Radicalisation : chaque région aura son centre de réinsertion d'ici fin 2017. Le Premier ministre a présenté, le 9 mai, un second plan d'action contre la radicalisation et le terrorisme dont l'objectif est de doubler d'ici deux ans la prise en charge des personnes radicalisées.
A cet effet, chaque région sera dotée d'ici fin 2017 d'un "centre de citoyenneté et de réinsertion". Le chef du gouvernement assure aussi renforcer le partenariat avec les collectivités qui se sentent souvent dépourvues. Chaque contrat de ville comportera d'ici "la fin de l'année" un volet prévention de la radicalisation. Il y a quelques jours, France Inter révélait que 60 à 80 jeunes de Trappes étaient partis en Syrie. Les maires doivent s'engager dans cette lutte contre l'islamisme radical. Alors que les propos du ministre de la Ville, Patrick Kanner, - selon lequel une centaine de quartiers en France "présentent des ressemblances sur tel ou tel aspect avec Molenbeek" - suscitent de vives réactions depuis ce week-end, la question de la responsabilité des maires revient sur le devant de la scène.
Interrogé par Localtis le 16 mars, le directeur de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), le préfet Cyrille Schott, appelle de ses voeux un "islam de France" et insiste sur le rôle des maires dans la prévention de la radicalisation. A ce titre, l'INHESJ a décidé d'ouvrir davantage ses formations aux élus.
Quelle approche adopter face aux risques de radicalisation ? - p.8. Comprendre la radicalisation. Dans un ouvrage paru en 2009, et opportunément réédité et actualisé, Gérald Bronner étudie, avec toute la méticulosité et la prudence attendues d’un chercheur, un ensemble de pensées radicales (celles de la secte japonaise Aum, de la scientologie ou d’Al-Qaïda) qui aboutissent, comme le sous-titre de son ouvrage en témoigne, à ce que « des hommes ordinaires deviennent des fanatiques ».
Les raisons de la radicalisation Le sociologue veut saisir les raisons qui conduisent à la radicalisation puis à l’explosion de violence. L’ambition est la compréhension, non pour justifier ni pour disculper, mais pour être capable d’expliquer, pour agir et même prévoir. PREVENTION DE LA RADICALISATION EN MILIEU SCOLAIRE. Génération radicale.
« Quelle politique de contre-radicalisation en France ? » RADICALISATION ISLAMISTE ET FILIÈRES DJIHADISTES PRÉVENIR, DÉTECTER ET TRAITER. Kit de formation prevention radicalisation - Ministère de l'intérieur. Polarisation en radicalisation : une approche préventive intégrale. Arrière-plan de la radicalisation jihadiste en Suisse - Une étude exploratoire assortie de recommandations pour la prévention et l’intervention. Djihadistes occidentaux en Syrie : Génération radicalisation. Jeunes et radicalisation islamiste Lille, France. Les facteurs de création ou de modification des processus de radicalisation violente, chez les jeunes en particulier. La déradicalisation , outil de lutte contre le terrorisme.
Recherches sur les radicalisations. Prevenir la radicalisation des jeunes. Structures, environnement et basculement dans le jihadisme. Que disent les chiffres sur la radicalisation en France ? Les différents visages de la radicalisation. VIDÉO - Chômage, déception amoureuse, passage en prison, frustations...
Les raisons qui conduisent à la radicalisation islamiste sont diverses. Voici le parcours de plusieurs personnes radicalisées, signalées notamment grâce au numéro vert «anti-djihad». Les profils ci-dessous, auxquels Le Figaro a eu accès, sont des cas de personnes radicalisées ou en voie de radicalisation de moins d'un an, signalés aux services de police, au numéro vert «anti-djihad» et/ou aux professionnels de la déradicalisation travaillant sous l'égide du ministère de l'Intérieur. Désoeuvrement professionnel R.C., né en 1987.
Fin 2014, S., l'épouse de R.C., alerte les autorités de la radicalisation de son mari qui s'apprête à repartir pour la Syrie - il y est déjà allé en janvier 2014 pendant trois mois. S. n'aurait jamais pensé que R.C. allait se convertir à l'islam car «il n'avait pas du tout l'esprit religieux, il fumait et buvait beaucoup et ne connaissait rien à la religion musulmane». Déception amoureuse A. C. Sarcelles, pionnier sur la prévention de la radicalisation. D’ici quelques semaines, la commune ouvrira un centre de prévention de la radicalisation.
Une première pour une collectivité locale. « Il existe en France des centaines, peut-être même des milliers de jeunes qui ont besoin d’être repérés, puis accompagnés, a expliqué le ministre. Notre objectif, c’est d’intervenir le plus tôt possible. » Patrick Kanner a rappelé la mise en place d’un numéro vert* « Stop djihadisme » depuis avril 2014, où plus de 7 000 signalements ont été enregistrés. Il souhaite désormais aller plus loin : « François Pupponi (NDLR : député-maire (PS) de Sarcelles) fait partie des rares élus à avoir demandé il y a un an et demi à ce que la prévention de la radicalisation soit intégrée aux contrats de ville, a-t-il indiqué.
Lors d’une table ronde sur la question, le maire de Sarcelles a mis en avant l’exemple d’un habitant « qui a commencé à déraper à l’âge de 7 ans. » « Il était très perturbateur à l’école. Comment parler à un enfant qui cautionne un acte terroriste ? A partir de quand peut-on parler de radicalisation ? Comment distinguer une radicalisation latente, d’une pratique assidue de la religion, voire même d’une crise d’adolescence ?
C’est à ce travail de diagnostic que devront s’atteler les personnels des futures structures de déradicalisation voulues par le gouvernement. Plusieurs centres d’accueil pour djihadistes de retour de Syrie ou personnes en voie de radicalisation devraient voir le jour en 2016. C’est sur ce dernier profil que risquent de buter les autorités. Selon les spécialistes, au-delà de la pratique cultuelle, c’est le langage qui permet de déceler les individus aux profils alarmants. Les signes alarmants ne sont pas les plus visibles. Mais ils appellent surtout à ne pas tomber dans les amalgames : "les signes de radicalisation alarmants ne sont pas ceux qui sont les plus visibles", prévient Patrick Amoyel, psychanalyste de métier, et président de l’association Entr’autre, à Nice.
Alerter au moindre doute. Aux sources de l’endoctrinement et de la radicalisation. Clarisse Feletin a enquêté sur ces jeunes Français partis en Syrie faire le djihad, puis revenus en France (mercredi 6 janvier, à 20 h 45, sur France 5).
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Alain Constant Documentaire sur France 5, à 20 h 45 Clarisse Feletin a enquêté sur ces jeunes Français partis en Syrie faire le djihad, puis revenus en France. Le 13 novembre 2015, date des attentats survenus à Paris et à Saint-Denis, Clarisse Feletin était sur le point d’achever le montage de ce qui s’avère un documentaire passionnant sur la menace terroriste en France. Pour la réalisatrice, auteure du très remarqué Engrenage, les jeunes face à l’islam radical, diffusé sur France 5 en février 2015, ces attentats ne faisaient malheureusement que confirmer les éléments et analyses recueillis depuis de longs mois. Les Britanniques ont tout compris à la lutte contre la radicalisation.
Dissuader les candidates au djhad en leur faisant entendre les voix de celles qui ont fui le groupe djihadiste: c’est le pari de la police britannique, qui vient de mettre au point une nouvelle campagne de lutte contre les dérives djihadistes.
La séquence, lancée par une femme policière en uniforme, met en scène Fatten, Isaaf et Zakaa, trois réfugiées syriennes. Elles sont toutes les trois mères et s’adressent particulièrement aux jeunes femmes britanniques qui prévoient de gagner la Syrie avec leur(s) enfant(s). Leur message est lapidaire et limpide: «Je voudrais dire aux femmes qui veulent venir dans notre pays que c’est le mauvais endroit pour leurs enfants. [...]
Le meilleur avenir pour votre enfant se trouve chez vous. La vie est bien meilleure ici qu’en Syrie. Les chemins de la radicalisation, par Laurent Bonelli (Le Monde diplomatique, février 2015) Passé la stupeur des attentats, lorsque se dissipent les sentiments d’indignation et d’impuissance et que la peine se rétracte sur l’entourage des victimes, subsiste une lancinante question.
Pourquoi, dans un contexte de paix, de jeunes Français ont-ils pu s’attaquer avec une telle violence à des individus choisis en raison de leurs opinions, de leur confession religieuse présumée ou de l’uniforme qu’ils portent ? Des assassinats commis par Mohamed Merah en mars 2012 à ceux des 7, 8 et 9 janvier 2015, revendiqués par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, en passant par l’attaque du Musée juif de Belgique, le 24 mai 2014, dont est accusé M.
Mehdi Nemmouche, pas moins de vingt-huit personnes ont trouvé la mort sous les balles de leurs meurtriers. Que sait-on de ces derniers ? Bien que lacunaires, les informations recueillies par la presse permettent de se faire une idée de leurs trajectoires sociales. Ensuite, cette violence politique n’apparaît pas ex nihilo. Expliquer la radicalisation (1) : individus, interactions, identités et croyances. Ce texte est issu des travaux d’un colloque organisé le 20 janvier dernier par la Conférence des présidents d’Université (CPU), en partenariat avec le Camp des Milles, et The Conversation France.
Qu’est-ce qu’expliquer en sciences humaines et sociales ? On peut s’inspirer d’un modèle proposé par Willem Doise au début des années 1980, pour distinguer quatre niveaux d’explication : ce qui relève des individus, des interactions, des identités et des croyances. Peut-on, au moins, poser la question de la « radicalisation » à ces quatre niveaux ? Expliquer la radicalisation (2): portrait robot du « djihadiste maison » Ce texte est issu des travaux d’un colloque organisé le 20 janvier dernier par la Conférence des présidents d’Université (CPU), en partenariat avec le Camp des Milles, et The Conversation France. Quels sont les traits communs aux djihadistes français ? Il est possible de dresser le profil du « djihadiste maison » à partir des attentats commis en France depuis 1995 jusqu’à Charlie Hebdo en janvier 2015.
Des jeunes banlieusards aux classes moyennes Tous ces jeunes ont eu des démêlés avec la justice, affichent un passé délinquant, et ont commis des vols ou fait du trafic. La grande majorité a vécu des périodes d’emprisonnement plus ou moins longues ; à part Kelkal qui semble avoir vécu dans une famille plus ou moins « normale », les autres ont eu une enfance malheureuse, souvent avec placement dans des foyers et une errance mentale qui en a fait des individus à problèmes dès leur jeune âge.
Expliquer la radicalisation (3) : penser les effets pervers des politiques répressives. Ce texte est issu des travaux d’un colloque organisé le 20 janvier dernier par la Conférence des présidents d’Université (CPU), en partenariat avec le Camp des Milles, et The Conversation France. Une controverse secoue actuellement les mondes médiatique et universitaire après les propos tenus par Manuel Valls regrettant que l’on cherche toujours des excuses sociologiques aux terroristes.
Des sociologues comme Bernard Lahire ou l’Association Française de Sociologie répondent dans un élan corporatiste et pédagogique bien utiles que la sociologie, les sciences sociales ne sont pas là pour juger, ni excuser, mais pour comprendre et expliquer, et ainsi permettre d’agir – ce qui ne relève pas vraiment du même ordre. Cette réaction des sociologues à une attaque déjà formulée par Philippe Val - qui avait d’ailleurs suscité peu d’indignations contre cet anti-intellectualisme primaire – nous rappelle une évidence : les sciences sociales, la sociologie recherchent des lois dans le monde social. Léa, jeune "déradicalisée" en prison après avoir replongé.