«Les villes deviennent de plus en plus des lieux touristiquement formatées» Spécialiste des questions de tourisme, le sociologue Rodolphe Christin est l’auteur du Manuel de l’antitourisme (Ecosociété).
Quel regard portez-vous sur le tourisme de masse ? Le surtourisme, tel que l’on en parle dans les médias, n’est pas un phénomène récent. Dans les années 80, il y avait déjà le signe d’une surfréquentation sur certains sites, dans les Alpes par exemple. Aujourd’hui, Venise, Barcelone ou Dubrovnik voient des hordes de touristes arriver, notamment via des paquebots de croisière toujours plus gros. Le vote nationaliste s’installe en Uzège – Uzès News. Le Rassemblement national est arrivé en tête de l’élection au Parlement européen dans 25 communes du pays d’Uzès le 26 mai.
La liste d’extrême droite et celle de la majorité présidentielle sont à égalité à Arpaillargues. LÀ Uzès, la liste “Renaissance” portée par La République en Marche et le Modem a remporté 26,7% des voix exprimées : c’est une des rares quelques victoires locales de la majorité présidentielle dans les communes du Pays d’Uzès. “Prenez le pouvoir” du Rassemblement national a fait un score de 18,83% à Uzès, Europe Écologie a eu 14,16% des voix et les Républicains, 9,27%. Arrivent derrière La France Insoumise (7,28%) et la liste du Parti socialiste (6,92%). Les villages d’Aubussargues, St-Siffret, St-Hippolyte-de-Montaigu et La Bastide d’Engras ont majoritairement voté pour “Renaissance”, qui est à stricte égalité avec le Rassemblement national (118 voix chacun) à Arpaillargues-et-Aureilhac.
Le Rassemblement national atteint 43% à Moussac. Les Écologistes veulent mesurer la pollution des paquebots à Bordeaux. Ça sentait apparemment le gasoil hier dans le centre de Bordeaux.
A croire le post d’un Bordelais sur Facebook (voir ci-dessous), la cause revenait à un paquebot faisant escale dans le port de la lune. Circulation : un mercredi en enfer à Sète. On avait rarement vu ça.
L'Île singulière, généralement encombrée au coeur de l'été, a atteint ce mercredi 16 août des sommets en termes d'embouteillages. En milieu de journée, il fallait plus de 30 minutes pour parcourir, certes en voiture, la distance séparant la criée de l'entrée du parking du canal de la Marine... trois cents mètres tout au plus. Pire le dimanche 20 août ? Même les pilotes de deux roues, généralement goguenards quand ils remontent les files, gagnant de précieuses minutes, ne la menaient pas large dans la ville saturée. Quant aux forces de l'ordre, et aux secours, ils avaient bien du mal à faire respecter leur priorité malgré les gyrophares bleus. Débordements de vacanciers l'été : "Le tourisme en passe de s’autodétruire"
Les tensions entre touristes et résidents ont-elles toujours existé ?
Dès le XIXe siècle, les touristes ont été critiqués ou considérés comme des envahisseurs. Début XXe, nombre de curés des bords de mer s'offusquaient de l'arrivée de touristes aux mœurs dissolues. Dans le Languedoc, il existe une longue tradition des activités populaires de plage qui vont être interdites lors de la mise en place du plan racine dans les années 1960. C'est là la première grande mobilisation, non pas contre les touristes, mais contre l'aménagement touristique. LIRE AUSSI - Tourisme dans l'Hérault : faut-il éduquer les vacanciers ? C'est donc une histoire de mœurs avant tout ? Toute arrivée de nouveaux visiteurs est perçue par les résidents comme une intrusion. Quel rôle joue les nouvelles pratiques comme le modèle “Airbnb” ? Le tourisme est toujours présenté comme bénéfique pour le développement local. Voici pourquoi ce sont les bobos, et non le tourisme de masse, qui ravagent certains sites.
"Ce n’est pas de la tourismophobie, c’est de l’anticapitalisme" : en Espagne, des activistes torpillent le tourisme de masse. A quelques pas du célèbre stade du Camp Nou de Barcelone (Espagne), des touristes profitent de l'architecture de la ville derrière les vitres d'un bus, en cette fin juillet.
Au croisement d'une rue, trois hommes encagoulés surgissent et bloquent le véhicule. "Nous nous préparions à voir quelqu'un monter avec un couteau ou une arme", raconte l'un des touristes britanniques installés dans le bus. Australie: les aborigènes réclament désormais un droit d'entrée aux touristes. Un groupe indigène du nord-ouest de l'Australie réclame désormais un droit d'entrée aux touristes qui souhaitent visiter leurs terres, rapporte dimanche un média local.
La Wunumbal Gaambera Aboriginal Corporation, propriétaire historique de terres reculées situées à proximité du littoral nord-ouest de l'Australie, a commencé à faire payer les passagers des navires de croisières qui visitent les chutes d'eau ou les grottes. Newsletter info Recevez chaque matin l’essentiel de l'actualité. Recevoir Des propriétaires historiques ont interdit aux touristes certains endroits sacrés Les compagnies qui acheminent les touristes sur place doivent s'acquitter cette saison d'une somme de 200 dollars australiens (134 euros) par cabine. L'Italie, prise à son propre piège à touristes. Temps de lecture: 11 min Comme chaque année, les habitants des Pouilles, au sud de l'Italie, attendent l'été avec appréhension.
En direct du monde. A Barcelone, des anarchistes vent debout contre le tourisme de masse. Philippe Violier : « Personne ne sait mesurer la saturation d’un lieu touristique » - La Croix. Pour Philippe Violier, directeur de l’UFR tourisme et culture à l’université d’Angers, la conciliation entre tourisme et vie locale est un dilemme pour la plupart des autorités locales.
La Croix : La saturation de certains lieux touristiques les met-elle en danger ? Philippe Violier : La notion de saturation des lieux touristiques n’a été théorisée qu’au début des années 1980 par un Écossais, William Butler, vingt ou trente ans après le début du tourisme de masse en Europe occidentale, quand au moins 50 % de la population a eu accès aux vacances. Personne n’a pu cependant la mesurer… Certains prédisaient ainsi la déchéance de la Côte d’Azur. Elle se porte toujours très bien. L’ENQUÊTE : Quelles solutions face au tourisme de masse ? Heurs et malheurs de l’écotourisme en Mercantour - La Croix. Entre loisirs de masse et activités pour les amoureux de la nature, les conceptions du « tourisme durable » divergent.
Alpes-Maritimes De notre envoyé spécial Depuis son ouverture en juin 2005, au cœur du parc national du Mercantour, à plus de 1 500 m d’altitude et à quelque 75 km de Nice par la route, le parc Alpha, « le parc des loups » du Boréon (commune de Saint-Martin-Vésubie),est présenté partout comme un modèle des équipements d’écotourisme. Pour autant, Christophe Di Fraja, directeur du syndicat mixte pour le développement de la vallée de la Vésubie et du Valdeblore – une institution présidée par Éric Ciotti, député LR et président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes – soutient que « le parc Alpha n’est qu’une partie d’un vaste dispositif touristique développé par le département » dans la haute vallée de la Vésubie. Quelles solutions face au tourisme de masse ? - La Croix.
Habitants excédés, sites naturels ravagés ou pollués, villages muséifiés, les dégâts du tourisme de masse sont légion. Face à ce phénomène, plusieurs collectivités tentent de trouver une réponse conciliant accueil touristique et préservation de la qualité de vie sur place. Tour d’horizon.