Broadcast Yourself. David Harvey : le retour du marxisme. Il y a un paradoxe David Harvey, qui nous renseigne à la fois sur l'œuvre de Harvey, et sur la situation de la critique théorique et politique contemporaine[1]. David Harvey est à l'heure actuelle l'un des théoriciens critiques – il est géographe à l'origine – les plus connus. Ses ouvrages sont traduits en de multiples langues, ses théories sont discutées aux quatre coins du monde, outre la géographie, l'influence de ses travaux s'est fait ressentir dans de nombreuses disciplines, comme la sociologie urbaine, l'histoire sociale, ou encore l'économie politique.
Pourtant, Harvey appartient à un courant aujourd'hui minoritaire dans les pensées critiques contemporaines, à savoir le marxisme. Après son premier ouvrage consacré à l'épistémologie de la géographie (Explanation in Geography, 1969), dans lequel il défend une perspective « positiviste », Harvey n'a cessé d'affirmer sa volonté de poursuivre en l'actualisant la « critique de l'économie politique » de Marx. Razmig Keucheyan. "Le capitalisme touche à sa fin" Pour le sociologue Immanuel Wallerstein, la crise actuelle signe la fin du capitalisme.
D'ici peu, un nouveau système aura émergé. LE MONDE | | Propos recueillis par Propos recueillis par Antoine Reverchon Signataire du manifeste du Forum social de Porto Alegre ("Douze propositions pour un autre monde possible"), en 2005, vous êtes considéré comme l'un des inspirateurs du mouvement altermondialiste. Vous avez fondé et dirigé le Centre Fernand-Braudel pour l'étude de l'économie des systèmes historiques et des civilisations de l'université de l'Etat de New York, à Binghamton. Comment replacez-vous la crise économique et financière actuelle dans le "temps long" de l'histoire du capitalisme ? Références marxistes, empreintes marxiennes, géographie française. 1Dans l’article "Marxisme", des Mots de la Géographie (Brunet, 1993), est effectuée une distinction entre le rapport de la pensée de Marx et l’espace des sociétés d’une part, et les géographes s’affirmant marxistes d’autre part.
Cette affirmation se trouve limitée à la proclamation d’une allégeance dans le domaine idéologique, sans effet sur la pratique, ou au contraire "s’extériorise" par les préférences de recherche, notamment sur les questions sociales. L’article poursuit en signalant les emprunts à certains éléments du corpus marxiste effectués par des géographes qui ne se proclament pas marxistes.
Le propos semble paradoxal. Géographie du capitalisme. Inventeur de la « géographie radicale », David Harvey tente de concilier marxisme et géographie pour montrer que villes et terroirs s’efforcent de constituer des rentes de monopole.
Car les injustices de la mondialisation s’incarnent dans des espaces : les pays du Sud victimes d’un développement inégal et, à l’inverse, les lieux où se développe une vision alternative du monde, comme Porto Alegre. Recensé : David Harvey, Géographie de la domination, Les Prairies Ordinaires, 2008, 118 p., 12 €. En mars 2008, un colloque international de géographie a réuni à l’université de Nanterre des chercheurs en sciences sociales autour du thème « Justice et injustice spatiale ». Pour tous, les travaux que David Harvey mène depuis plus de trente ans constituaient une base de réflexion et une référence en épistémologie de la géographie. Hasard éditorial, c’est précisément en mars 2008 que la maison d’édition Les Prairies Ordinaires publie pour la première fois des textes de David Harvey en français.
La rencontre entre la géographie et le marxisme chez David Harvey. Pourquoi lire Keynes aujourd'hui? L'économiste britannique est l'un des seuls à avoir exprimé l'idée que la rationalité n'est pas au coeur du fonctionnement du capitalisme.
Et à proposer que l'économie revienne enfin à l'arrière-plan, après avoir libéré le temps humain. Lire Keynes, simplement parce qu'il pose deux questions: pourquoi le capitalisme? Et qu'y a-t-il au-delà? (1). Les économistes ne les posent jamais. Crise ou relance, le capital le fait dûrement payer au prolétariat de la planète. Les journalistes, les écrivains, les politiciens bourgeois, ne tarissent plus sur ce qu’ils appellent la fin des idéologies, la faillite du communisme et celle du marxisme, et ce qu’ils disent être le socialisme dans l’économie.
Gorbatchev, il est vrai, les y a un peu aidés. Tout ce concert anti-communiste n’a rien d’étonnant. L'aéroport à l'assaut des passagers, par Philippe Rekacewicz (Le Monde diplomatique, février 2013) Philippe Rekacewicz. Cartographie radicale, par Philippe Rekacewicz (Le Monde diplomatique, février 2013) Depuis des décennies, la cartographie traditionnelle revendique le statut de science exacte s’appuyant sur des données fiables.
Elle se targue de fournir une image neutre et fidèle de la réalité. Mais une telle approche fait l’impasse sur l’utilisation politique et sociale de la carte, et sur son rôle tant de propagande que de contestation. Depuis le début des années 2000, et dans le désordre, émerge une pratique cartographique qui se dit « radicale » (on parle aussi de « cartographie critique » ou de « contre-cartographie »), riche combinaison revendiquée d’art, de sciences, de géographie, de politique et de militantisme social. C’est peu dire que le symposium « Art and Cartography — Cartography and Art », organisé par l’Académie des beaux-arts et l’Université technique de Vienne (Autriche) en février 2008, fut le théâtre d’intenses discussions, où s’exprimèrent des positions inconciliables.
Voyage au cœur de la carto radicale. [BILLET] Cartographie radicale. L'Europe à l'assaut des terres agricoles mondiales. C’est la ruée sur les terres arables.
La main mise par les sociétés agro-industrielles et les spéculateurs, notamment européens, sur les terres agricoles mondiales n’a jamais été aussi vigoureuse. En 2014, selon Land Matrix, le site internet qui recense les contrats documentés — tous ne le sont pas, c’est un business encore assez opaque —, près de 36 millions d’hectares de terres, à l’échelle mondiale, ont fait l’objet de transactions foncières, et 14 millions d’hectares sont en cours de négociation. Certes, l’historique de ces données permet de voir qu’environ un contrat sur sept (13 %) n’aboutit pas. Mais de nouvelles tractations s’ouvrent à chaque instant, et les acquisitions de larges étendues de terres arables progressent inexorablement. Chaque jour, des petits paysans (dont une part importante de femmes) se voient dépossédés de leur unique moyen de subsistance.
Accaparement de terres : la Chine, l'Inde et les États-Unis aussi... Lors d’une présentation au cours de laquelle je parlais de la série de cartes des appropriations de terres à l’étranger par les entreprises européennes, quelqu’un dans le public me posa cette question :
Index du site. Philippe Rekacewicz - cartographe, journaliste au Monde Diplomatique. L’œil, la Terre et le cartographe, par Philippe Rekacewicz (Le Monde diplomatique, mars 2009) L’Atlas 2009 du « Monde diplomatique » La carte est une composition visuelle et le cartographe l’interface intuitive entre la réalité et sa transposition.
Que se passe-t-il quand les anciennes représentations ne fonctionnent plus et que les nouvelles n’ont pas encore pris corps ? #cartographie. L’œil, la Terre et le cartographe, par Philippe Rekacewicz (Le Monde diplomatique, mars 2009) L’Atlas 2009 du « Monde diplomatique » La carte est une composition visuelle et le cartographe l’interface intuitive entre la réalité et sa transposition.
Que se passe-t-il quand les anciennes représentations ne fonctionnent plus et que les nouvelles n’ont pas encore pris corps ?