La reconnaissance faciale des manifestant⋅e⋅s est déjà autorisée. Depuis six ans, le gouvernement a adopté plusieurs décrets pour autoriser l’identification automatique et massive des manifestants.
Cette autorisation s’est passée de tout débat démocratique. Elle résulte de la combinaison insidieuse de trois dispositifs : le fichier TAJ (traitement des antécédents judiciaires), le fichier TES (titres électroniques sécurisés) et la loi renseignement. L’hypocrisie du gouvernement est totale lorsqu’il prétend aujourd’hui ouvrir un débat démocratique sur la reconnaissance faciale : il en a visiblement tiré les conclusions depuis longtemps, qu’il nous impose déjà sans même nous en avoir clairement informés. Nous venons de lui demander formellement d’abroger ce système et l’attaquerons devant le Conseil d’État s’il le refuse. Le vrai visage de la reconnaissance faciale. La Quadrature du Net est contre la reconnaissance faciale, d’accord : mais pourquoi ?
Dès qu’on aborde le sujet en public, on voit se dessiner deux attitudes opposées. D’un côté, le solide bon sens qui ne voit pas pourquoi on se priverait de la possibilité d’identifier efficacement les criminels dans une foule, et pour qui tous les moyens sont bons, puisque la fin est juste. De l’autre côté, la peur réflexe devant cette technique de surveillance – souvent plus vive que devant d’autres techniques de surveillance pourtant très répandues – parce qu’elle est exploitée au cinéma comme outil d’un pouvoir policier totalitaire. How Photos of Your Kids Are Powering Surveillance Technology. One day in 2005, a mother in Evanston, Ill., joined Flickr.
She uploaded some pictures of her children, Chloe and Jasper. Then she more or less forgot her account existed. Years later, their faces are in a database that’s used to test and train some of the most sophisticated artificial intelligence systems in the world. A selection of images from the MegaFace database. Millions of Flickr images were sucked into a database called MegaFace.
By Kashmir Hill and Aaron Krolik The pictures of Chloe and Jasper Papa as kids are typically goofy fare: grinning with their parents; sticking their tongues out; costumed for Halloween. None of them could have foreseen that 14 years later, those images would reside in an unprecedentedly huge facial-recognition database called MegaFace.
“It’s gross and uncomfortable,” said Mx. Chloe Papa Amanda Lucier for The New York Times By law, most Americans in the database don’t need to be asked for their permission — but the Papas should have been. ‘What the hell? Vie privée : le Conseil d’Etat valide le TES. Les détracteurs du mégafichier estiment qu’il ne prévoit pas assez de garanties contre les risques d’abus et de piratage.
Le Conseil d’Etat, lui, y voit un outil contre la fraude. Le traitement de données biométriques, nouvel enjeu de la reconnaissance faciale expérimentée par facebook. A peine sortie, cette nouvelle fonctionnalité Facebook sème déjà le trouble dans les esprits des utilisateurs.
En effet, la reconnaissance faciale proposée par le numéro un des réseaux sociaux mondiaux serait utilisée comme moyen pour retrouver l’accès à son compte en lieu et place des autres moyens de récupération usuels. A l’heure où les utilisateurs des réseaux sociaux sont de plus en plus enclins au partage et à l’ouverture de leur vie privée sur internet, les problématiques liées à la protection des données personnelles ne cessent d’agiter le droit positif. Google, Amesys, même combat. Paris, le 5 décembre 2017 — La Quadrature du Net publie ci-dessous une tribune d'Okhin Du 21 au 24 novembre dernier, à Villepinte (région parisienne), se tenait le salon Milipol (pour Militaire/Police), « l'événement mondial de la sécurité des États ».
En plus des habituels trafiquants marchands d'armes qui font la fierté de l'industrie française (ayons une pensée émue pour Michèle Alliot-Marie qui exporta en Tunisie notre savoir-faire en matière de maintien de l'ordre), il y a, depuis quelques années maintenant, des marchands de matériel informatique et de solutions de supervision des populations. Vous avez forcément entendu parler d'Amesys, de Qosmos, de Palantir et autres Hacking Team qui se sont spécialisés dans le développement de solutions clef en main d'espionnage et de surveillance de la population.
Comment (et pourquoi) Cazeneuve a décidé de ficher 60 millions de Français. Autosaisine du CNNum. Dix raisons de se méfier du « fichier monstre » Le fichage biométrique des Français en 6 questions. Les « pièges liberticides » de l'informatique [Louis Joinet, mars 1979] «La qualité du tissu social, le pluralisme des forces et le jeu des contre-pouvoirs l’emportent sur les pièges liberticides dus à la technologie » (1).
L’assertion, doit être considérée avec réserve. Elle présuppose sur le long terme, que nous soyons en mesure d’avoir une claire vision des conséquences de l’informatisation, alors qu’il est affirmé par ailleurs que, dans ce domaine, nous sortons à peine de la préhistoire. Elle postule la permanence de l’Etat de droit démocratique au moment même où, de législations d’exception en lois de circonstances, la démocratie subit en Europe un fléchissement latent.