Libres variations sur le sacré dans la littérature du xxe siècle - Robert Ziegler, Satanism, Magic and Mysticism - Presses universitaires de Rennes. 1Satanism, Magic and Mysticism in Fin-de-siècle France de Robert Ziegler fait partie de la collection Palgrave Historical Studies in Witchcraft and Magic dont les éditeurs proposent d'élargir le champ des études consacrées à l'histoire de la sorcellerie et la magie pour examiner des aspects peu étudiés jusqu'à présent.
Étant donné l'ambition des éditeurs, le lecteur ne devrait pas s'étonner de ne rien trouver, dans ce livre, sur les sorciers et les sorcières, ni sur les grimoires de magie et d'alchimie, au sens populaire de ces termes. Il ne devrait pas non plus s'attendre à une étude historique traditionnelle. 2Selon Ziegler, dans la mesure où le sacerdoce était perçu comme une vocation corrompue par l'argent des riches, c’est dans le monde des lettres que se situait le milieu de la culture occultiste fin-de-siècle. Savantes, indépendantes, nullipares, vieilles, les sorcières de Mona Chollet vous saluent bien. A regarder la foule qui vampirise le moindre recoin de la librairie La folie des encres, à Montreuil, ce 30 octobre 2018, pour écouter et rencontrer Mona Chollet, on se dit que les sorcières seraient en passe de devenir les bonnes fées de bien des humain.es aujourd'hui.
Cela serait presque un contresens, une offense à ces femmes qui tiraient aussi leur autorité de leur méchanceté et laideur supposées. Sorcières partout donc ! Mises en lumière à la Une du New York Times, appropriés par les féministes de la "Marche des femmes", aux Etats-Unis et ailleurs, les sorcières sont devenues des images positives de la littérature ou du cinéma, des modèles. Pourtant ces femmes furent victimes d'un meurtre de masse rarement égalé, même si elles parvinrent à transmettre leur savoir et leur indépendance d'esprit ou d'action. Mona Chollet n'a pas attendu cette mode pour les aimer ces filles de mauvaises vie décrites de façon à faire peur aux petits enfants. La nuit des Béguines, une histoire de femmes puissantes et émancipées au Moyen Âge, racontée dans un livre.
C'est si banal de le dire : les traces des femmes, puissantes ou pas, célèbres ou non, ont été consciencieusement effacées du récit historique.
Une habitude malheureusement universelle et intemporelle, à laquelle les Béguines du Moyen Âge n'échappent pas. Xaviere-gauthier-a-propos-des-parleuses-entretiens-avec-marguerite-duras-video. Site officiel de Xavière Gauthier. Tremblez, les sorcières sont de retour !, par Mona Chollet (Le Monde diplomatique, octobre 2018) Chaque mois, depuis la prise de fonctions de M.
Donald Trump, en janvier 2017, plusieurs milliers de sorcières réunissent leurs forces, à la lune décroissante, pour jeter un sort au président. Quelques-unes se retrouvent au pied de la Trump Tower à New York ; les autres officient chez elles, devant leur autel, dont elles diffusent des photographies sur les réseaux sociaux avec les mots-clés #BindTrump et #MagicResistance. Le matériel requis comprend, outre des symboles des quatre éléments et des cartes de tarot, un portrait « peu flatteur » de M. Trump et un morceau de bougie orange (1). Parallèlement ont surgi dans certains États américains des groupes baptisés Witch (« sorcière »), qui manifestent vêtus de noir, coiffés de chapeaux pointus et le visage masqué. En France aussi, les sorcières font parler d’elles. Une spiritualité progressiste La référence à la sorcellerie peut s’inscrire dans une démarche politique, spirituelle… ou les deux à la fois.
. (4) Anne L. . (8) Cf. Simonæ. Usbeketrica. Femmes, magie et politique, de Starhawk. En Europe, certains connaissent Starhawk, la sorcière néopaïenne de San Francisco, pour l’avoir croisée lors des rassemblements de Seattle, de Gênes ou de Québec. Femmes, magie et politique, qu’ont publié ce printemps les Empêcheurs de penser en rond, est son premier livre traduit en français. Il date de 1982 - elle avait alors trente ans -, mais les enjeux qu’il définit, élaborés dans le contexte du reaganisme triomphant et de ce que l’on apercevait de l’évolution globale du monde à cette époque, collent parfaitement aujourd’hui. Si bien que c’est un livre qui tombe à pic, et même, qui produit une accélération, qui bouscule sérieusement, qui invite à s’aventurer plus loin, à penser autrement. Pourquoi « sorcière » ? Dans une annexe captivante du livre, « Le temps des bûchers », elle étudie le coup de force qui s’est joué en Europe au moment de l’Inquisition. . « Prendre le risque de faire ricaner » Il reste que Femmes, magie et politique est une lecture aussi dérangeante que stimulante.
Pauline Julien - Une sorcière comme les autres (Anne Sylvestre) Kristen J. Sollee. Women’s International Terrorist Conspiracy from Hell – Racines et Branches. Les putains du Diable. Procès des sorcières et construction de l’État moderne. La chasse aux sorcières n'est pas le fait du Moyen Âge... On associe souvent les sorcières à l'époque médiévale... à tort.
Face cachée de la Renaissance, c'est pendant cette révolution considérée comme humaniste, rationnelle et éclairée que la chasse aux sorcières fait rage ! Comme s'il fallait "tuer la femme" pour créer "l'homme moderne"... « Les sorcières ne sont pas l'affaire du Moyen Âge mais de l'époque moderne. » Voici ce que glissait Michel Pastoureau, grand historien français des couleurs, des emblèmes et des animaux, dans une émission consacrée à la peur du loup. Des mots qui nous rappellent qu'il y a quelques semaines à peine, Mona Chollet, invitée pour son ouvrage Sorcières, la puissance invaincue des femmes aux éditions La Découverte énonçait également que ce n'est véritablement que sous la Renaissance que la chasse aux sorcières eu réellement lieu.
Le fonds Sorcières et démonologie. Le fonds a été constitué par le groupe de recherche « Histoire critique de la sorcellerie » créé en 1990 au sein du Centre de recherche Espace-Temps-Histoire à l’ENS Fontenay Saint-Cloud par Nicole Jacques-Lefèvre, spécialiste du XVIIIe siècle et par Maxime Préaud, conservateur au Cabinet des estampes de la Bibliothèque Nationale.
En 1978 déjà, un séminaire à l'initiative de Madame Jacques-Chaquin avait conduit à la parution d'un numéro des Cahiers de Fontenay sur la sorcellerie, et en 1992, le groupe réunira à Saint-Cloud d'éminents chercheurs internationaux autour du colloque Le sabbat des sorciers en Europe (XVe-XVIIe siècles), dont les actes seront publiés chez l'éditeur grenoblois Jérôme Millon. Le fonds a aujourd’hui rejoint les collections de l'IHRIM Institut d’Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités - UMR 5317, qui en assure la continuité . Il est conservé et accessible et empruntable au Centre de documentation recherche.
Fantasmagories du Moyen Âge - La sorcière moyenâgeuse faussement médiévale ? Construction d’une image fantasmagorique - Presses universitaires de Provence. 1 Robert Muchembled, Diable !
, Paris, Seuil, 2002. 1La gravure de Manuel Deutsch est l’image d’une sorcière telle qu’on se l’imagine (fig. 1, p. 263), le « stéréotype par excellence de la complice de Satan dans toute l’Europe : un corps dégradé qui ne peut qu’être maléfique avec des seins pendants et un rictus sardonique, échevelée, donc moralement perdue (les honnêtes femmes portant toujours une coiffe) ; son allure lubrique et provocante malgré son âge irradie le péché ; son sexe affiché sans honte évoque le désir lubrique, et engendre, pour le spectateur de l’époque, un profond sentiment d’angoisse ». Cette description de Robert Muchembled1 correspond-elle aux femmes accusées de sorcellerie dans la réalité des faits historiques ?
En quoi l’image de la sorcière moyenâgeuse est-elle fantasmagorique ?