Avant et après le Vel' d'Hiv': rafles et déportations dès 1941. Voir liens complémentaires, actualisations et mises à jour en fin d'article.
La rafle du " billet vert" Dès le 14 mai 1941, 3700 hommes juifs sont arrêtés à Paris lors de la rafle dite du "billet vert" et transférés dans les camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers dans le Loiret. Des milliers de Juifs étrangers, dont la liste a été établie grâce au fichier du recensement effectué à partir de septembre 1940 par les autorités françaises sur ordre allemand, reçoivent une convocation, le « billet vert » : ils sont « invités à se présenter », le 14 mai, dans divers lieux de rassemblement « pour examen de situation », comme on peut le voir sur le document ci-dessous. Seconde Guerre mondiale: Pourquoi le massacre d’Ascq en 1944 n’est pas (ou peu) enseigné à l’école? Dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, 86 civils étaient exécutés, en représailles d’un acte de sabotage, par une division des Waffen-SS à Ascq, près de Lille.
Des enseignants et des historiens organisaient une journée d’étude sur ce massacre très peu enseigné à l’école. Le 75e anniversaire du massacre d’Ascq sera célébré, dimanche, à Villeneuve-d’Ascq, dans le Nord. C’est un épisode quasiment oublié de notre Histoire. Pourtant, on va célébrer, dimanche, le 75e anniversaire du massacre d’Ascq, près de Lille, dans le Nord. Dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, 86 civils étaient exécutés, en représailles d’un acte de sabotage, par une division des Waffen-SS, dans cette commune devenue aujourd’hui Villeneuve-d’Ascq. Or, cet événement historique reste encore largement méconnu, y compris dans la métropole lilloise faute d’être enseigné dans les écoles nordistes. « Oradour-sur-Glane tend à résumer tous les massacres qui ont eu lieu en 44. Insultes antisémites à l'EHESS : quand la guerre des mémoires polonaise sur la Shoah s’invite en France.
Géopolitique de la mémoire. Depuis 2005, le 27 janvier est devenue la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, en vertu d’une résolution de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
En partant d’une analyse de la décision de l’ONU et des déclarations des délégations nationales lors de l’adoption de cette résolution, Archives et discours propose, en lien avec l’entretien de Carol Gluck pour le Grand Continent, un panorama de la mobilisation politique de l’Holocauste dans les relations internationales. Musée virtuel de la Nouvelle France. La question de l’esclavage au Canada a longtemps été occultée par les historiens et la société canadienne en général.
On n’a réellement pris conscience de ce passé esclavagiste qu’à compter des années 1960. Trois textes pour l'Histoire; un enjeu très politique! « De copieuses controverses se sont récemment engagées sur les meilleurs moyens d'assurer à l'enseignement historique toute sa valeur éducative […].
Il était inévitable qu'un enseignement qui touche de si près à la vie des peuples subît le contre-coup des grands mouvements d'opinion qui ont troublé ces dernières années. Les agitations de la politique courante ont plus d'une fois franchi le seuil de l'école, et il serait aisé d'en retrouver les traces en parcourant les nombreux manuels destinés depuis une quinzaine d'années à être mis entre les mains des enfants. L'enseignement historique souffre donc du malaise général dont souffre l'école elle-même, l'invasion de la politique, le choc en retour des mouvements et des bruits de la place publique. Mais s'il est vrai que, pour bien comprendre le présent, la connaissance du passé est nécessaire, ce serait singulièrement renverser les rôles que de juger le passé avec les idées du présent. Henry Rousso : "Emmanuel Macron a cru qu'il pouvait maîtriser l'Histoire" en commémorant Pétain.
Enseigner le fait colonial à lécole, entre mémoire et histoire. Comment l’école peut-elle traiter les problématiques en rapport avec les débats publics liés aux questions identitaires et mémorielles et aux héritages socio-économiques de la colonisation ?
En 2012, dans un article de la revue Hommes et migrations, Laurent Wirth, inspecteur général de l’Education nationale, présente les nouveaux programmes d’histoire. Il souligne d’entrée de jeu le « contexte sensible » de leur élaboration : le souvenir des conflits d’opinion suscités par l’article 4 de la loi du 23 février 2005 et par l’affaire Pétré-Grenouilleau (voir l’encart en fin d’article) est encore vif, tout comme le sont les affrontements autour du passé algérien de la France. Ces nouveaux programmes, qui intègrent une réflexion historiographique sur les questions mémorielles, tentent également de faire une histoire sur le temps long des territoires anciennement dominés par l’Europe. Ils sont néanmoins, confrontés à une difficulté. Faire dire au passé ce qu’il n’a pas dit.
Pierre Laborie, un historien « trouble-mémoire » CC Wikimedia Commons Bundesarchiv, Bild.
L’UNESCO appelle à mieux faire connaître l’histoire de la traite négrière pour prévenir l’esclavage moderne. Béziers : Ginette Kolinka passe la mémoire aux élèves d'Henri IV. Elle a 93 ans, a pris toute seule le métro parisien puis le train pour Béziers, dimanche soir.
Ce lundi, au centre universitaire Du-Guesclin, Ginette Kolinka a tenu en haleine pendant trois heures, un amphithéâtre complet de lycéens venus de la cité scolaire Henri IV pour écouter cette survivante du camp d'extermination juif de Birkenau. Il y a 18 ans, celle qui n'avait jamais parlé de ce qu'elle avait vécu, même à sa famille, a accepté de témoigner, à la demande insistante d'un jeune homme, délégué par un certain Steven Spielberg. Le réalisateur de la liste de Schindler avait créé une fondation pour recueillir en Europe les paroles de déportés.