ProjetGrenobleUneVillePourTous. Projet d Amenagement et de Developpement Durables Ville de Grenoble avant projet mars 2016. A Grenoble, un maire vert face au mur du réel. Un soir de mars, quartier de la Villeneuve, à Grenoble.
Le collectif Villeneuve sport, citoyenneté et solidarité, unissant les clubs sportifs du quartier, a réuni une centaine d’adhérents et invité le maire écologiste, Eric Piolle. Comme à son ordinaire, il est venu à vélo, en jean, chemise blanche et veste de costard. Attentif, grave, il prend des notes. Les sportifs défendent leur rôle dans cette cité stigmatisée, veulent être mieux considérés, plus soutenus. Leurs équipements sportifs sont très dégradés ; les nouveaux, programmés par l’ancienne municipalité, gymnase et halle de tennis, ne collent pas à leurs besoins : «On a participé à une grande concertation, explique un judoka. Ils ont intégré le concept fétiche de la municipalité verte, rouge et citoyenne : ils veulent «co-construire».
«Fuite en avant» «Ces réactions virulentes sont celles d’un système projeté hors de son monde connu. Conseils citoyens. Les assos parlent aux assos. L’élection d’Eric Piolle, avec derrière lui plusieurs collectifs citoyens, a fait naître l’espoir d’un renouveau de la démocratie locale et du dialogue avec les associations.
Huit mois après, qu’en est-il du passage du discours aux actes ? Y a-t-il eu un changement de méthode comme promis dans le projet “Grenoble une ville pour tous” ? “Et là je me suis dit, les emmerdes commencent !”. Au soir du 30 mars 2014, après la large victoire d’Eric Piolle, il y avait de l’euphorie mais aussi de l’inquiétude, à en croire cette phrase d’un adjoint, novice en politique. Huit mois après, l’inquiétude est toujours présente. Le discours et les actes Fabien Malbet en est un autre. « Il n’y aura pas de printemps grenoblois » - Le site du journal Le Postillon. Suffit-il de gagner l’élection pour faire une campagne réussie ?
Bien que la liste « Grenoble une ville pour tous » soit parvenue à prendre la mairie et à placer 42 élus, il reste encore des militants assez grincheux pour râler. Nous en avons rencontré trois, ne désirant pas témoigner en leur nom propre car « c’est difficile de jouer contre son propre camp ». On les appellera donc Dany, Eva et José. Ayant participé activement à la campagne, ils « ne sont pas très optimistes » pour la réussite du mandat, « même s’ils aimeraient bien se tromper ». La liste « Grenoble une ville pour tous » rassemblait principalement quatre composantes : EELV (Europe-écologie-les-verts), le Parti de Gauche, l’historique association Ades (Association démocratie écologie solidarité) et le tout nouveau « Réseau citoyen ». Le Réseau citoyen n’a lui jamais vraiment pesé face à EELV. Alors, quels pronostics pour la suite ? Les apparatchiks verts.
DP_Budget-2016. BP 2015. Audit 2014-2013. « Il faut dépasser la société verticale pour une société d’acteurs-réseaux » Membre d’EELV depuis 2009, issu du privé et de l’industrie, Éric Piolle est le maire de Grenoble.
Avec son équipe, il cherche à maintenir un équilibre entre forces citoyennes et partis politiques. Reporterre — Comment analysez-vous la situation politique actuelle ? Éric Piolle — En France, trois espaces politiques émergent. D’un côté, il y a une envie de changement, d’engagement et d’action concrète. Un souffle citoyen cherche quelque chose de nouveau. C’est plutôt le camp du changement qui a l’air « paumé », en ce moment… On n’a pas forcément les bonnes clés.
Éric Piolle, à l’hôtel de ville de Grenoble. Comment interprétez-vous le phénomène Nuit debout ? Partout en France, en ville ou à la campagne, les mobilisations citoyennes prennent de l’ampleur. Vous parlez du courant de la transition ou du changement : faut-il abandonner le terme de « gauche » ? Non, parce que c’est un axe structurant.
En refusez-vous le terme ? Ce n’est pas notre prisme. Je ne crois pas. Photos : Mairie de Grenoble. Grand oral : succès d'Éric Piolle… devant un jury conciliant. DÉCRYPTAGE – Sciences Po Grenoble, en partenariat avec la ville de Grenoble, organisait ce mardi 21 avril le premier « Grand oral » public d’Éric Piolle au théâtre municipal.
A cette occasion, une dizaine d’experts ont analysé ses orientations politiques et l’ont interrogé sur onze thématiques. Retour sur cet exercice de style un peu frustrant. Le public pouvait exprimer son avis sur les réponses d’Éric Piolle à l’aide de cartons verts ou rouges. © Joël Kermabon – Place Gre’net Un grand oral savamment orchestré. La règle du jeu ? Grand oral de Sciences Po Grenoble : Éric Piolle sur le gril. REPORTAGE VIDÉO – Sciences Po Grenoble organisait, ce mardi 3 mai, son deuxième « grand oral » du maire de Grenoble, Éric Piolle.
Durant deux heures, six universitaires lui ont posé des questions concernant plus spécifiquement « des éléments de débat public peu couverts dans les médias ». L’idée sous-jacente ? Mettre le doigt sur les difficultés ou les manquements observés au cours du mandat de l’édile ces deux dernières années. « Vous avez rappelé l’historique mais la réponse se fait attendre ! La question que vous posait le professeur était bien posée, alors qu’est-ce que vous proposez comme option ?