Demain, les savoirs (1/4) : Pourquoi désobéir ? Semaine de France Culture réalisée en partenariat avec la « Nuit Sciences et Lettres » de Normale Sup qui se tiendra le vendredi 3 juin de 18h30 à 2h. Retrouvez le programme sur : Vous trouverez l’intégralité des émissions de la semaine spéciale « Demain, les savoirs » dans ce dossier : - Ali, film de Michael Mann, 2002 - Jean-Michel Colo refuse de marier des couples homosexuels. (source : journal de BFM TV, 24/06/2013) - Noël Mamère marie un couple gay (source Inter soir, émission du 5 juin 2004) - Gandhi, film de Richard Attenborough, 1982 - Discours de Julian Assange (source : Discours prononcé le 20 décembre 2012, depuis le bureau de l’ambassade d’équateur à Londres, diffusé sur Là-bas si j’y suis, 20/03/2013). - Henry David Thoreau, La Désobéissance civile (Le passager clandestin, 2007), p. 38-39. - John Rawls, Théorie de la justice , trad. de Catherine Audard, (Seuil, 1987), p. 405-406. - Powell, Ready to fight.
Vive le dissensus ! Le système démocratique doit-il se fixer pour objectif de résoudre les problèmes par le compromis et le consensus ? Ou doit-il au contraire créer un espace où les antagonismes et les contestations peuvent s’exprimer ? La Grande table reçoit la philosophe Chantal Mouffe. Présentée comme l’inspiratrice de la nouvelle gauche radicale et du mouvement Podemos, la philosophe Chantal Mouffe publie L’Illusion du consensus (Albin Michel, avril 2016).
Elle y défend le rôle des passions et du conflit en démocratie, ignorés voire rejetés selon elle par le « rationalisme libéral ». « Je soutiens que la croyance en la possibilité d’un consensus rationnel universel a conduit la pensée de la démocratie sur une fausse route » Chantal Mouffe, L’illusion du consensus (Albin Michel, avril 2016) Pour dialoguer avec Chantal Mouffe, nous avons proposé au philosophe Mathieu Potte-Bonneville, spécialiste de l’œuvre de Michel Foucault, de s’installer à ses côtés autour de La Grande table. Intervenants. Nuit debout, convergences, horizontalité, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 25 avril 2016) D’après-vous, qu’est-ce qui a bien pu décider le gouvernement à proposer un tel projet de réforme, et de quoi la loi El Khomri serait-elle le symbole ? Lire aussi , « Fin de cycle pour la social-démocratie », Le Monde diplomatique, mars 2016. Il n’y a aucune autre explication que l’aveuglement idéologique le plus absolu.
Ce gouvernement dit de gauche fait en réalité, et dans tous les domaines, la politique la plus à droite qu’aucun autre gouvernement sous la Ve République. Quand on considère les choses avec un peu de recul, il y a là un réel événement politique à l’échelle historique du régime. Après la défaite des mobilisations contre la réforme sarkozyste des retraites, la rue gronde enfin à nouveau. Lire aussi Florence Lefresne, « Précarité pour tous, la norme du futur », Le Monde diplomatique, mars 2006. Beaucoup voient en Nuit debout un phénomène générationnel. Pour ma part je suis assez réticent à l’idée d’enfermer Nuit debout dans la catégorie de « phénomène générationnel ». Qui sont les participants de Nuit Debout ? par Margaux Mazellier | Politis. Un parisien de 36 ans situé politiquement à gauche, diplômé et au chômage.
Voilà, à gros traits, le portrait tracé par une trentaine d’enquêteurs, chercheurs et étudiants en sciences sociales, du militant de Nuit Debout. Pendant cinq soirées en avril, le groupe #SciencesDebout a rempli 500 questionnaires individuels sur la place de la République à Paris où se réunit depuis le 31 mars le mouvement citoyen né notamment de l’opposition à la loi Travail.
Pour le sociologue Geoffroy Pleyers, chercheur au Collège d'études mondiales et à l’université de Louvain, qui suit le mouvement depuis le début, l’intérêt de l’étude réside d’avantage dans la manière dont elle a été réalisée que de ce qui en résulte : Il y a des gens qui sont plus enclins à répondre aux questionnaires que d’autres. Les libertaires, par exemple, qui refusent toute contrainte organisationnelle et institutionnelles ne répondront pas. Pourtant ils sont nombreux à Nuit Debout. Jeune, diplômé et au chômage Un mouvement de gauche. Christian Rouaud : « Au Larzac, on s’affrontait sur l’intérêt public » par Christophe Kantcheff | Politis. De 1791 à "Nuit debout", une brève histoire du mot "démocratie participative" Alors que "Nuit debout" remet à la Une des médias une soif de participation politique, une série d'archives radiophoniques éclairée par le politiste Loïc Blondiaux pour décrypter la notion de "démocratie participative" et ses corollaires dans le débat public.
"Nuit debout", avec ses ateliers constituants et autres formations à la prise de parole pour les femmes, signe-t-elle le renouveau de la participation politique ? A l'instar de celui d'Occupy Wall street à l'époque où il ne faisait pas complètement le plein mais racontait déjà quelque chose, le mouvement des places qui germe depuis le 31 mars dit la soif de démocratie autant que la soif de participation. Mais pas forcément le retour en force du concept de "démocratie participative" qui s'est galvaudé au fil des décennies. Le politiste Loïc Blondiaux, qui étudie les enjeux de la participation et de la citoyenneté de longue date, souligne qu'il n'utilise même plus le terme : Manifeste de Port Huron Écouter 1850 marque un second jalon.
La rue est à nous : Vive la France occupée ! par Pauline Graulle | Politis. Printemps arabe, Occupy Wall Street, ZAD… L’occupation prolongée de l’espace public comme mode de contestation politique a le vent en poupe. Pourquoi un tel succès ? Un soir d’avril, des habitants de la cité Paul-Éluard, à Saint-Denis (93), ont décidé d’occuper leur pied d’immeuble. Pas pour refaire le monde, non. Pour ne plus laisser le champ libre aux dealers installés avec barbecue et sono sur le trottoir, qui faisaient vivre un enfer au quartier, a raconté Sylvia Zappi, journaliste au Monde, dans un article consacré à ce mouvement spontané.
Après plusieurs nuits blanches (et électriques), victoire : les squatteurs ont remballé leur fatras et se sont installés… ... Pour lire la suite de cet article, identifiez-vous ou créez un compte : Article réservé aux abonnés Pour lire cet article : Déjà abonné(e) ? Consultez nos offres d’abonnement,à partir de 5€/mois. La rue est à nous : Débattre par Pauline Graulle | Politis. Tahrir, République, Zuccotti ou Syntagma, depuis 2011 sur les places, on revendique plus de démocratie. Voire on la réinvente. Quand le Français « descend dans la rue », l’Italien dit « descendre sur la place » (« sciendere in piazza »). Depuis 2011, le monde entier s’est mis à l’heure italienne. Place Tahrir, place de la République, place Zuccotti ou place Syntagma, on se donne rendez-vous par le bouche-à-oreille ou via les réseaux sociaux.
Et on y reste. Des jours, des nuits. Pour lire la suite de cet article, identifiez-vous ou créez un compte : Article réservé aux abonnés Pour lire cet article : Déjà abonné(e) ? Consultez nos offres d’abonnement,à partir de 5€/mois. Chantal Mouffe : vers une démocratie radicale. Chantal Mouffe, philosophe belge, compte sans doute parmi les plus influentes des intellectuelles européennes à l’échelle mondiale.
Mais elle reste surtout connue pour avoir écrit, en 1985 et en collaboration avec Ernesto Laclau, Hégémonie et stratégie socialiste, qui allait marquer les révolutions institutionnelles sud-américaines, et scander leur aspiration à une démocratie radicale. De cette idée d’une démocratie radicale, il était difficile pourtant de se faire une idée pour le lecteur français, d’autant que les livres ultérieurs de Chantal Mouffe, spécifiquement consacrés à la démocratie, n’ont été, jusqu’ici, publiés que par des maisons anglo-saxonnes.
C’est chose réparée aujourd’hui, avec la publication d’un livre sans doute appelé à faire date en France : Agonistique. Penser politiquement le monde. La démocratie : agonisme vs. antagonisme, adversaire vs. ennemi Déconstruire l’hégémonie de la pensée de droite Pour autant, Chantal Mouffe n’entend rien céder à la démocratie libérale. Droit de suite - Les nouveaux désobéissants | LCP Assemblée nationale.