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Communs

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Les communs, concept à la fois politique et économique dont on a encore parfois du mal à dessiner les contours, vont-ils nous amener à abolir la propriété privée ou nous proposent-ils une nouvelle façon de l’envisager ?

Les conditions de mise en place d’une gouvernance ouverte. L'autogouvernance des biens communs. La pensée sur l’autogestion entretient de nombreuses parentés avec les recherches menées sur les biens communs en économie. Le travail d’Elinor Ostrom constitue un canevas pour comprendre comment des communautés d’individus parviennent à s’auto-organiser pour gérer des ressources commune, dans certains cas plus efficacement que via le marché ou l’État. Les acteurs intéressés par l’autogestion peuvent y trouver une analyse fine des modes de gouvernance grâce auxquels les communautés réussissent à prendre en charge elles-mêmes l’exploitation de ressources locales. Il ne s’agit pas d’affirmer que l’autogestion est systématiquement la voie la plus efficace pour gérer les communs mais de pointer sous quelles conditions c’est possible.

Le logiciel libre est-il un Commun ? La notion de commun semble recouvrir aujourd’hui un (trop) large éventail de significations, ce qui sans doute rend confus son usage. Cet article vous propose d’examiner à quelles conditions on peut considérer les logiciels libres comme des communs. Nous vous proposons aujourd’hui la republication d’un article bien documenté qui a pu vous échapper au moment de sa publication en juin dernier et qui analyse les diverses dimensions de la notion de Communs lorsqu’on l’associe aux logiciels libres.

Nous remercions Emmanuelle Helly pour la qualité de son travail : outre le nombre important de liens vers des ressources théoriques et des exemples concrets, son texte a le mérite de montrer que les nuances sont nombreuses et notamment que la notion de gouvernance communautaire est aussi indispensable que les 4 libertés que nous nous plaisons à réciter… Qu’est-ce qu’un « Commun » ? Les Wikis, des écosystèmes de communs. Du 5 au 18 octobre 2015 a eu lieu le Temps des communs, une série d’évènements et de rencontres sur le thème des communs.

Les Wikis, des écosystèmes de communs

A cette occasion, le magazine Friture Mag a publié un numéro spécial pour vulgariser sur ce thème et auquel j’ai participé en rédigeant un article sur le thème des wikis comme écosystèmes de communs. Aujourd’hui, tout le monde ou presque connait le site Wikipédia. Apparue en 2000, cette encyclopédie en ligne est aujourd’hui le 5eme site le plus visité au monde. Ayant pour but de rendre la connaissance accessible à tous, il contient aujourd’hui 4,8 millions de pages en anglais, 1, 6 millions en français, et 288 langages pour rendre accessible tous les sujets de la connaissance.

Si nous l’utilisons quotidiennement pour avoir une réponse rapide à un sujet que nous ne connaissons pas, elle est aussi de plus en plus une source d’information pour des chercheurs, étudiants, docteurs, ingénieurs. Un site contributif grâce à la technologie wiki. Communs. Exemple de bibliothèque partagée libre et gratuite, construite par les élèves d'un lycée pour y entreposer des livres librement apportés et librement empruntés (ici en 2016 sur le Port de Saint-Goustan, à Auray dans le Morbihan).

Communs

Les communs sont des ressources partagées, gérées et maintenues collectivement par une communauté ; celle-ci établit des règles dans le but de préserver et pérenniser ces ressources tout en fournissant la possibilité et le droit de l'utiliser par tous[1]. Ces ressources peuvent être naturelles (une forêt, une rivière), matérielles (une machine-outil, une maison, une centrale électrique) ou immatérielles (une connaissance, un logiciel). L’histoire méconnue des communs.

Voici une histoire vraie, qui commence au Moyen-Âge et est directement reliée à l’essor d’Internet et du logiciel libre : l’histoire méconnue des communs. Elle fut exhumée en 1990 par Elinor Ostrom des poubelles de l’Histoire où l’avait projetée un certain biologiste Garrett Hardin par un article de 1968 : « The Tragedy of The Commons ». Histoire et contre-histoire du mouvement des Enclosures L’histoire se passe au Moyen-Âge, dans les campagnes d’Angleterre, où les paysans avaient depuis des temps immémoriaux le droit de couper du bois, des genêts, de récolter du miel ou de mener paître leurs animaux sur des terrains communaux. Ces terrains – landes, forêts, garrigues et autres prés communaux – gérés en commun, n’étaient pas délimités par des clôtures et n’appartenaient à personne en particulier.

Crédits : VServat The Tragedy of the Commons Dans cet article, Garrett Hardin pense avoir démontré que l’humanité est incapable de gérer un bien comme un commun. Crédits : Audesou. . - CNNum. Libre de droits. Co-création. Communautés. L'éthique du care. Droit et environnement. Obligation. Commons. Elinor Ostrom. Pour analyser les dilemmes sociaux, Ostrom met au point un cadre d'analyse : l'IAD (Institutional Analysis and Developpment), qui est rapidement recommandé par les institutions internationales.

Elinor Ostrom

L'IAD repose sur la prise en compte des caractéristiques du monde physique environnant, sur celles de la communauté en proie au problème, sur les règles et normes en vigueur dans le champ de la situation d'action ainsi que sur les interactions entre les acteurs. Les notions de normes, de règles et de droit occupent une place centrale dans sa pensée. Les normes sont des attributs de la communauté, les règles au contraire sont fixées de façon beaucoup plus consciente pour résoudre un dilemme social et servent de cadre à l'établissement de droits. Ostrom reprend la conception du droit de propriété en termes de faisceau de droits de John Rogers Commons et du réalisme juridique américain.

Ses travaux sont peu critiqués de son vivant. Biographie[modifier | modifier le code] Philosophie politique. Universalisme. Lanceurs d'alerte. Algorithme de consensus.

Livres

Podcasts. Frédéric Lordon. Sobriété heureuse.