Passé refoulé ou avenir désirable ? Le tirage au sort en politique - CEDRE. Organisé par Olivier Lamon (Institut historique allemand) en coopération avec Olivier Christin (Centre européen des études républicaines) et Antoine Chollet (Centre Walras-Pareto, Université de Lausanne) De nombreux travaux ont été publiés ces dernières années sur le tirage au sort en politique, contribuant au réveil de l’intérêt de philosophes, historiens et historiennes, politistes et des politiques eux-mêmes pour cette forme très particulière de sélection et de désignation de ceux et de celles qui devront occuper des charges publiques, prendre des décisions ou rendre la justice au nom du peuple, représenter la nation, une région, une province ou une collectivité.
Les publications de James Fishkin (The Voice of the People. Public Opinion & Democracy, 1997), de Hubertus Buchstein (Demokratie und Lotterie. Das Los als politisches Entscheidungsinstrument von der Antike bis zur EU, 2009) ou de Yves Sintomer (Petite histoire de l’expérimentation démocratique. Interview d’Olivier Christin. Le tirage au sort à la rescousse de la démocratie? Le thème du tirage au sort s’est installé dans les débats sur le mode de désignation de nos représentants politiques jugés défaillants mais est-ce la solution pour sortir de la crise de la démocratie, si crise il y a ?
L’Islande, et l’Irlande l’ont utilisé récemment et le tirage au sort fait l’objet de nombreuses recherches et réflexions depuis une vingtaine d’années. Olivier Christin, Olivier Lamon et Jérémie Ferrer Bartomeu ont dirigé un dossier des Mélanges de la Casa Velasquez pour tenter de faire un bilan d’étape sur le sujet : Passé refoulé ou avenir désirable ?
Le tirage au sort en politique. Un partage du pouvoir entre ceux qui le possèdent déjà Olivier Christin, historien du vote, y rappelle que parmi toutes les références à l’histoire convoquées par ses défenseurs, il y a parfois malentendu. La mode du tirage au sort : temps d'écoute/lecture : 5 mn. Le hasard (1/5) : La politique du tirage au sort (58 mn) Aujourd’hui, c'est le premier jour de notre semaine consacrée au “hasard”.
Le hasard qui fait bien ou mal les choses et dont nous peinons à connaître la part. Si ce n’est comme un résidu de coïncidences que l’on ne peut expliquer. Le hasard porte en lui tous les espoirs et les dangers, à commencer par celui de ne pouvoir être maîtrisé. Si le hasard rebat les cartes, alors il met à égalité tous les hommes et serait, pour cela, source de justice. C’est en tout cas l’idée fondatrice du tirage au sort, dont nous allons parler aujourd’hui. Avec Dimitri Courant, doctorant en sciences politiques (Université Paris 8 / Université de Lausanne), qui travaille sur l’institution, la participation et la représentation politique. Son prochain article "Tirage au sort et délibération dans l'Armée française.
Programmation musicale : Le tirage au sort: démocratique? Le Royaume-Uni et la France connaissent cette semaine des élections législatives et nous avons accoutumé de célébrer celles-ci comme la manière naturelle, quasi évidente, en démocratie, de désigner nos représentants, qui auront le pouvoir de voter la loi, notamment financière, et de contrôler les gouvernements.
Loin de moi, vous le pensez bien, l’idée malvenue, en toute occurrence et spécialement aujourd’hui, d’en dénigrer le précieux principe mais il ne m’en a pas moins paru stimulant de rappeler qu’en régime de liberté un autre système que le vote a été souvent envisagé et parfois pratiqué pour assurer le choix des citoyens opinant en notre nom, dans l’ordre judiciaire, au premier chef, mais aussi dans l’ordre politique : entendez le tirage au sort.
Parlements à la renverse (3/4) : Du RIC au tirage au sort : les réponses à la crise de la représentation. Nombreux sont les sujets sur lesquels les citoyens affirment leur désir de participation, et de ce point de vue, la question du climat est particulièrement révélatrice.
Cette aspiration a visiblement été entendue par Emmanuel Macron puisqu’il avait annoncé, à l’issue du Grand débat national, l’organisation d’une Convention citoyenne pour le Climat qui s’ouvrira début octobre. La campagne téléphonique pour sélectionner les 150 participants a d’ailleurs commencé le 26 août dernier, et la constitution du panel citoyen est en cours. Que peut-on en attendre ? Sera-t-elle de nature à apporter des réponses sur le défi environnemental mais aussi sur la crise de la représentativité qui touche nos démocraties ? Des démocraties à bout de souffle. Tirage au sort en politique : la fausse bonne idée (8 mn) Plongée dans les affaires, déconnectée des réalités vécues par la majorité sociale, montrant chaque jour sa soumission totale à la finance et aux dogmes du libéralisme, ainsi que son incapacité flagrante à nous sortir de la crise, la caste politicienne est aujourd'hui largement discréditée, en France comme dans le reste de l'Europe.
Ce discrédit se traduit bien évidemment par une abstention record et une montée des fausses alternatives, mais également -et heureusement- par des réflexions, partagées par un nombre de plus en plus important de citoyens, sur les manières de changer la politique. Les aspirations à un changement de République, à la mise en place d'un processus constituant, les propositions allant dans le sens d'un plus grand contrôle citoyen sur nos élus, ouvrant notamment la voie à la révocabilité, trouvent ainsi un large écho sur la Toile.