Investissements chinois en Europe : l’Union se cherche une ligne claire face à ce « rival systémique » Alors que les dirigeants des institutions européennes et la chancelière allemande, Angela Merkel, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’Union, doivent discuter des relations commerciales avec le président chinois, Xi Jinping, lundi 14 septembre, la Cour des comptes de l’Europe a déposé, mercredi 9 septembre, un rapport détaillé, en forme de mise en garde, sur l’offensive de l’empire du Milieu en matière d’investissements.
Détaillé ? Jusqu’à un certain point, car l’un des premiers constats de l’institution sise à Luxembourg est qu’elle manque de beaucoup de données, les Etats membres paraissant peu pressés de les lui communiquer. Et, soulignent les auditeurs, cela handicape la possibilité d’une véritable action en commun, ainsi que l’évaluation exacte des risques et des bénéfices de la stratégie chinoise. Pékin aurait investi, entre 2010 et 2019, quelque 150 milliards d’euros en Europe. L’Europe ne se laisse plus séduire par Pékin. L’opération de charme de la diplomatie chinoise vis-à-vis de l’Europe a échoué.
Pour éloigner encore davantage l’Union européenne (UE) des Etats-Unis et préparer le sommet – virtuel – que les dirigeants européens doivent tenir avec le président Xi Jinping le 14 septembre, Pékin vient d’envoyer ses deux principaux diplomates sur le Vieux Continent. Le ministre des affaires étrangères, Wang Yi, a visité l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège (non membre de l’UE), la France et l’Allemagne fin août avant que son prédécesseur, Yang Jiechi, désormais responsable des relations internationales au sein du Parti communiste chinois, membre du bureau politique, ne se rende les 3 et 4 septembre en Espagne et en Grèce.
Le choix même des destinations est révélateur. Les deux hommes n’ont visité aucun des pays d’Europe centrale sur lesquels Pékin misait tant ces dernières années. Trump incapable de penser la transition économique - Page 2. La Chine étend son emprise sur les Balkans – EURACTIV.fr. Les Balkans occidentaux sont devenus le point d’accès préféré de la Chine à l’UE.
Pékin y finance notamment des infrastructures portuaires qui inquiètent Bruxelles. Lors du récent forum sur la coopération dans les Balkans et la mer Noire, qui se déroulait à Serres, en Grèce, tous les intervenants se sont concentrés sur les objectifs et le rôle de la Chine. Un choix qui pourrait étonner quiconque ne connait pas l’importance clé que jouent les Balkans dans la stratégie de Pékin. En effet, comme le souligne Frans-Paul van der Putten, chercheur de l’Institut néerlandais pour les relations internationales, la Chine est en train de se ménager un couloir de communication entre le port grec du Pirée et le nord et le centre de l’Europe, via la Serbie et la Hongrie. Le chemin le plus aisé En 2016, la China Ocean Shipping Company (COSCO), une entreprise d’État chinoise a acquis la majorité des actions de l’autorité du port du Pirée, à Athènes.
Règles européennes Un investissement « vital » Bruxelles recule devant Pékin. «La Chine a déjà une économie de marché » – EurActiv.fr. Exclusif.
L’ambassadeur chinois à Berlin a parlé à EurActiv Allemagne de la relation commerciale Chine-UE, du statut d’économie de marché et des projets de développement économique dans son pays. Shi Mingde est ambassadeur de Chine auprès de l’Allemagne. Le changement de cap économique de la Chine tel qu’il est perçu dans l’UE est-il bien réel ? Si oui, quelles en seront les conséquences ? En Chine, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de développement. Comment atteindrez-vous les 6,5 % de croissance prévus par le plan pour cinq ans ? Nous voulons une croissance davantage liée à l’innovation, et non à l’utilisation de matières premières.
Allemagne et France font cause commune face au dumping chinois – EurActiv.fr. Exclusif.
Les ministres du Commerce des deux pays ont présenté une position commune pour améliorer les outils de défense commerciale de l’Europe. Leur réforme, bloquée depuis 2014, est devenue urgente face au dumping chinois dans le secteur de l’acier. Chine 2016 : de la chute de croissance à la récession - Décryptage éco. Ceux qui ont aimé ont aussi apprécié Les dernières émissions d'Alexandre Mirlicourtois Les dernières émissions Toutes les dernières émissions Xerfi Canal Économie Accéder à Precepta Stratégiques Accéder à Xerfi Business TV Abonnez-vous à la newsletter Les nouvelles émissions Xerfi Canal TV Toutes les dernières émissions Xerfi Canal TV.
Emmanuel Maurel : "Face à la Chine, l'Europe ne doit pas être l'idiot du village planétaire" Marianne : La Commission européenne et les Etats-Unis se penchent à partir d'aujourd'hui sur la possibilité d'attribuer dans le cadre de l'OMC le statut d'économie de marché à la Chine.
Qu'elles seraient les conséquences de cette décision pour l'économie européenne ? Emmanuel Maurel : A partir du moment où la Chine acquiert ce statut, tous les Etats appartenant à l'OMC ne pourront plus utiliser un certain nombre d'outils de défense commerciale. Notamment des mesures anti-dumping, social et commercial.
Depuis son entrée à l'OMC en 2001, la Chine était considérée comme une "économie non marchande", avec un délai de quinze ans qui lui était donné pour faire évoluer ses régles intérieures et obtenir ce nouveau statut. Aujourd'hui, un certain nombre de fonctionnaires et d'idéologues de la Commission européenne considèrent que, de fait, il y a une automaticité de l'obtention de ce statut. Cette question est d'abord une question politique. Il y a très peu d'études et certaines sont contestées.