A la recherche d’une Science pour l’éducation. A l’occasion d’un article hagiographique sur Céline Alvarez, on a pu lire récemment, dans un magazine bien connu dans le monde éducatif, la phrase suivante : « Les neurosciences sont les seules à pouvoir nous renseigner sur la complexité de l’être humain » ( «Le cerveau d’un enfant varie selon la pédagogie qu’on lui applique », Lorraine Rossignol, Télérama, 19 février 2016). Dans son simplisme grotesque, l’affirmation a suscité quelques vives réactions de lecteurs, mais la plupart des professionnels de l’éducation se sont contentés de réactions narquoises.
Sur le fond, elle ne fait pourtant que caricaturer ce que l’on entend parfois, y compris dans certaines institutions de l’éducation nationale. C’est un mouvement qui évoque le ressac : l’agenda médiatique ou politique est régulièrement saisi par telle ou telle personnalité qui invoque l’urgence de donner une base scientifique aux pratiques éducatives. Cela évoque souvent une réplique de (mauvais) boulevard : A suivre… Quels standards internationaux pour la recherche en éducation ? Dans un premier article, « à la recherche d’une science pour l’éducation », nous avons abordé les questions posées par la quête d’un modèle scientifique unique de référence pour les recherches en éducation.
Cette invocation d’un modèle scientifique de référence va inévitablement de pair avec une affirmation qu’il y aurait, « à l’international », des résultats incontestables et des normes de qualité scientifique qu’il serait temps de prendre en compte. Lors des Controverses de Descartes, Franck Ramus a notamment réagi à la présentation de l’étude « Lire Écrire CP » de Roland Goigoux dont il saluait la rigueur tout en rajoutant « Il reste à faire évaluer les résultats et à publier au niveau international. C’est comme ça que le travail est expertisé. Ce processus est propre à la recherche scientifique, il est essentiel.
Alors on peut commencer à parler des résultats mais pas avant. Ici, on a fait le contraire (…) » (d’après Gaëlle Guernalec-Levy sur le site Gynger). … sauf en France !? How People Learn: An Evidence-Based Approach. Proposals to "professionalize teaching" are popular today, but agreement about what this should entail is elusive. At Deans for Impact, an organization composed of leaders of programs that prepare new teachers, we believe that part of what distinguishes members of a profession is general agreement on a body of domain-specific knowledge that is relevant to practice. We recently released "The Science of Learning," a report that summarizes the cognitive science related to how students learn. The principles in this post are drawn from that report. Teachers will always need to use their knowledge of students and content to make professional judgments about classroom practice.
However, we believe the art of teaching should also be informed by a robust understanding of the learning sciences so that teachers can align their decisions with our profession's best understanding of how students learn. 6 Scientific Principles Every Teacher Should Know 1. 2. 3. 4. 5. 6. The Science of Learning. Terra Nova | Que doit-on apprendre à l’école ? Savoirs scolaires et politique éducative. Ce rapport ne cherche pas à proposer une nouvelle réforme. Le large débat autour de la réforme du collège a bien mis en évidence les blocages de la réflexion sur la question des programmes et le risque d'éparpillement des controverses. Puisque cette réforme est en cours, il nous semble opportun d'accompagner sa mise en place, d'encourager la responsabilité des acteurs et de déjouer quelques préjugés. Il est en effet particulièrement étrange et paradoxal que l'école, institution consacrée au savoir et à la transmission des connaissances, parvienne si mal à traiter de la question des contenus de ce qu'elle enseigne, surtout dans un contexte de révolution technologique, d'intensification et d'élargissement des échanges, et de nouvelles opportunités économiques où la maîtrise des savoirs est perçue comme une nécessité.
Or, on fait trop souvent mine de l'ignorer, les savoirs scolaires ont une histoire. Le temps presse. Télécharger le rapport (PDF, 610 ko) « École et République » : cinq « faire » au feu (6) Ce texte est issu du colloque conclusif « Scénarios pour une nouvelle école » organisé le 23 juin 2016, suite à deux années de réflexion du séminaire « École et République » du Collège des Bernardins qui se proposait d’analyser la relation entre l’école et la République. Le colloque était organisé par Bernard Hugonnier et de Gemma Serrano, co directeurs du séminaire. Nous allons publier une série de huit articles sur le sujet. *Par Philippe Watrelot, professeur agrégé de Sciences économiques et sociales Professeur en temps partagé à l’ESPÉ de Paris ; intervenant au colloque conclusif du séminaire « École et République » du Collège des Bernardins * En 2010, je rédigeais sur mon blog un texte avec pour titre « Qu’est-ce qu’un bon prof ?
». Depuis, dans les statistiques du site, c’est l’article le plus consulté ! Même si on ne peut pas exclure que ce texte dise des choses intéressantes, c’est surtout la preuve que cette question interpelle. Je ne suis pas un chercheur ni même un « expert ». Sortir du faux-débat sur les notes à l’école. Le débat actuel sur les notes à l’école est-il plus qu’une « polémique pour intellectuels de salon » ? Pour trancher, il faut voir d’une façon claire ce qui est en question.
La difficulté est que souvent ceux qui l’alimentent, comme le grand public qui en perçoit les échos, n’ont pas une claire conscience de ce qui est véritablement en jeu dans la querelle qui occupe le devant de la scène. Autrement dit, ce que montre en premier lieu, dans sa virulence, le débat actuel sur les notes, c’est que nous n’avons encore ni posé ni résolu d’une façon pertinente le problème de l’évaluation des élèves.
L’urgence est là. Le débat, auquel se mêlent experts, hommes politiques, journalistes et grand public, porte pour l’essentiel sur la place faite aux notes à l’école. Pour certains, cette place est évidente. On a pratiquement toujours noté. Pas une science Mais c’est alors la permanence de ce débat, et son resurgissement périodique, qui devraient interroger. Examen critique Pistes concrètes. Comment évaluer l’efficacité des dispositifs éducatifs. Lors de présentations en établissements sur le thème de l’évaluation, j’ai coutume d’introduire mes propos par une boutade, en affirmant que moins une société a confiance en son système éducatif, plus elle multiplie les outils pour l’évaluer et le contrôler !
Ce n’est une boutade qu’en partie, car il arrive parfois qu’on consacre plus d’énergie à tenter d’évaluer des actions éducatives qu’à les développer dans de bonnes conditions. Il n’en reste pas moins qu’il est absolument nécessaire d’évaluer les programmes éducatifs, surtout quand ils coûtent cher. Il n’en est pas moins vrai qu’il est absolument pertinent de s’interroger aussi sur les meilleurs moyens de les évaluer, surtout quand ces évaluations sont coûteuses. De ce point de vue, on ne peut qu’être interpellé par la publication à peu de jours d’intervalles de deux textes passionnants. Références. Process-Folios: Peeking Into A Student’s Head. What educator hasn’t wished they could get inside a student’s head – if even just for a moment – to really understand how she thinks, learns, and what she still needs to do to grasp a concept or lesson?
Process portfolios (also known as “process-folios”) provide an opportunity to not only peek inside a student’s progression toward mastery, but also to get the student more actively engaged in understanding his own learning process. You may think to yourself: Oh sure, I know all about portfolio assessment — that’s when students present a big senior project before a panel of community members. Great stuff. Or, maybe the name reminds you of the promising, but ultimately failed (derailed, some may say, by the standards movement) experiment with statewide portfolios in Vermont.
Wrong. The impact of process portfolios comes from not waiting until the end of a learning objective, but rather from engaging the educator and student at pivotal milestones along the way for self-reflection. Comment mieux évaluer le travail des élèves. Des chercheurs testent actuellement, dans 70 collèges et lycées, une alternative au traditionnel système de notation : l’évaluation par compétences.
Si les premiers résultats sont prometteurs, l’expérience est bien loin d’être finie. Décryptage. La nouvelle a fait les gros titres de la presse française il y a quelques semaines : une étude scientifique préconiserait l’abandon des notes à l’école. Dans un pays attaché de longue date à la notation de 0 à 20, l’annonce a aussitôt fait l’objet de débats aussi intenses que… prématurés. En effet, les résultats dont les commentateurs se sont emparés ne sont que les tout premiers d’une expérience en cours, menée depuis la rentrée 2014 dans 70 collèges et lycées de l’académie d’Orléans-Tours. Cette étude ambitieuse livrera ses réelles conclusions dans de longs mois, en 2018. Il n’en reste pas moins qu’elle interroge déjà, et dans des proportions inédites, l’évaluation du travail scolaire telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui.