Comment les écrans retardent-ils le développement de l’enfant ? Eeduc eval. Serge Tisseron. Posté par Serge TISSERON le 22 décembre 2016.
Temps numériques et contretemps pédagogiques en Collège Connecté. 1Dans le cadre de la stratégie pour faire entrer l’École dans l’ère du numérique, vingt-trois collèges sont sélectionnés sur le territoire français à la rentrée 2013 pour entrer dans le dispositif « Collèges Connectés » (COCON).
Ce dispositif s’est étendu à soixante-douze collèges à partir de la rentrée 2014. Twitter. Philippe Bihouix: «Avec l’école numérique, nous allons élever nos enfants "hors-sol", comme des tomates» Conformément au plan numérique pour l’éducation, lancé en mai 2015 par François Hollande, 175 000 collégiens et écoliers ont fait leur rentrée avec une tablette. Grâce à des «méthodes d’apprentissage innovantes», il promet de «favoriser la réussite scolaire», de «former des citoyens responsables et autonomes», de «préparer aux emplois digitaux de demain». Voilà un siècle que des technologies toujours plus en pointe se succèdent dans les classes, promettant inlassablement de révolutionner l’école. Mais le miracle n’a pas eu lieu. Et il ne se produira pas, prévient d’emblée Philippe Bihouix dans son nouvel essai le Désastre de l’école numérique (Seuil). Les résultats douchent systématiquement les espérances, et pourtant la course à l’équipement continue, onéreuse et nocive.
Pour une pédagogie renouvelée. Temps d'écran des enfants: les règles à vraiment mettre en place cette année. DÉCONNECTER POUR RESPIRER - À l’heure où les parents cherchent à trouver la juste limite, une nouvelle étude tend à valider leurs craintes: un temps d’écran excessif nuit à l’équilibre de l’enfant.
Cette étude, publiée ce mois-ci dans American Journal of Family Therapy et dans un livre intitulé The Learning Habit, a analysé les habitudes de 46 000 familles américaines avec enfants (de la maternelle à la terminale), via un sondage en ligne. Menée par une équipe de chercheurs de la Brown University School of Medicine, de Brandeis University, du Children's National Medical Center et du New England Center for Pediatric Psychology, elle a duré trois ans, en partenariat avec WebMD, The Huffington Post/AOL, l’Association américaine des parents d’élèves et Parents Magazine. Elle met en lumière l’impact de tous ces Smartphones, tablettes, télévisions et ordinateurs sur la santé de nos enfants. Les écrans accompagnent les enfants tout au long de la journée. L’école deviendra t-elle "data-driven" ? La collecte massive de données sur des millions d’élèves permet de personnaliser le soutien scolaire – un paradoxe expliquant le succès des tableaux de bords axés sur le Big Data à destination des écoles.
Branching Minds est une startup qui souhaite personnaliser l’apprentissage selon les élèves. La startup ne cible pas les étudiants eux-mêmes, mais les éducateurs à la recherche de contenus taillés sur mesure pour leur "classe" ou leurs apprentis. Savoirs ENS. Bernard Stiegler : «Avec le numérique, nous sommes dans l’obligation de repenser l’éducation» *Bernard Stiegler enseigne la philosophie aux universités de Compiègne et de Londres, président du l’association Ars Industrialis, directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Georges Pompidou (IRI), membre du Conseil National du Numérique.
Pourquoi l’éducation devrait-elle changer ? L’éducation doit changer parce que le savoir a changé. Ce changement profond est visible dans des sciences comme les mathématiques, l’astrophysique ou les nanosciences pour n’en citer que quelques-unes... Mais c’est également vrai dans le domaine de la langue et des savoirs, où Google est en train de bouleverser les cadres traditionnels comme l’a montré Frédéric Kaplan notamment. This Will Revolutionize Education.
Ces projets pour une école plus numérique. Espaces de Formation, de Recherche et d’Animation Numériques (e-FRAN) Doté de 30 millions d’euros, l’appel à projets e-FRAN a été lancé dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) afin de mobiliser les acteurs de terrain dans le développement d’une culture partagée autour des enjeux de l’éducation à la société numérique.
Il s’agit non seulement de qualifier et de valider des pratiques d’enseignement et d’apprentissage avec le numérique, mais aussi de poser les problèmes que pose la transition numérique de l’École, dans des termes tels qu’ils puissent être scientifiquement traités. La Caisse des Dépôts est opérateur de cette action. La politique de l’État vise, dans ce contexte, à identifier et définir les conditions d’une utilisation efficace du numérique dans « l’enseigner » et « l’apprendre », au service de la réussite scolaire de tous les élèves.
Les critères de sélection. L'enseignant peut-il mettre à profit l'UX design pour concevoir et mettre en oeuvre son enseignement ? Chaque jour, dans la classe, l'enseignant élabore des situations qui doivent permettre aux élèves d'acquérir des connaissances et des compétences.
Il est donc amené à construire des articulations entre les exigences des programmes et la réalité des élèves. En posant comme principe que l'élève est un "utilisateur" de l'école,le prendre en compte dans l'élaboration des situations d'enseignement semble évident. Or dans le domaine de la prise en compte de cette expérience dans le monde scolaire, on est souvent dans l'implicite, l'intuitif, voire l'art de faire. L'approche UXdesign telle qu'elle est formalisée par Jesse Jame Garett en 2002 ainsi que les travaux qui ont suivi peuvent constituer une méthodologie pour rendre plus explicite pour l'enseignant la prise en compte de cette "expérience utilisateur".
Le numerique pour reussir des l ecole primaire institut montaigne rapport mars2016. L’Université face au déferlement numérique. 1 Ce texte est la reprise augmentée d’une tribune parue initialement sur le site Sciences-critiques. (...) 2 Pour prendre connaissance de la lettre de mission de la ministre et du rapport remis par Henri Isa (...) 1L’université française et la science qu’elle produit connaissent des mutations rapides1.
Elles sont lancées dans une course effrénée à l’innovation, sans cesse stimulée par les injonctions de l’État et des milieux économiques, ainsi que par la mode des classements internationaux, tel celui de Shanghai (Charle, Soulié, 2008). Depuis les années 1980, les innovations et les trajectoires technoscientifiques sont de plus en plus modelées par un nouveau régime de production néolibéral des sciences avec une flexibilité accrue, une valorisation des performances à court terme et un pilotage croissant de la recherche par les grandes firmes et les marchés financiers. 3. Faut-il interdire les smartphones aux enfants de moins de 16 ans pour améliorer les résultats scolaires ?
Atlantico : De nombreuses études dont la dernière en date, celle de la London School of Economics mettent en garde contre les risques que peuvent représenter les smartphones pour les jeunes.
Selon-vous devrait-on interdire l'usage de ces appareils avant 16 ans ? Une telle mesure est-elle envisageable ? Guy-André Pelouze : Interdire est un réflexe très fréquent en France, c’est surtout une posture morale pour celui qui propose l'interdiction. Il se positionne lui-même dans le camp du bien puisqu'il introduit une interdiction de ce qui est supposé être mal. Les smartphones ne sont pas le mauvais progrès mais leur usage irresponsable peut conduire à des risques. Une telle mesure de prohibition n'est donc pas envisageable, en revanche il est préférable d’analyser ce qui se passe dans l'école.
Bruno Devauchelle : Passer du cours à l'activité avec le numérique ? "Si le numérique ne transforme pas la pédagogie, il nous invite à la repenser en offrant des potentialités inaccessibles jusqu'alors".
Oui, mais entre cet objectif et la réalité du cours il y a tout le poids des modes et celui encore plus lourd de la tradition. Bruno Devauchelle invite à réfléchir à ce que c'est qu'apprendre, et apprendre avec le numérique. Le cours remis en question par le numérique ? Tout enseignant fait en sorte que l'élève soit en "activité d'apprendre". En général, pour y parvenir, il fait un enseignement. Les mises en cause de cette manière de "faire cours" sont de plus en plus nombreuses.