Paulo, Brésil)
Le dictionnaire Merriam-Webster va modifier sa définition du mot "racisme", sur la suggestion d'une jeune diplomée. Le dictionnaire américain Merriam-Webster va intégrer davantage la dimension politique et l'oppression dans sa définition du mot "racisme" Le dictionnaire de référence américain Merriam-Webster va modifier sa définition du mot racisme sur suggestion d'une jeune femme noire, qui voulait la voir mieux refléter l'oppression des personnes qui en sont victimes.
Récemment diplômée de l'université de Drake (Iowa), Kennedy Mitchum avait contacté la vénérable institution, qui publie ses dictionnaires depuis 1847, pour proposer une actualisation. "Je leur ai dit qu'ils devaient inclure le fait qu'un groupe de gens fait l'objet d'une oppression systématique. Ce n'est pas simplement : je n'aime pas quelqu'un", a-t-elle expliqué à la chaine locale KMOV (antenne de CBS). Éduquer contre le racisme et l’antisémitisme. Semaine d'éducation et d'actions contre le racisme et l'antisémitisme : l'École mobilisée. Lutter contre le racisme, les discriminations et les inégalités. Des outils pour combattre le racisme avec Solidarité laïque. Education contre le racisme.