1: Dépression : de la déprime au burn-out. La dépression est un trouble de l'humeur caractérisé essentiellement par une grande tristesse, une perte de motivation et d'estime de soi.
Les femmes y sont deux fois plus exposées que les hommes. Il en existe de nombreuses formes : déprime, dépression postpartum, burn-out, dysthymie... Quels en sont les symptômes ? 2: Les symptômes de la dépression et ses signes. 3: De la dépression légère à la dépression majeure. Selon le patient, les circonstances, les soins apportés ou non, la dépression peut prendre des formes diverses.
Surtout, elle peut s’avérer plus ou moins grave (dépression légère ou dépression majeure), ancrée ou non dans le quotidien. Il existe plusieurs degrés dans la dépression, comme la dépression majeure. © DR L’épisode dépressif caractérisé C'est le plus courant. Plusieurs critères doivent être réunis pour que le médecin pose ce diagnostic. Cet état doit durer depuis au moins deux semaines.Le patient doit se sentir triste et sans envies tous les jours ou presque, pendant la plus grande partie de la journée.
Au moins 4 des symptômes décrits au chapitre précédent (« les symptômes de la dépression ») doivent être présents et ils doivent avoir des répercussions fortes sur la vie du patient et de son entourage. 4: Troubles de l'humeur : symptômes dépressifs, déprime et dépression saisonnière. Sous le terme générique de « dépression », on regroupe divers troubles de l’humeur.
Attention : certains constituent effectivement des syndromes dépressifs particuliers, d’autres en revanche n’ont rien à voir. Voyons ici trois différents états : la déprime, les symptômes dépressifs et la dépression saisonnière. Il ne faut pas confondre déprime et dépression saisonnière. Pour lutter contre la dépression saisonnière, le traitement consiste à s’exposer régulièrement à une certaine intensité de lumière, grâce par exemple à des lunettes de luminothérapie. © DR.
5: Burn-out et dysthymie. La dépression peut présenter des formes violentes comme le burn-out ou moindres mais étendues dans la durée comme la dysthymie.
On parle aujourd'hui beaucoup de burn-out, l'épuisement professionnel, mais qu'est-ce réellement ? Quand parle-t-on de dysthymie ? Le burn-out peut être traduit par « épuisement professionnel », il s'agit d'une dépression liée au travail. © xtof, Flickr CC by nc sa 2.0. 6: Dépression postpartum et dépression masquée. 7: Les troubles bipolaires, ou psychose maniacodépressive. 8: Les causes psychologiques de la dépression : choc émotionnel, stress... 9: Les causes biologiques de la dépression : dérèglement de sérotonine, dopamine... Les causes psychologiques de la dépression conduisent toujours à un dérèglement chimique, responsable des divers symptômes. Dans certains cas, ces dérèglements peuvent survenir sans cause psychologique première. 10: Les complications de la dépression : rechute, addictions.
Sans aide appropriée, l’état des malades dépressifs va se dégrader.
Les complications peuvent s’avérer irréversibles pour eux mais aussi pour leurs proches. 11: Suicide et dépression. Chaque année, environ 120.000 personnes, en France, tentent de mettre fin à leurs jours, 10 % y parviennent.
Parmi les victimes de suicide, 70 % étaient dépressives. Chaque année, quelque 120.000 personnes font une tentative de suicide, dont 70 % sont en pleine dépression. © Lisa La plupart des personnes dépressives jouent un jour ou l’autre avec l’idée du suicide. Cela ne signifie heureusement pas qu’elles passeront à l’acte. Au contraire, la plupart d’entre elles ne feront jamais de tentative. 12: Proches de dépressifs : un soutien à donner et à recevoir. Les proches des personnes dépressives passent souvent au second plan, alors qu’ils jouent un rôle de premier ordre.
Ils sont touchés de plein fouet par la maladie eux aussi et peuvent voir leur quotidien bouleversé, d'où le besoin de soutien. Difficile de trouver la note juste pour aller parler à un proche dépressif. Quand on est un proche de malade, on a également besoin de soutien. © Hendrike L'entourage peut poser le diagnostic de dépression. 13: Le traitement de la dépression. 14: Drogue, scarifications... les états dépressifs chez les adolescents.
Les conséquences d’épisodes dépressifs chez les enfants et adolescents sont multiples, les plus extrêmes étant la consommation de drogue et la scarification.
La dépression chez les adolescents peut mener à des comportements dangereux : scarification, drogue, abus d'alcool... © Alarm A, Flickr CC by nc sa 2.0 Comme les adultes, les enfants éprouvent un sentiment de tristesse profonde, passent par des phases de désespoir, de mésestime d’eux-mêmes et n’ont plus goût à rien. L’ennui, la morosité et le pessimisme sont caractéristiques des enfants dépressifs. Les pleurs sont fréquents, de même que les troubles du sommeil (insomnie et hypersomnie), accompagnés d’une fatigue chronique et, pour certains, de modifications alimentaires (anorexie ou boulimie). Il n’est pas rare que, par désespoir, ces ados s’essaient à la prise de drogues mêlées à l’abus d’alcool. Chez l’enfant, la dépression va s’extérioriser par un isolement social, il ne va plus vouloir ni voir ses amis ni jouer avec. 15: Dépression de l'adolescent, du nourrisson et de l'enfant. Les enfants et adolescents aussi peuvent être sujets à des épisodes dépressifs.
Ils s’installent sur une longue durée et mènent souvent à l’isolement social. Si la dépression chez l'adolescent est assez connue, on ne pense pas toujours qu'elle peut aussi se rencontrer chez l'enfant et le nourrisson. © Gwi R-Flickr CC by nc sa 2.0 La dépression du nourrisson La dépression chez l’enfant a été mise en évidence en 1946 par René Arpad Spitz, un médecin viennois, qui met en cause la relation entre la mère et son nourrisson. Ses travaux portent sur le développement du bébé en l’absence de la figure maternelle. Ainsi, un nourrisson âgé de 6 mois privé de sa mère commence à adopter une attitude versatile envers les autres, accompagnée de pleurs et de cris plaintifs.
Les enfants et les adolescents Les enfants peuvent déclarer, au même titre que les adultes, tous types de troubles de l’humeur, de l’épisode dépressif majeur à la bipolarité en passant par toutes les formes de déprime. 16: Les suivis médicamenteux dans le traitement de la dépression. Lorsque la dépression est avérée, le médecin va le plus souvent mettre en place une thérapie médicamenteuse.
Les Français ont une consommation d’antidépresseurs bien supérieure à la moyenne mondiale. 17: Les psychothérapies contre la dépression : la psychothérapie analytique. Pour le traitement de la dépression, le plus souvent, le médecin ne va pas se contenter de prescrire des médicaments, qui règlent peut-être le problème chimique, mais ne vont pas guérir les causes profondes qui ont déclenché la dépression.
Il va donc conseiller à son patient de consulter un psychothérapeute, souvent pour une psychothérapie analytique. La psychothérapie analytique est utilisée dans le cadre du traitement de la dépression. © Fotolia Il existe de multiples formes de thérapies, qui ont toute un point commun : le but est de soulager le patient en l’écoutant, en l’aidant à démêler l’écheveau de ses soucis, pour mieux les comprendre, les accepter et les régler. Pour ce faire, on peut consulter un psychologue (diplômé en psychologie) ou un psychiatre (médecin ayant suivi une spécialité en psychiatrie).
Chacun proposera ensuite une méthode qui lui est propre, en fonction des attentes et des problèmes du patient. 18: Les thérapies comportementales et cognitives. Dans le cadre du traitement de la dépression, le patient peut avoir recours à une thérapie comportementale et cognitive (TCC). Cette approche s’est développée dans les années 1970 en France. Elle vise à modifier le comportement et à réguler les émotions d’un individu en souffrance, sans pour autant s’attarder à rechercher les éléments profonds qui ont pu, à l’origine, formater ainsi la personnalité du patient.
La thérapie comportementale et cognitive est une des thérapies employées dans le traitement de la dépression. © c arkna-Fotolia Elle s’appuie sur le conditionnement des stimuli envoyés au cerveau. Cette thérapie plus concrète et plus courte permet de se libérer de comportements « destructeurs » en adoptant de nouvelles stratégies.
Le psychothérapeute définit avec le patient les buts à attendre, il l'aide à adapter son comportement. 19: Traitements alternatifs de la dépression : la luminothérapie. 20: Électrochocs et stimulation magnétique transcrânienne. 21: Dépression : l'hygiène de vie est la meilleure prévention. 22: Roland Jouvent : interview d'un spécialiste de la dépression. Interview du docteur Roland Jouvent, professeur des universités et praticien hospitalier au service psychiatrie à la Pitié-Salpêtrière. Il est également auteur de nombreux ouvrages sur la dépression, dont Le Cerveau magicien, paru en 2009.
Roland Jouvent répond aux questions de Futura-Sciences sur la dépression. © Docteur Roland Jouvent.