Attentats: le CSA publie un "code de bonne conduite" destiné aux médias audiovisuels. S'abstenir de toute prise de contact avec les "terroristes ou les otages", ne pas gêner les forces de l'ordre: le CSA a publié un "code de bonne conduite" pour les médias audiovisuels en cas d'attaques terroristes, un an après les attentats du 13 novembre.
Les médias doivent "concilier au mieux (...) l'impératif essentiel de libre information avec d'autres impératifs d'intérêt général", souligne le Conseil supérieur de l'audiovisuel dans ce document de 5 pages publié au Journal officiel. Après Nice, réflexion sur le traitement médiatique des attentats - La Croix. Médias et chercheurs ont débattu de l’évolution nécessaire du métier du journalisme face au terrorisme, au cours d’un colloque sur le traitement médiatique des attentats de Nice.
Comment faire face au flot de rumeurs, d’images insupportables qui circulent sur les réseaux sociaux après chaque attentat ? Que dire ? Que montrer ? Comment concilier liberté d’expression, devoir d’informer avec responsabilité journalistique et sens du bien public ? Ces questions, qui préoccupent rédactions comme observateurs de la nébuleuse djihadiste, ont été débattues mardi 20 septembre 2016 à l’université Paris 2, à l’initiative des Entretiens de l’information et de l’Observatoire de la Déontologie de l’information. Attentats : les médias en font-ils trop ? En visant Barcelone (Espagne) et sa promenade emblématique, Daech s'est assuré une onde de choc planétaire.
Dès l'attentat connu, les chaînes de télévision du monde entier basculent en édition spéciale. Un écho mondial pour l'attaque de la Rambla. Une télévision péruvienne a interrompu un duplex pour diffuser les images en provenance d'Espagne. Attentats du 13-Novembre : ce qui a changé dans les médias. Les médias décuplent l'effet des attentats : ils servent malgré eux la com' de Daesh. Des journalistes à proximité du Bataclan à Paris, le 14 novembre 2015 (CHINE NOUVELLE/SIPA).
"Il faut priver les terroristes de l’oxygène de la publicité" : la formule martelée par Margaret Thatcher, le 15 juillet 1985, devant une assemblée d’avocats américains, résonne encore, tant elle nous ramène à cet impensé du terrorisme, la cible. Car penser le terrorisme, c’est distinguer cible et victime. La victime est le corps déchiqueté, mutilé, pleuré… mais elle n’est pas au cœur de la stratégie terroriste, elle est seulement un moyen : la cible est plus globale, c’est l’opinion publique, c’est la communauté des citoyens, c’est l’État.
Dès la fin du XIXe siècle, certains anarchistes théorisent cette méthode déjà ancienne et la désignent d’une expression évocatrice : "la propagande par le fait". La couverture des attentats dans les médias est-elle devenue "hystérique"? - rts.ch - Monde. A la suite de l'attentat qui a endeuillé le concert d'Ariana Grande à Manchester le 22 mai (22 morts), l'amiral Alan West a dénoncé l'"hystérie" des médias, qui ont couvert cet événement à grand renfort de témoignages effrayés de victimes.
Il aurait fallu faire "des comptes-rendus succincts expliquant qu'une atrocité a eu lieu", essayer de "clarifier les faits" puis proposer "une discussion sensée sur le contexte, les mesures à prendre, etc. ", juge cet ancien ministre de la Sécurité et du Contre-terrorisme britannique. Attentat à Berlin : Pourquoi vous verrez à nouveau des photos de terroristes dans les médias.
Ce jeudi, il est impossible de passer à côté d’Anis Amri.
Depuis quelques heures, le Tunisien est suspecté d’être l’auteur de l’attentat au camion de Berlin, causant la mort de 12 personnes, et en blessant 48. Sur les chaînes d’info en continu, dans la presse écrite, sur les sites Internet… son portrait fait l’objet d’une diffusion massive. Pourtant, en juillet dernier, certains médias français, dont Le Monde, BFM TV et La Croix, avaient fait part de leur décision de ne plus montrer le visage des terroristes, bannissant leurs photos de leur fil d’actualité. La raison ? Notamment éviter à tout prix la glorification des auteurs d’attentat. >> A lire aussi: 100.000 euros promis pour Anis Amri, l'Europe à l'heure du «Far West» Un cas particulier « Les deux attentats de Nice et de Berlin sont malheureusement similaires, mais aussi radicalement différents », explique ce jeudi Hervé Béroud à 20 Minutes. « Dans le premier cas, le terroriste était mort, il n’était plus utile de le montrer.
Attentats : “Le rôle des journalistes n’est plus d’annoncer une information, mais de la confirmer” Systématiquement montrés du doigt au lendemain des tragédies, les réseaux sociaux sont à la fois ceux par qui l'information arrive et ceux par qui elle est déformée, amplifiée, réinventée… Nicolas Vanderbiest, assistant en relations publiques à l’Université catholique de Louvain, analyse, sur son blog Reputatio Lab, les tenants et aboutissants de ces phénomènes médiatiques en ligne.
Sémantique, volume de tweets, nœuds et liens entre les comptes utilisateurs : il traite les données en temps réel avant d'observer ce qu'elles révèlent. En étudiant le parcours de l'information lors de l'attentat de Nice, il souligne notamment le rôle primordial des chaînes d'info en continu dans le déploiement des rumeurs. Vous déstructurez les phases d'attentat sur les réseaux sociaux en six étapes. Quelles sont-elles et quels en sont les acteurs ? En un, la phase où l’information survient.
Traitement médiatique des attentats : le CSA appelle à la retenue. «#CSAcoupeztout ».
Le hashtag est apparu dans la nuit de jeudi à vendredi sur les réseaux sociaux. Une manière pour les internautes d’interpeller le gendarme de l'audiovisuel sur le traitement de l'attentat de Nice par les télévisions. Vivement critiquée, la diffusion d'images montrant le parcours meurtrier du camion, des morts et des blessés.
Une séquence particulièrement choquante a été diffusée par France 2 lors de son édition spéciale dès jeudi soir. Un homme, tout juste rescapé de l'attaque y est interviewé, assis par terre. Vendredi matin, France Télévisions a présenté ses excuses à l'ensemble du public ainsi qu'à ses salariés. Certaines chaînes d’information en continu, comme LCI, ont aussi repris des rumeurs, comme celle d’une prise d’otage. Le CSA a déjà reçu plus de 150 signalements via son site Internet.