Affaire Jacqueline Sauvage. L'affaire Jacqueline Sauvage est une affaire judiciaire française survenue en 2012, à la suite du meurtre de Norbert Marot, abattu de trois coups de fusil dans le dos par son épouse Jacqueline Sauvage le 10 septembre 2012.
Durant le procès, la défense repose sur l'affirmation de violences et abus sexuels subis par l'accusée et ses filles durant plusieurs décennies. La condamnation de Jacqueline Sauvage, en première instance puis en appel, à une peine de dix ans d'emprisonnement, suscite des réactions d'incompréhension, dont la médiatisation provoque des débats sur la notion de légitime défense préméditée dans le cas de violences conjugales. Description générale[modifier | modifier le code] Les trois filles du couple témoignent dans le sens de violences que leur père aurait commises sur leur mère et avancent que leur père a jadis abusé d'elles[7],[3]. Le mari est connu par ses voisins et par les habitants du village comme « un homme manifestement colérique[8] ».
ENTRETIEN EXCLUSIF. Jacqueline Sauvage : "Je suis devenue un symbole sans le vouloir" Ce sont les premiers mots de Jacqueline Sauvage.
Deux semaines après avoir bénéficié d'une remise gracieuse de sa peine par décision de François Hollande, cette sexagénaire condamnée à dix ans de prison pour avoir tué son mari, qui lui avait infligé quarante-sept ans de "violence perpétuelle", est toujours en détention. Elle a demandé une libération conditionnelle et a été transférée le 8 février à la prison de Réau, en Seine-et-Marne. C’est dans cet établissement que sa "dangerosité" doit être évaluée en vue de sa libération, envisageable pour la mi-avril. Sylvie Marot, sa fille, lui rend visite et échange avec elle régulièrement par téléphone. Elle a accepté de transmettre à sa mère les questions posées par "l'Obs". Vous avez appris votre grâce à la télévision, en prison. . - J’ai d’abord été très surprise et émue de voir mes filles à la télévision. Des centaines de milliers de Français, des dizaines d'élus, ont soutenu votre combat et celui de vos avocates.
Procès de Jacqueline Sauvage : "Mon père attendait que maman parte au travail pour se frotter contre nous", raconte sa fille. Elle parle vite, très vite.
Comme si les mots la brûlaient. Sylvie Marot, fille aînée de Jacqueline Sauvage, se tient à la barre des témoins du tribunal de Blois, ce mardi 1er décembre. Ses mains s’entortillent devant elle et sa voix, vacillante, n’est jamais bien loin de céder la place aux sanglots. En ce premier jour du procès en appel de sa mère, accusée d’avoir assassiné son père de trois coups de fusil, elle revient sur cette enfance passée dans la peur et l’inceste. Pour "montrer que maman a subi des violences toute sa vie", dit-elle. A LIRE AUSSI >> Une pétition et une manifestation pour Jacqueline Sauvage "Avec ma sœur Carole, quand on avait 6-7 ans, on entendait souvent des cris qui venaient de la cuisine", se souvient-elle. EN SAVOIR + >> 10 ans de prison pour Jacqueline Sauvage >> "Vous qui saviez, vous auriez du faire quelque chose, nom de dieu!
" "C'était pénible à vivre. Pourquoi, même devenue adulte, Sylvie n’a-t-elle jamais porté plainte contre son père ? (8) Jacqueline Sauvage : légitime défense. Déjà à l’époque, sa mère restait silencieuse quand elle se faisait «casser le nez» par son mari.
Une fois adulte et à son tour victime de son conjoint, Jacqueline Sauvage non plus n’a jamais porté plainte. De quoi étonner la présidente de la cour d’assises de Blois, qui la jugeait en appel les 2 et 3 décembre : pourquoi n’avoir jamais rien dit des coups, des insultes et des menaces de Norbert Marot, son époux, qu’elle a finalement tué de trois coups de carabine après quasiment cinquante ans de vie commune ? Une vingtaine d’habitants de la Selle-sur-le-Bied, le village du Loiret où ils vivaient et avaient l’habitude de chasser ensemble, l’ont répété à la barre : «Tout le monde savait» que cet homme imposant, colérique, frappait la femme, 68 ans aujourd’hui, qu’il avait rencontrée adolescent. Ouvrière dans l’industrie pharmaceutique puis dans la confection, Jacqueline Sauvage a déjà accouché quatre fois à 25 ans et n’a pas beaucoup d’amis.
Symbole «Silence» Pétition Pierre Benetti.