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Comprendre le terrorisme et la radicalisation

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C'est quoi, le terrorisme ? - 1jour1actu.com - L'actualité à hauteur d'enfants ! Daech ou Etat islamique ? Questions sur un vocable. Cela ne vous aura sans doute pas échappé.

Daech ou Etat islamique ? Questions sur un vocable

Depuis plusieurs jours, le terme Daech remplace celui d’Etat islamique dans les discours officiels. Explications. "Il n'y a pas de temps à perdre face à la menace des djihadistes de Daech qui a pris le contrôle de larges secteurs des territoires irakien et syrien, multipliant les exactions", a déclaré lundi matin François Hollande lors de son discours d’ouverture de la conférence sur la paix et la sécurité en Irak réunie en ce moment au Quai d’Orsay. "Daech a commis au cours de ces derniers mois des massacres, des crimes que l'on peut qualifier de génocide, de purification ethnique et religieuse à l'encontre de milliers de citoyens", a renchéri son homologue irakien, le président Fouad Massoum. "Le groupe terroriste dont il s’agit n’est pas un état" (Laurent Fabius) Daech, ou Daëch, plutôt qu’Etat islamique… Une histoire de sémantique d’abord. Le lundi 15 septembre 2014. Comprendre la domination de l'Etat islamique en sept minutes.

Pourquoi la France est-elle une cible privilégiée de Daesh ? S’il ne faut pas oublier l’attentat de Boko Haram au Niger jeudi dernier, ceux d’Ankara et de l’avion russe dans le Sinaï il y a quelques semaines et le double attentat à Beyrouth perpétré par l’organisation Etat islamique au Liban vendredi, on ne peut que constater que la France est devenue l’une des cibles prioritaires pour Daesh. Ce weekend, Mediapart a interrogé David Thomson, journaliste à RFI et auteur du livre Les Français djihadistes, et Pierre-Jean Luizard, spécialiste de Daesh et de l’Irak. Tous deux ont livré leur analyse sur les raisons d’une telle obsession envers la France.

La France a changé de stratégie en Syrie Selon David Thomson, la première raison est d’ordre stratégique : Le journaliste affirme, par exemple, qu’Abou Mohammed al-Adnani, le porte-parole officiel de Daesh, a encouragé les djihadistes à travers le monde à tuer tous les ressortissants des pays membres de cette coalition. Daech : cinq films pour comprendre, à voir sur Télérama.fr - Dossier.

Ces jeunes qui se radicalisent. Spécialiste de l’islam et auteur d’un ouvrage récent sur la radicalisation, le sociologue Farhad Khosrokhavar revient sur les raisons de ce phénomène en France.

Ces jeunes qui se radicalisent

D’après vous, il existerait deux groupes d’« aspirants » jihadistes aux ressorts distincts. Qui sont-ils et pourquoi se radicalisent-ils ? Farhad Khosrokhavar1 : Le premier est fait de jeunes exclus qui ont intériorisé la haine de la société et se sentent profondément victimisés, les « désaffiliés ». Ils pensent ne pas avoir d’avenir dans le modèle dominant « travail, famille, insertion dans la société ». L’adhésion à l’islam radical est un moyen pour eux de sacraliser leur haine, de la légitimer et de justifier leur agressivité.

Comment décrire ce processus de radicalisation ? Quel est l’impact de la prison sur ces jeunes désaffiliés en rupture complète avec la société ? La politique étrangère de la France joue-t-elle un rôle dans ce processus ? Quel est l’impact des médias et des réseaux sociaux ? En librairie : Le djihadisme est une révolte générationnelle et nihiliste. Pour le politologue spécialiste de l’islam, l’écrasement de l’Etat islamique en Syrie et en Irak ne changera rien à la radicalisation de jeunes Français, musulmans ou convertis.

Le djihadisme est une révolte générationnelle et nihiliste

Par Olivier Roy, politologue spécialiste de l’islam La France en guerre ! Peut-être. Mais contre qui ou contre quoi ? Daech n’envoie pas des Syriens commettre des attentats en France pour dissuader le gouvernement français de le bombarder. Le ralliement de ces jeunes à Daech est opportuniste : hier, ils étaient avec Al-Qaida, avant-hier (1995), ils se faisaient sous-traitants du GIA algérien ou pratiquaient, de la Bosnie à l’Afghanistan en passant par la Tchétchénie, leur petit nomadisme du djihad individuel (comme le « gang de Roubaix »).

Il n’y a pas de troisième, quatrième ou énième génération de djihadistes. Radicalisation : « Le rôle des mosquées est très effacé dans les nouvelles formes du djihadisme » Le Monde.fr | • Mis à jour le | Propos recueillis par Enora Ollivier et Manon Rescan Dans un tchat sur le site du Monde, Farhad Khosrokhavar, sociologue, directeur d’études à l’EHESS, directeur du centre d’analyse et d’intervention sociologique (Cadis), et coauteur du Djihadisme, le comprendre pour mieux le combattre (Plon, 2015), a répondu aux questions sur le thème : « Comprendre les racines de la radicalisation en France ».

Radicalisation : « Le rôle des mosquées est très effacé dans les nouvelles formes du djihadisme »

Philippe : la radicalisation touche-t-elle en majorité des délinquants en rupture avec la société, des prisonniers, des pauvres en situation de précarité sévère ? Ou ce genre de thèse qui accuse « la société » et/ou « les discriminations » est-il abusif ? Farhad Khosrokhavar. La radicalisation jusqu’à 2013, c’est-à-dire la guerre civile en Syrie, a touché surtout les jeunes des banlieues. Lire aussi : Khaled Kelkal, premier djihadiste made in France Pour ces derniers, le statut d’un certain nombre de jeunes qui y ont trempé ne semble pas être celui des banlieues.