Se lancer dans l'économie collaborative, mode d'emploi. La réussite de sites comme Leboncoin.fr, Blablacar ou Airbnb fait saliver nombre d'entrepreneurs en herbe.
Mais à côté de ces pépites, on ne compte plus le nombre de plateformes de partage de bien ou de services, d'échange, de troc, de location... dont on ne sait trop si elles vivotent ou sont vraiment rentables. Est-il encore possible de tirer son épingle du jeu en démarrant un tel business aujourd'hui ? Quelques sont les grandes lois à connaître pour réussir ? Olivier Guiraudie, dirigeant de Sailsharing, une plate-forme de locations de bateaux entre particuliers, Paulin Demanthon, à la tête de la place de location de voitures entre particuliers Drivy, et Antonin Léonard, co-fondateur du think tank OuiShare, livrent quelques conseils à la volée. Inventer plutôt que décliner Répliquer les concepts qui fonctionnent aujourd'hui, en essayant de se positionner sur des niches, pourquoi pas.
Les opportunités sont aussi à chercher côté mobile. Comment Rifkin est trop fan de l’économie collaborative. Le dernier ouvrage du célèbre économiste m’a rendue fort enthousiaste !
Parmi les raisons de cet enthousiasme : la façon dont il prend en compte l’économie collaborative. Explications. Je ne vais pas ici vous résumer La Troisième Révolution Industrielle, dernier opus de Jeremy Rifkin. J’ai eu l’occasion de le faire plus en détail sur EcoloInfo.com et j’avais envie ici de me concentrer sur la manière dont le renommé prospectiviste – qui n’a rien d’un gentil utopiste, intègre la logique collaborative dans sa vision de l’économie de demain.
Historique. Née en 2002 au Québec, l’Accorderie est un concept solidaire qui vise à lutter contre la pauvreté et l’exclusion et à favoriser la mixité sociale.
Il repose sur un principe simple et original : proposer aux habitants d’un même quartier de se regrouper pour échanger entre eux des services, sur la base de leurs savoir-faire et ce sans aucune contrepartie financière. Concrètement, un membre (Accordeur) qui effectue, par exemple, une heure de dépannage informatique se voit attribuer un crédit de temps qu’il peut ensuite utiliser comme bon lui semble pour obtenir l’un des services proposés par d’autres Accordeurs de son quartier. Cette nouvelle forme de solidarité, qui favorise la mixité sociale sur un territoire donné mais répond aussi aux besoins de personnes en situation de pauvreté ou d’isolement, a connu immédiatement un grand succès au Québec, donnant naissance au Réseau Accorderie du Québec en 2006 et à trois nouvelles Accorderies.
La montée de la consommation collaborative. « La consommation collaborative correspond au fait de prêter, louer, donner, échanger des objets via les technologies et les communautés de pairs », explique le site éponyme lancé par Rachel Botsman et Roo Rogers, les auteurs de What’s mine is yours, the rise of collaborative consumption (Ce qui est à moi est à toi, la montée de la consommation collaborative).
Ceux-ci affirment d’ailleurs que cette pratique est en passe de devenir un « mouvement ». Un mouvement qui va des places de marchés mondiales comme eBay ou Craiglist à des secteurs de niches comme le prêt entre particuliers (Zopa) ou les plates-formes de partage de voitures (Zipcar) . « La consommation collaborative modifie les façons de faire des affaires et réinvente non seulement ce que nous consommons, mais également comment nous consommons », affirment ses défenseurs. Vidéo : la vidéo promotionnelle du livre de Rachel Botsman et Roo Rogers. Les fans du partage ont déjà leur magazine : Shareable.net. Usages, mésusages. C’est en lisant Paul Ariès (Wikipédia), rédacteur en chef du Sarkophage – notamment La simplicité volontaire contre le mythe de l’abondance -, que j’ai mieux compris les limites qui me chiffonnaient dans la consommation collaborative.
Celle-ci nous est souvent présentée sous les atours du partage et du don, alors qu’elle n’en est pas toujours. Le covoiturage et l’autopartage ne sont pas inspirés par une vision altruiste, comme on l’entend trop souvent. Le premier moteur du covoiturage et de l’autopartage n’est pas le partage, mais l’économie. Ce n’est pas sauver la planète qui motive les covoitureurs et les autopartageurs, mais amoindrir l’impact de la crise sur leurs finances personnelles, comme le soulignait déjà l’étude 2010 de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France (.pdf). Les utilisateurs de ces services sont d’abord à la recherche de revenus complémentaires.