Chute du nombre de candidats aux concours de l’enseignement. Année après année, le constat est de plus en plus pressant : les concours de l’enseignement ne font plus le plein.
Avec 10 % de baisse des inscriptions en un an sur l’ensemble des concours du second degré, la cuvée 2020 génère de sérieuses inquiétudes. Selon un décompte syndical fourni par le SNES après la mise en ligne, fin novembre 2019, du nombre d’inscrits de la session 2020, les chiffres sont au plus bas depuis 2016 aux concours du capes et de l’agrégation, dans quasiment toutes les disciplines. Cette perte d’attractivité est une tendance lourde depuis une vingtaine d’années.
Mais, fait nouveau : des matières qui se portaient jusqu’ici plutôt bien, les sciences de la vie et de la Terre (SVT) et les sciences économiques et sociales (SES), décrochent à leur tour. Elles perdent respectivement 15 % et 22 % d’inscrits au capes externe par rapport à 2019. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les concours de l’enseignement font difficilement le plein.
Bien-être : Pierre Merle : Les notes peu fiables, décourageantes et anxiogènes ne sont pas une fatalité scolaire. L’école française reste trop et trop tôt sélective.
Dans une course aux meilleures positions, la méritocratie scolaire se traduit par la distinction d‘une minorité (socialement définie) et par une relégation rapide et particulièrement coûteuse de nombreux jeunes. Pour Pierre Merle, professeur à l'INSPE de Bretagne, le chiffrage est permanent à l’école (rangs, récompenses, classements, mesures, performances) dans une sorte de mise en rang compétitive, de mise en concurrence délétère, de mise au pas qui est contre-productive pour l'intérêt général autant que pour l’épanouissement des élèves comme des professeurs. Les collèges et lycées pratiquent largement l'évaluation sous forme de notes chiffrées. (1) Réforme du lycée : les profs battus par chaos. Alors, cette réforme du lycée ?
Comment se met-elle en place concrètement ? On se souvient l’hiver dernier des inquiétudes d’une partie des enseignants. Leur mouvement de colère, longtemps invisible, a secoué l’institution au début de l’été. De façon inédite, un petit millier de profs, en dehors des rails syndicaux, ont fait la grève des notes, ne rendant pas les copies en temps et en heure. L’acte de protestation, touchant au symbole du bac, et la réaction autoritaire du ministre - il a demandé que soient prises en compte les notes du contrôle continu, plutôt que de décaler d’un jour la publication des résultats - laissaient présager une rentrée très compliquée… De loin pourtant, tout semble rouler depuis septembre, les élèves sont en classe, le vent de révolte enseignant est retombé.
«La tête dans le guidon» Car pour coller à l’agenda politique, le nouveau bac s’appliquera dès 2021. Dans la pratique, c’est parfois un peu plus compliqué. Interrogations des élèves et parents. Copies du bac : «Quelque chose de sacrilège a été accompli», accuse Jean-Michel Blanquer. À l'heure des résultats définitifs du baccalauréat, rendus publics ce jeudi soir, le ministère de l'Education nationale ne compte pas seulement ses admis et ses recalés.
Il passe aussi en revue les dégâts d'une crise sans précédent. L'épreuve reine a été frappée de plein fouet par une grève des correcteurs qui a jeté un doute sur une partie des résultats. « On a eu 20 164 appels de familles depuis mardi matin », assurait le président de la FCPE, Rodrigo Arenas, ce jeudi, dans une conférence de presse improvisée sur le trottoir devant le ministère. Et de demander « que tous les lycéens de France puissent avoir accès à la moyenne de leurs notes et à la note du jury ». Pas de quoi entamer la ligne de conduite du ministre, raffermi ces derniers jours par le soutien public d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe. « Je suis serein », nous assure Jean-Michel Blanquer, déterminé à tenir ensemble les rênes de la fermeté et de l'ouverture pour mener à terme sa réforme du lycée. Non. Oui. Réforme du lycée : les 12 combinaisons d’enseignements de spécialité les plus choisies #lyceeblanquer…
Fonction publique : ce que contient le projet de loi. Sylvie Plane : Le sort des petites écoles sera scellé sans qu’on s’en aperçoive. Une transformation de grande ampleur de l’administration de l’Éducation nationale est en train de se mettre en place, discrètement, par le biais d’un amendement glissé fort opportunément dans la loi sur « l’école de la confiance », l’amendement AC501, devenu l'article 6 bis de la loi.
Il s’agit d’une mesure très technique, difficile à déchiffrer, ce qui la rend d’autant plus redoutable. Cet amendement, en rattachant administrativement des écoles primaires à des collèges, permettra de réduire les postes de professeurs des écoles et privera les écoles de leur directeur, alors que celui-ci est une interface indispensable entre les familles, les mairies et l’administration de l’éducation nationale. Rattacher les écoles à un collège ou les subordonner à un collège ? Mais il faut regarder les choses de plus près pour voir les conséquences de ces dispositions. Actuellement, chaque école primaire constitue une entité.
Une économie d’échelle Sylvie Plane Ex vice présidente du CSP. Sylvie Plane : Le sort des petites écoles sera scellé sans qu’on s’en aperçoive. Confiance ? La FSU et la loi Blanquer. "La FSU demande aux parlementaires de ne pas voter cette loi et l’ouverture de discussions.
" Dans un communiqué, la Fsu précise ses critiques sur la loi sur l'école présentée par JM Blanquer. Elle appelle à signer la pétition contre l'article 1. "L’article 1 du projet cherche à renforcer le contrôle de l’expression des agent-es. Drapeaux en classe : Ecole ou caserne ? Fonction publique : Des syndicats claquent la porte.