Expérience de Stanford. L’expérience de Stanford (parfois surnommée effet Lucifer) est une étude de psychologie sociale menée par Philip Zimbardo en 1971 sur les effets de la situation carcérale, ayant eu un très grand écho social et médiatique. Elle fut réalisée avec des étudiants qui jouaient des rôles de gardiens et de prisonniers. Elle visait à étudier le comportement de personnes ordinaires dans un tel contexte et eut pour effet de montrer que c'était la situation plutôt que la personnalité autoritaire des participants qui était à l'origine de comportements parfois à l'opposé des valeurs professées par les participants avant le début de l'étude.
Les 18 sujets avaient été sélectionnés pour leur stabilité et leur maturité, et leurs rôles respectifs de gardiens ou de prisonniers leur avaient été assignés de manière ostensiblement aléatoire. Les problèmes éthiques soulevés par cette expérience la rapprochent de l'expérience de Milgram, menée en 1963 à l'Université Yale par Stanley Milgram. L'Effet Lucifer, ou la douloureuse expérience de Stanford. Zimbardo est une sommité dans le milieu de la psychologie et la sociologie. Cette très grande notoriété, il la doit en partie grâce à une expérience qu’il a mené en 1971 dont le but était de mieux comprendre les comportements humains en milieu carcéral. Petit retour sur ce jeu de rôles qui ne manque pas de piquant.
Sélectionnons 24 adultes sains d’esprit, issus de tous milieux sociaux. Après tirage au sort, 12 d’entre eux joueront le rôle de prisonniers, les 12 autres celui de gardiens de prison. Et, afin d’acclimater tout ce joli monde, faisons durer l’expérience pendant 3 semaines. Pour pousser le réalisme jusqu’au bout, équipons les gardiens d’une matraque et permettons-leur de rentrer chez eux après leur service, tout comme le feraient de « vrais » gardiens.
Quant aux prisonniers, habillons-les avec des uniformes jaunes et dépersonnalisons-les en les appelant par des numéros. Allez, poussons encore plus loin le réalisme! Extrait d’une émission sur Arte sur l’expérience de Stanford: La prison de Stanford, 40 ans après. Le 17 août 1971, avec la prison de Stanford, est initiée l’une des plus célèbres (et inquiétantes) expériences de l’histoire de la psychologie. La non moins fameuse expérience de Stanley Milgram, une dizaine d’années plus tôt, a laissé entendre que n’importe qui, sous la pression des circonstances et d’une autorité considérée comme légitime, peut se transformer en bourreau, assénant des chocs électriques potentiellement mortels à un inconnu pour des raisons futiles. Jusqu’où peuvent vraiment mener le contexte et le rôle que l’on est censé jouer ?
Pour le savoir, le psychologue Philip Zimbardo recrute des étudiants qu’il paiera 15 $ par jour. Pendant deux semaines au maximum, ils devront vivre dans une prison factice aménagée dans les sous-sols du département de psychologie de l’université de Stanford. Après tirage au sort, les uns, arrêtés chez eux par la police pour les plonger dans leur rôle, seront les prisonniers, et les autres les gardiens. L'expérience de Stanford: sommes-nous tous des monstres en puissance ? L’expérience de Stanford est une expérience de psychologie expérimentale aussi fascinante qu’inquiétante. On peut la voir comme une sorte de variante de la célèbre expérience de Milgram. Elle nous interroge sur notre nature humaine, et plus particulièrement notre côté sombre… Au final, la question qui demeure est « qu’aurais-je fait à leur place » ? En effet, la « Stanford Prison Experiment » (en v.o) a démontré la tendance des gens à adhérer à une certaine idéologie et à se soumettre à l’autorité.
Tout cela… en les enfermant en prison. Au vu des résultats, on constate que la personnalité, les valeurs ou même le libre-arbitre des individus ne sont pas des choses totalement acquises. Cette expérience nous amène aussi à comprendre, par exemple, pourquoi de telles atrocités ont été faites au nom de l’idéologie Nazie; ou encore le scandale de la prison d’Abou Ghraib, en 2004. Une expérience terrifiante L’expérience est menée en 1971 dans les sous-sols de l’université de Stanford (USA). Prisonniers ou gardiens de prison? On doit cette expérience, datant de 1971, à Zimbardo. Celle-ci devait se dérouler sur deux semaines. Les sujets ont été recrutés par voie de presse via le journal local. L'annonce promettait une rétribution financière de 15 dollars par jour pour les participants. Sur 70 candidats, 24 ont été retenu suite à la passation de tests psychologiques. Les 24 sujets sont tous en excellente conditions physique et mentale et sont issus de différents milieux et de divers endroits.
La moitié d'entre eux vont jouer le rôle du prisonnier et l'autre moitié le rôle du gardien de prison. Les rôles sont distribués au hasard. Quand l'expérience démarre, les 12 sujets, qui jouent le rôle des prisonniers, sont arrêtés à leur domicile, alignés devant une voiture de police, menottés, fouillés et conduit à la prison. Les gardiens devaient mener les prisonniers au sous sol de l'université et rester avec eux.
Sitôt arrivés, les prisonniers étaient déshabillés et enduits d'une lotion antiparasite.