[Vidéo TedX] La binarité, c'est pas mon genre, Antonin Le Mée. [Article] La fabrique des bad boys, Hugo Lindenberg et Machin Chose. Temps de lecture: 8 min Cet article est publié en partenariat avec le magazine trimestriel Machin Chose, distribué gratuitement à Paris et dans une dizaine de grandes villes de France.
Pour accéder à l'intégralité du numéro en ligne, c'est par ici. Et si c’était l’heure de la gueule de bois pour les fraternités américaines, ces confréries étudiantes aux noms de lettres grecques qui font régulièrement la une des journaux pour des affaires de viols et d’homicides? En janvier, la branche de Pennsylvanie de la fraternité Pi Delta Psi a été reconnue coupable d’homicide involontaire après la mort d’un étudiant pendant un bizutage en 2013, et interdite de toute activité pour dix ans. Univers galvanisé par la testostérone À ce jugement d’une sévérité sans précédent viennent s’ajouter, un peu partout dans le pays, des mesures pour limiter les débordements des frats. Brian Finke «J’ai écrit l'une de mes premières tribunes dans la presse en 1999, au moment de la tuerie de Columbine. Le coût des hommes. [EXTRAIT] Devenir il ou elle - Lena. Le complexe des petites filles. Les émotions ont-elles un sexe ? [Article] Déconstruire la notion de « sexe par défaut », Alexandre Magot.
Dernière mise à jour : 02/02/2014Écrit par : Alexandre Magot La différenciation embryonnaire de l’appareil génital à partir d’un stade primordial indifférencié (c’est-à-dire commun aux femmes et aux hommes) se fait en deux étapes : dans un premier temps, ce sont les gonades qui se différencient (en ovaires ou en testicules), puis les voies génitales.
Chacune de ces deux étapes est généralement le lieu d’une description particulièrement androcentrée, c’est-à-dire prenant les mécanismes observés chez l’homme comme référence, et construisant pour la femme une notion de « sexe par défaut ». Or ce modèle ne décrit pas correctement ces deux étapes : il ne correspond pas à la réalité – ce qui invalide la description de la première étape – et sa méthode ne relève pas de la démarche scientifique – ce qui invalide la description de la seconde étape. I- Différenciation des gonades II- Différenciation des voies génitales En 1947, Alfred Jost réalise une série d’expériences :
[Article] Distinguer le sexe du genre, Alexandre Magot. Écrit par : Alexandre Magot Les caractéristiques dites masculines ou féminines dans la société sont souvent entendues comme intrinsèquement liées au sexe, au point qu’on a tendance – souvent inconsciemment – à confondre « genre » et « sexe » en considérant que les caractéristiques de genre seraient innées, génétiquement déterminées.
Or c’est précisément en essentialisant ces caractéristiques de genre, en pensant que ces différences sont « naturelles » et donc systématiques (ou pour le dire encore autrement, que les hommes viendraient de Mars et les femmes de Vénus), que se mettent en place un comportement et des attentes différentes des enseignant·e·s vis-à-vis des élèves selon leur sexe. C’est alors que ce construit, malgré la mixité des classes, une école différente pour les filles et les garçons.
[Article] La construction du genre : la plasticité cérébrale, Alexandre Magot. >> Lire la partie précédente : I- Distinguer le sexe du genre II- La construction du genre : la plasticité cérébrale Nombre d’enseignant·e·s auront observé dans leur classe certaines de ces différences présentées comme stéréotypées : par exemple, les garçons représentent la majorité des élèves les plus turbulents, ils sont plus nombreux à souffrir d’échec scolaire.
Les filles choisissent plus les filières littéraires et médico-sociales que les garçons, et sont plus dociles vis-à-vis des apprentissages… Serait-ce à dire que, puisque ces stéréotypes s’observent, qu’ils sont intrinsèquement liés au sexe, que leur cause est biologique ? 1/ Des cerveaux sexués à l'origine des différences de genre ? Des tentatives d'explication – ou de justification – des différences entre filles et garçons font régulièrement intervenir la neurobiologie, et cherchent à trouver dans d'éventuelles différences structurelles du cerveau les causes de différences comportementales et cognitives entre filles et garçons.
[Livre] Trouble dans le genre, Judith Butler. Opérant une mise en questions radicales de la pensée sur le "genre" dans son rapport à la sexualité, Judith Butler veut rendre intelligible, mais aussi vivable, la multiplication des identités sexuelles et leur "prolifération" dans les failles d'un système binaire opposant hiérarchiquement le masculin et le féminin, et structuré par la norme hétérosexuelle.
Pour l'enseignante de Berkeley, être un homme ou une femme est l'effet d'un discours et d'une formation de pouvoir qui peuvent, sous certaines conditions, être subvertis.