Digital natives (1) : démythifier le mythe des « natifs vs immigrants » du numérique. Le mythe du « natif du numérique » (digital native) émerge en 2001 sous la plume du chercheur américain Marc Prensky dans un article publié en deux volets intitulé « Digital Natives, Digital Immigrants) ».
Il se fonde sur une idée principale polarisante : les jeunes nés après 1980 sont des indigènes du numérique de par leurs usages et ils apprécient les contenus « du futur » (future content) plutôt que ceux du « patrimoine » (legacy content). Leur style d’apprentissage et leur façon de traiter l’information sont radicalement différents de la génération des « immigrants du numérique » (digital immigrants).
Celle-ci se trouve confrontée au défi d’un langage obsolète pour former une population de natifs à la fois aux contenus du patrimoine et du futur… dans le langage des natifs. Un mythe en lien avec le vécu américain Une société du risque et une panique médiatique Les « 4 D » de la panique médiatique Le rôle structurant de la panique. Digital natives (2) : la génération Y, l’entreprise et le pédagogue. Le sujet des générations Y/Z suscite un intérêt croissant en entreprise, où il vient « rafraîchir » des thèmes plus anciens tels que le management intergénérationnel, la reconnaissance, l’exemplarité ou encore la marque employeur.
En tant que professeur de management, cette question m’a interpellé en raison de sa prégnance lors des discussions avec des managers, mais aussi lors de rencontres organisées autour des grandes questions de l’entreprise et du management. Pour autant, la communauté académique ne s’est pas véritablement mobilisée pour analyser la réalité des questions sous-jacentes. Ceux que l’on pourrait qualifier plus globalement de natifs digitaux (pour rassembler les Y et les Z et sortir ainsi d’une approche générationnelle étroite dont on peut déjà questionner la pertinence) interpellent pourtant managers et directions des ressources humaines en raison de postures et de pratiques qui peuvent être perçues comme étant déstabilisantes.
Digital natives (3) : le monde au bout des doigts. Dans la société de l’image et de l’instantané, les jeunes générations ont les pensées « kaléidoscopes ».
Ils peuvent tout faire en même temps… regarder un film sur YouTube, parler avec un ami, envoyer un SMS, regarder le temps qu’il fait dehors, et imaginer la minute qui va suivre… pourvu qu’ils en changent le cours. En effet, plus de 75 % des jeunes ne peuvent s’imaginer un monde sans le web]( Aller vite et bien Il est vrai que depuis les années 90, les digital natives ont été nourris aux séries, à la Télé réalité, aux CD Rom, aux DVD Rom, à l’encyclopédie sur le net, à l’arrivée d’Internet et de MSM, de ICQ, des SMS, des Tatoos, Tribu et dès 2005 de Facebook. Les jeunes générations ont donc pris l’habitude d’aller vite et bien… à la recherche d’informations qui somme toute étaient virtuelles. Peu à peu les cahiers ont été remplacés par les organiseurs puis par les smartphones.
Consommation vidéo et internet des jeunes. Millennials Infographic. Des élèves suisses parlent de leur usage des réseaux sociaux. Interdits pendant les cours, Internet et ses réseaux sont omniprésents chez les jeunes.
Reportage dans deux classes du Nord vaudois De mémoire de professeur, on n’avait jamais vu cela. Une génération d’élèves surpasse les maîtres dans l’usage d’un outil et de ses applications, devenus omniprésents: le smartphone et les réseaux sociaux. Un Suisse sur deux possède un téléphone avec accès à Internet. Entre 15 et 19 ans, ils sont quatre sur cinq. Bagarres déclenchées via les messageries instantanées, diffusion de vidéos ou de photos intimes, prédateurs sexuels cachés sous des pseudos: les dérives sur les réseaux sociaux nourrissent les fantasmes et préoccupent les adultes.
A l’occasion de la 11e Semaine des médias romande, Le Temps a interrogé les premiers concernés. Equipés jusqu’aux dents Parmi les 19 élèves présents dans chaque classe un vendredi matin de mars, une grande majorité possède un accès à Internet. Communiquer à l’envi Plus sérieux: «On se fait passer des leçons!» Privé/public.