7 juin 1788 - La «Journée des tuiles» à Grenoble. 17 juillet 1791 - La fusillade du Champ-de-Mars. Le 17 juillet 1791, une fusillade se produit sur le Champ de Mars, à Paris.
C'est la conséquence immédiate de la fuite du roi Louis XVI jusqu'à Varennes. Elle va briser la lune de miel entre l'Assemblée et le peuple de Paris. Apparaissent les premières failles dans le consensus révolutionnaire. Au club des Jacobins, les monarchistes modérés font scission et forment leur propre club, les Feuillants... Fabienne Manière. 15 février 1794 - Trois couleurs pour la France. Le 15 février 1794, la Convention décrète que « le pavillon sera formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales posées verticalement... » Le peintre David suggère que le bleu soit fixé à la hampe. • La couleur rouge vient de ce que les rois de France, dans les heures de grand péril, brandissaient la bannière de Saint-Denis, rouge du sang du martyr.
Cette tradition a été reprise par les Parisiens insurgés contre le roi Louis XVI, de sorte que le drapeau rouge est devenu le symbole mondial des luttes ouvrières ! • Le blanc est la couleur d'une écharpe que les chefs des armées et le roi en personne arboraient au combat, sous l'Ancien Régime, pour signaler leur grade. 9 octobre - C'est sa fête : Denis. Denis ou Denys (de Dionysos, dieu grec de la vigne et du vin !)
A participé à l'évangélisation de la Gaule au IIIe siècle comme chef chrétien ou comme premier évêque de Paris. Il aurait été « décollé » (pour les martyrs, on emploie le mot « décollation » de préférence à celui de décapitation) en 258, sous le règne de l'empereur Valérien et de son fils Gallien, sur la colline de Montmartre. Il fut alors inhumé au Vicus Catolacus, au nord de Paris, et sa tombe, à l'emplacement de l'actuelle basilique de Saint-Denis, ne tarda pas à attirer des pèlerins. Vers 475, sainte Geneviève fit élever à cet endroit une première église. Un siècle et demi plus tard, le roi Dagobert fonda un monastère bénédictin. Une pieuse légende raconte que le martyr aurait, après sa décapitation, porté sa tête jusqu'à l'endroit destiné à son inhumation. 14 juillet 1790 - La Fête de la Fédération. Le 14 juillet 1790, à Paris, les Français commémorent en grande pompe le premier anniversaire de la prise de la Bastille.
La Fête nationale du 14 juillet perpétue le souvenir de cette fête, qui, elle-même, commémorait la prise de la Bastille. Pour des motifs divers, chacun dans le pays est désireux de clore la Révolution entamée de façon pacifique avec l'ouverture des états généraux. Les députés, qui se sont depuis lors érigés en assemblée nationale constituante, ont beaucoup légiféré, modernisé les structures administratives et mis sur pied un projet de monarchie constitutionnelle. Le roi Louis XVI, son épouse Marie-Antoinette et la cour s'en accommodent contraints et forcés. Il s'agit de célébrer ce grand moment d'unité retrouvée... L'union nationale. 12 juillet 1790 - Une Constitution civile pour le clergé. Le 12 juillet 1790, à Paris, l'Assemblée constituante adopte la « Constitution civile du clergé ».
Ce décret va causer la ruine de la Révolution démocratique inaugurée un an plus tôt. Fabienne Manière Une réforme unilatérale Le 2 novembre 1789, les députés français ont voté la nationalisation des biens de l'Église. Ils ont par ailleurs dissous les ordres religieux contemplatifs le 13 février 1790, tout en ménageant les religieux qui s'occupent d'enseignement ou d'oeuvres caritatives. Dans la foulée, les députés veulent mettre l'Église de France en harmonie avec les nouvelles institutions nationales. . – La carte religieuse est calquée sur la carte administrative avec un diocèse par département (83 au total) au lieu de 135 précédemment, aux contours parfois extravagants. – L'État s'engage à appointer les évêques et les curés. Louis XVI (1754 - 1793) - La bonté couronnée.
Louis XVI est le troisième fils du Dauphin Louis et de Marie-Josèphe de Saxe.
C'est un homme de grande taille (1,90 mètre) et d'une belle prestance, cultivé et intelligent mais doux et maladivement timide, marié à l'archiduchesse Marie-Antoinette. Bon et faible à la fois La mort prématurée de ses deux aînés en a fait l'héritier de la couronne sans y avoir été préparé. Quand il accède au trône, à la mort de son grand-père Louis XV, le 10 mai 1774, l'impopularité de ce dernier se traduit par une immense bienveillance des Français à l'égard du nouveau souverain, en dépit de ses faiblesses évidentes et de la frivolité de son épouse qui, déjà, en agace plus d'un.
Ce n'est qu'à l'été 1777 que le roi et la reine auront enfin des rapports sexuels, et cette carence altère ses relations avec son entourage. Son humeur égale et son courage se manifesteront seulement pendant les heures noires de la captivité dans la prison du Temple et devant le Tribunal révolutionnaire... 5 octobre 1789 - Les Parisiennes vont chercher le roi à Versailles. Le 5 octobre 1789, à Paris, quelques milliers de femmes mécontentes de la cherté de la vie et de la disette se rendent à Versailles auprès du roi Louis XVI.
Victime de ses hésitations, le roi va se trouver prisonnier des révolutionnaires et des agitateurs parisiens. Les Journées d'Octobre À Versailles, les Monarchiens conduits par Jean Joseph Mounier conseillent au roi de faire venir des troupes à Versailles. Le 1er octobre, à l'Opéra royal de Versailles, un banquet est offert au régiment des Flandres nouvellement arrivé. L'apprenant, les Parisiens pauvres s'en irritent. Le lendemain s'ébranle un cortège de 7.000 ou 8.000 femmes en direction de Versailles. L'Assemblée est envahie et une délégation de femmes conduite par Mounier se rend auprès du roi. 20 janvier 1771 - Louis XV et Maupeou exilent le Parlement.
Le roi de France Louis XV voit à la fin de son règne son autorité contestée par les juges.
Ceux-ci, qui ont la charge d’enregistrer les lois, en profitent pour bloquer celles qui heurtent leurs privilèges. Le roi saute l’obstacle en faisant arrêter et exiler les cent trente magistrats du Parlement de Paris le 20 janvier 1771. Le répit sera pour la monarchie de courte durée... Les juges face au pouvoir royal. 1774-1789 - Les prémices de la Révolution. En 1774, à l’avènement de Louis XVI, le royaume de France est à l’apogée de sa puissance militaire, de son prestige, ainsi que de son rayonnement scientifique et culturel.
Cependant, le système politique est en crise, incapable de résoudre le problème financier de la monarchie à cause de l’opposition des privilégiés. Des réformes impossibles à mener Dès son accession au trône, le jeune Louis XVI doit faire face aux privilégiés : parlementaires (des juges), membres du clergé et nobles, qui refusent de participer à l’effort fiscal. 12 mai 1776 - Le renvoi de Turgot. Le 12 mai 1776, le roi Louis XVI renvoie son ministre des finances, Anne Robert Turgot.
À son entrée au gouvernement, deux ans plus tôt, quelques semaines après l'avènement du roi Louis XVI, cet économiste brillant et généreux, partisan du libéralisme («laissez faire, laissez passer !») , a découvert la situation catastrophique des finances publiques. Pour éviter la banqueroute, solution par laquelle l'État se reconnaît incapable de rembourser ses créanciers, il taille dans les dépenses de la Maison du roi. Il sermonne même le roi en ces termes : «Il faut, Sire, vous armer contre votre bonté, de votre bonté même, considérer d'où vous vient cet argent que vous pouvez distribuer à vos courtisans». Mais comme cela est loin de suffire, Turgot engage aussi des réformes audacieuses pour faire rentrer les impôts et libérer l'économie des entraves administratives. 27 mars 1803 - Naissance du franc Germinal. Par la loi du 7 germinal an XI (27 mars 1803), le Premier Consul, Napoléon Bonaparte, fixe la valeur du franc et lui donne une base stable.
La deuxième vie du franc. 9 novembre 1799 - Le Dix-Huit Brumaire inaugure le Consulat. Le 9 novembre 1799 (18 Brumaire An VIII, selon le calendrier républicain), Napoléon Bonaparte met fin au régime du Directoire. Par ce brutal coup d'État, le jeune général ouvre la voie à sa propre dictature et met fin à la Révolution proprement dite. Vers une dictature de salut public. Olympe de Gouges (1748 - 1793) - La cause des femmes. Personnage secondaire de la Révolution française, Olympe de Gouges a été redécouverte à la fin du XXe siècle par les mouvements féministes qui se l'ont appropriée, à juste titre d'ailleurs. Nul doute qu'elle aurait soutenu leurs combats pour l'égalité des droits entre les sexes. Libre de moeurs, libre de pensée Née en mai 1748 dans un ménage modeste de Montauban sous le nom de Marie Gouzes, elle se marie à seize ans. Veuve et mère deux ans plus tard, elle se remet sans attendre en ménage avec un entrepreneur qu'elle suit à Paris.