IA et accès aux données : le CSPLA approfondit le droit de fouille. Le 10 juin dernier, le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) a lancé une nouvelle mission consacrée à la mise en œuvre du droit de fouille défini par la directive 2019/790 du 17 avril 2019 et destiné à faciliter l’accès aux données d’apprentissage, indispensable en matière d’intelligence artificielle.
Jean-Christophe Ienné, avocat au sein du cabinet IT Law, revient sur cette mission. L’IA combine trois éléments principaux : des algorithmes d’analyse et d’apprentissage, une puissance de calcul et des données d’apprentissage en nombre. Ces données sont de nature variée. Certaines d’entre elle sont couvertes par un droit de propriété littéraire et artistique, que ce soit le droit d’auteur, un droit voisin ou le droit des producteurs de base de données. Déjà en 2014 le CSPLA avait mené une mission consacrée à l’exploration de données (text and data mining – TDM). Il est prévu que le rapport soit remis en décembre 2020.
Interview : comment est née l'intelligence artificielle ? Une très artificielle intelligence artificielle. Nous en avons sans doute tous fait l'expérience. En prévision d'un séjour à l'étranger, nous avons eu recours à un site internet spécialisé pour trouver au meilleur prix une chambre d'hôtel. Et depuis, des années plus tard parfois, nous continuons de recevoir dans notre boite mail des propositions de réservation de chambre d'hôtel dans la ville où nous avions séjourné et dans laquelle nous n'avons a priori aucune espèce d'intention de retourner. De la même manière, comment ne pas être agacé par l'indigence des recommandations que nous font sans cesse d'autres plateformes web, telle Amazon qui croit que parce que nous avons consulté ceci sur ses pages nous aimerions acheter cela auprès d'elle... Trente drones volent en groupe sans pilote grâce à une intelligence artificielle.
Intelligence artificielle : en finir avec les idées reçues. L'intelligence artificielle pourrait créer 21 millions d'emplois. VIDÉO - Le monde du travail a de l'avenir. Si l'intelligence artificielle va effectivement détruire des millions d'emplois, elle va également en créer autant, selon une étude américaine qui anticipe des métiers qui appartiennent encore à la science fiction. L'intelligence artificielle et les robots vont-ils détruire définitivement l'emploi?
C'est l'avis du multi-milliardaire américain et fondateur de Tesla Elon Musk, qui prédit le pire des scénarios pour le monde du travail, dans lequel seulement une poignée d'emplois seront laissés à l'être humain, qui devra donc trouver d'autres façons de «s'occuper»... Musk parie également qu'il faudra étudier un revenu universel afin de maintenir l'ordre économique. Il y a quelques semaines, une étude de l'ONU minimisait l'impact des robots sur l'emploi. LIRE AUSSI: Luc Ferry: «La fin du travail, une illusion!»
Le monde du travail ne va pas devenir un cimetière, mais certains emplois vont disparaître. La compétence SI la plus critique à l'ère de l'IA? Conduire le changement! Dans tous les classements des technologies clefs à maîtriser pour la transformation digitale, l'intelligence artificielle arrive tout en haut de la liste.
Ci-dessous, pour Gartner, l'évolution de l'agenda du DSI avec une envolée sur ce sujet en 2019. On notera au passage que l'excitation autour de la Blockchain est prématurée, en tout cas n'est pas un critère de différenciation entre les entreprises les plus performantes et les autres. Même dans le secteur public, où pour GreenSI le calendrier de la transformation est généralement moins tendu, le Ministère des Finances, le bon élève pour moderniser son système d'information, a lui aussi des projets IA pour optimiser ses processus de contrôle fiscal.
Certains de ses projets de "machine learning", comme celui exploitant les photos publiques des contribuables sur les réseaux sociaux, suscitent même des inquiétudes de l'opinion. Dans "transformation digitale" il y a bien sûr "digitale" avec son volet "data".