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Éducation bienveillante

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« Ne tombons pas dans les pièges qui pourraient nous faire oublier de traiter nos enfants comme nous aimerions l’être, sous prétexte d’un décalage de capacités entre eux et nous.

Si on me prouvait que mon cerveau était immature ou mes gestes peu assurés, je n’apprécierais pas pour autant qu’on me traite avec condescendance. En quoi un cerveau ou un corps différent empêchent-ils d’être traité comme égal en droits et en égards ? Ça s’appelle la dignité. » Evelyne Mester

« Vous pensez que votre rôle de parent est d’être disponible tout le temps et arrivé le soir, vous avez juste envie d’avoir la paix, de vivre cinq minutes pour vous… Les cinq minutes que vous n’avez pas jugé urgent de vous octroyer en cours de journée, dommage.

» Evelyne Mester. L'éducation bienveillante n'est pas synonyme de "zen" mais plutôt de travail en conscience (une "déséducation"). Nos peurs et nos croyances gouvernent notre parentalité Dans son livre Découvrir la parentalité positive pour être parent du cœur, Mitsiko Miller rappelle que nous avons tous, en tant que parents, des peurs en lien avec notre histoire personnelle qui peuvent nous amener à avoir des réactions inappropriées, disproportionnées dans nos relations avec nos enfants.

L'éducation bienveillante n'est pas synonyme de "zen" mais plutôt de travail en conscience (une "déséducation").

Mitsiko Miller prend l’exemple de ses propres réactions quand ses deux jeunes garçons jouaient à des jeux de bagarre. Elle avait tendance à les stopper immédiatement car elle y voyait des manifestations d’agressivité insupportables, inconciliables avec ses valeurs de non violence. Elle projetait sur ces simples jeux de bagarre des peurs irrationnelles (peur que ses fils deviennent des auteurs de violence conjugale).

Ainsi, on comprend que ce type de peur peut entraîner des interventions disproportionnées sans lien avec les besoins des enfants ou des parents. Bienveillance ou bientraitance : réflexions sur les confusions entraînées par l'expression éducation bienveillante. Bienveillance : de l’intention aux actes De plus en plus de blogs consacrés à l’éducation bienveillante mettent en garde contre l’utilisation de cette expression.

Bienveillance ou bientraitance : réflexions sur les confusions entraînées par l'expression éducation bienveillante

De nombreux auteurs précurseurs, tels que Arnaud Deroo ou Catherine Dumonteil Kremer, ne parlent d’ailleurs jamais de bienveillance. Arnaud Deroo parle d’éducation bientraitante et Catherine Dumonteil Kremer parle de parentalité créative et consciente. Parler de bienveillance éducative peut en effet amener à des confusions. Être “bienveillant” signifie “vouloir le bien“ de l’autre. Mon enfant, mon égal : un livre impertinent pour l'égale dignité entre parents et enfants (secousses garanties) Présentation de l’éditeur Mon enfant, mon égal ?

Mon enfant, mon égal : un livre impertinent pour l'égale dignité entre parents et enfants (secousses garanties)

A priori, on est prêt à admettre que les enfants et les adultes sont égaux en tant qu’êtres humains et personnes. Mais aussi bien dans les droits que dans les faits, les enfants subissent la domination adulte d’une façon si banale qu’elle est considérée comme naturelle voire justifiée et légitimée par leur prétendue vulnérabilité. Cette vulnérabilité constitue à la fois la possibilité même et le prétexte de toutes sortes d’abus. Quand l'écoute empathique ne fonctionne pas : "j'écoute ses émotions et il est toujours en colère" !

Crédit illustration : freepik.com Quand l’empathie semble empirer les choses Parfois, nous sommes frustrés parce qu’on a l’impression de tout faire pour être bienveillant, d’écouter les émotions des enfants mais que cette écoute ne “fonctionne” pas.

Quand l'écoute empathique ne fonctionne pas : "j'écoute ses émotions et il est toujours en colère" !

Utiliser l'humour et le jeu pour renverser les attitudes qui nous exaspèrent chez les enfants. Dans son livre Qui veut jouer avec moi ?

Utiliser l'humour et le jeu pour renverser les attitudes qui nous exaspèrent chez les enfants

, Lawrence Cohen propose de passer par le jeu et l’humour (plutôt que les critiques et punitions) pour faire face aux comportements de nos enfants qui nous exaspèrent. L’idée est de remplacer l’irritation et les jeux de pouvoir (qui risquent de mener à la violence) par du lien et du contact. Les problèmes de comportement deviennent des jeux qui sont l’occasion de créer du lien et d’enseigner des compétences sans recourir à la force.

Solliciter une réaction horripilante imprime à la situation un tour humoristique qui permet de mieux réfléchir à la manière de la gérer, tout en prenant l’enfant au dépourvu. – Lawrence Cohen Cohen formule plusieurs exemples : Face à un enfant qui ne veut pas faire sa part de tâches ménagères : “Au lieu de sortir les poubelles, ça ne t’ennuierait pas de te vautrer devant la télé ?” Attention, ce type d’approche n’est pas de la moquerie ou de l’ironie mais une recherche de lien dans une intention positive. Nous avons créé une société où l'amour est quasiment inexistant (l'importance de l'éducation bienveillante) Les exigences de nos sociétés occidentales et les besoins des enfants (et de leurs parents) sont incompatibles Les bébés d’aujourd’hui ne sont pas beaucoup différents de leurs ancêtres d’il y a dix mille ans ou plus.

Nous avons créé une société où l'amour est quasiment inexistant (l'importance de l'éducation bienveillante)

Ils ne veulent pas être tout seuls la nuit car ils redoutent la solitude et ont peur du noir. Bien grandir avec l'éducation bienveillante : outils et ressources par Catherine Gueguen et Catherine Schmider. Dans cette émission Vies de famille proposée par la CAF, Catherine Gueguen (pédiatre) et Catherine Schmider (formatrice en Communication non violente) proposent des outils et des ressources pour élever les enfants avec bienveillance et bientraitance.

Bien grandir avec l'éducation bienveillante : outils et ressources par Catherine Gueguen et Catherine Schmider

Catherine Gueguen rappelle que le cerveau de l’enfant est malléable et que toutes les expériences et relations que les enfants vivent modifient en profondeur leur cerveau sur tous les plans (intellectuel, affectif, sociable). Catherine Schmider estime que l’éducation bienveillante est une attitude de fond, un savoir être avant d’être une question de mots ou de techniques. Les deux intervenantes insistent sur le fait que la bientraitance est le contraire du laxisme. Les deux ressources principales de l’éducation bienveillante sont : Pourquoi nous n'arrivons pas toujours à pratiquer la communication bienveillante en famille (ou quand nos émotions nous possèdent) Daniel Goleman, auteur du best seller L’intelligence émotionnelle, rappelle qu’il n’y a pas d’intelligence émotionnelle sans régulation des pulsions.

Pourquoi nous n'arrivons pas toujours à pratiquer la communication bienveillante en famille (ou quand nos émotions nous possèdent)

Il reconnaît que c’est d’autant plus difficile en couple parce que les réactions déclenchées touchent à certains de nos besoins les plus profonds (amour, respect, reconnaissance, lien) et de nos peurs (perte, abandon, solitude). Goleman ajoute que ce n’est pas étonnant que nous puissions nous comporter dans une dispute de couple comme si notre survie était en jeu. Goleman rappelle d’ailleurs que, quand nous sommes submergés par des émotions difficiles, nous avons besoin de plusieurs minutes pour un retour progressif à la normale physiologique (un temps de pause de 5 minutes n’est pas suffisant pour revenir au calme, Goleman conseillant de s’isoler 20 minutes en cas de crise émotionnelle).

Mais à quoi ressemble donc cette nouvelle langue de la communication bienveillante ? Education bienveillante : réguler nos propres explosions émotionnelles et sur réactions face aux enfants. Il arrive fréquemment que des parents qui souhaitent s’orienter vers une éducation dite bienveillante ou positive se trouvent démunis face à leurs propres excès de violence, à des énervements ensuite regrettés, à des réactions excessives qu’ils voudraient pourtant éliminer dans leurs relations à leurs enfants.

Education bienveillante : réguler nos propres explosions émotionnelles et sur réactions face aux enfants

Je vous propose quelques pistes pour réguler nos propres explosions émotionnelles et sur réactions face aux enfants. Travailler les blessures du passé Être convaincu par les valeurs de l’éducation bienveillante ne suffit pas toujours à changer les manières de faire au quotidien. Croire le contraire serait méconnaître les mécanismes de la mémoire traumatique. L'influence de la famille dans la construction de l'estime de soi. La construction de l’estime de soi s’alimente, en partie, des dynamiques familiales dans lesquelles nous avons été éduqués.

L'influence de la famille dans la construction de l'estime de soi

Il s’agit d’un héritage qui laisse des traces et qu’il est parfois difficile d’assainir. Si nous avons grandi avec des parents qui ne s’aimaient pas eux-mêmes et qui, de facto, ne parvenaient pas à comprendre nos besoins émotionnels, nous pouvons rencontrer des difficultés à l’âge adulte. De nombreux psychologues estiment que, pour réussir dans la vie, nous devons avoir, dans le bagage de notre existence, une bourse d’estime de soi bien remplie. Que nous le voulions ou non, il n’y a que très peu de « combustibles » qui nous donnent autant de détermination, de confiance et de sensation de compétence. Cependant, et nous le savons tous très bien, nous évoluons souvent avec une estime de nous-mêmes à zéro, qui enraye totalement le moteur de notre existence. La construction de l’estime de soi et la syntonie familiale. 3 conseils pour favoriser l'estime de soi chez l'enfant. Les phrases à dire aux enfants pour les aider à avoir confiance en eux...pour la vie.

Isabelle Filliozat a consacré un livre à la manière de guérir de ce mal qui touche nombre d’entre nous parfois depuis notre enfance : le manque de confiance en soi. En tant que parents, nous avons un rôle essentiel à jouer pour offrir les meilleures conditions d’épanouissement à nos enfants. Cela passe notamment par une communication positive et bienveillante et l’emploi de mots-clés qui favorisent cette confiance et ce respect. Je les partage avec vous aujourd’hui. Utilisez-les en gardant à l’esprit que le message portera ses fruits uniquement si vous accompagnez les paroles de preuves d’amour inconditionnel (gestes, attention) et si vous appliquez à vous-même ces principes ne serait-ce que pour guérir votre propre enfant intérieur. L’instauration de la confiance de base « Je t’aime. » « Tu existes pour moi, tu es important pour moi. » « Tu es le bienvenu. » « Je te regarde. » « Je te respecte. » L’affirmation de soi « Tu as le droit d’être différent. » « Tu as le droit d’être en colère. »

Le pouvoir de la communication non verbale avec les enfants. Cette leçon de communication non verbale proposée sous forme de vidéo est extraite du livre « La discipline sans drame » du Dr Daniel Siegel et Tina Payne (Les Arènes). Notre corps exprime souvent beaucoup plus de choses que nos paroles. Il arrive souvent que nous communiquions une menace aux enfants par la simple posture de notre corps, sans même ouvrir la bouche. Au lieu d’amener de l’apaisement, une posture menaçante va alimenter le chaos, la désorientation et la situation risque d’escalader en violence (les émotions étant contagieuses). Pour sécuriser les enfants et les aider à revenir au calme, Daniel Siegel, neuroscientifique spécialiste du cerveau des enfants, propose une approche de communication efficace : Un enfant qui se sent compris et aimé peut vivre son émotion jusqu’au bout puis retrouver l’accès à son cerveau « qui réfléchit ». Pour aller plus loin :

Mon enfant fait semblant de ne pas m'entendre quand je lui demande quelque chose. Nous sommes nombreux à nous poser cette question : pourquoi mon enfant fait-il comme s’il ne m’entendait pas quand je lui demande quelque chose ? Parfois, l’enfant nous regarde, répond « oui, oui »… mais rien ne suit ! Laurence Dudek, psychothérapeute très engagée dans la lutte contre les violences éducatives y compris ordinaires, nous invite à raisonner en termes « d’intention positive ». Une intention positive est la motivation interne qui pousse l’enfant à agit tel qu’il le fait : à quoi dit-il oui quand il nous dit non à nous ?

Les enfants ne font pas semblant de ne pas écouter dans ces cas-là (quand ils jouent, quand ils sont devant un écran ou qu’ils sont occupés à autre chose). Tout se passe comme si leurs oreilles captaient les sons mais que leur cerveau ne traitaient pas l’information perçue par les oreilles (évidemment, le cerveau est occupé à autre chose de tellement plus intéressant Solliciter plusieurs sens (ouïe, vue, toucher) Donner du temps pour comprendre la consigne. 3 exercices de visualisation pour éviter de passer de la colère à la violence quand les enfants ne nous écoutent pas. Nous, parents, avons tendance à répéter nos consignes et demandes encore et encore à nos enfants. Quel parent n’a jamais pensé : “Pourquoi est-ce que je dois lui demander dix fois de faire quelque chose ?”. Une mère a témoigné que son fils lui avait répondu : “Parce que je n’ai pas besoin de t’écouter la première fois, puisque je sais que tu vas répéter encore plein de fois.

Cela me donne beaucoup de temps pour jouer aux Légos, maman”. Intelligence émotionnelle des enfants. Bienveillance.

Parentalité positive

Enfant roi et parent tyrannique. Chacal ou girafe. Complimenter. Benevolent Education. Neuroéducation. Mémoire traumatique. Troubles anxieux. Questions à poser à votre enfant à la place de "Comment s'est passée ta journée ?" Quand je récupère mon fils à la sortie de l’école, le jour de la rentrée, je pose systématiquement la même question : « alors comment s’est passée ta journée ». Et j’obtiens toujours la même réponse : « bien ». Allez quoi, c’est le 1er jour d’école, et c’est tout ce que tu me racontes ! Le deuxième jour, même question. Et là, il m’a répondu : « il n’y a pas trop d’imbéciles ».

Je suppose que le problème vient de moi. J’ai donc pensé à quelques alternatives et j’ai préparé une liste de questions auxquelles mon fils pourrait répondre d’un simple mot… ou même d’un grognement. En réalité, il a même réfléchi pendant au moins 30 min avant de répondre à la question 8 ! 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26.

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