Peut-on faire l’histoire de tout ? Le passé colonial fait toujours débat aux Pays-Bas - Europe. Le « Canon » néerlandais, un outil d’éducation lancé par le gouvernement en 2007 pour les 8-14 ans, se présente sous forme de carte.
Cinquante entrées visuelles traitent des grands faits historiques du royaume. Ce poster pédagogique permet aux élèves de mémoriser les grandes phases de l’histoire, de l’arrivée des Romains à la création de l’euro, en dix grandes périodes. On y trouve Érasme, les tournesols de Vincent van Gogh, le portrait d’Anne Frank, un poste de télévision et des casques bleus, entre autres. Dès son élaboration par un comité dirigé par l’historien Piet de Rooy, cet assemblage a été critiqué, d’abord pour son choix de dix grandes périodes arbitraires, avec des chiffres ronds.
Celle de la grande époque de « l’Âge d’or » s’avère la plus fournie en illustrations, comme si elle comptait plus que les autres. Pas assez de femmes et rien sur les crimes de guerre Des réticences multiples Un concert de réactions qui ne nomme pas les faits Chronologie et chiffres clés. A-t-on vraiment besoin de programmes d'histoires ? Fernand Braudel : "L'Histoire, surtout en France, ne restera pas immobile" Dans un débat présenté par Denis Richet en 1971 sur l'école historique française, Fernand Braudel, Raymond Aron, Claude Lévi-Strauss et Emmanuel Leroy-Ladurie se font face-à-face.
Ils abordent des sujets variés : les travaux de Lucien Febvre, la revue des " Annales" ou encore le marxisme... Je dois dire que j'ai eu une vie comme directeur des Annales beaucoup plus facile que Lucien Febvre, parce qu'il y a eu un tel craquement intellectuel de la France après 1945 - et c'est après 1945 que j'ai eu des responsabilités - qu'il était beaucoup plus facile de promouvoir une histoire nouvelle en 1945 que vers les années 1929-1930 où je dirai toute l'université était contre Marc Bloch et Lucien Febvre. Lucien Febvre a eu des difficultés universitaires invraisemblables. [...] Toutes les portes de l'université étaient fermées devant eux. Histoire populaire de la France : entretien avec Gérard Noiriel. Avoir raison avec... Fernand Braudel. Pour plusieurs générations d'historiennes et historiens en France, Fernand Braudel apparaît comme l'héritier de l'école des Annales fondée par Marc Bloch et Lucien Febvre, comme un inventeur de systèmes mais aussi comme un immense organisateur de la recherche.
La publication en 1949 de sa thèse sur la Méditerranée à l'époque de Philippe II est d'abord une révolution historiographique puisqu'il prend un lieu géographique comme personnage central de son travail. Ses travaux postérieurs sur l'économie-monde vont devenir des références dans le monde entier. Marc Ferro qui fut l'un de ses proches et à qui il a confié le secrétariat puis la direction des Annales nous raconte comment il a rencontré Fernand Braudel.
Il nous dit également comment celui-ci imaginait promouvoir dans le monde entier la discipline historique telle qu'elle était pensés par l'école des Annales . La domination européenne : une parenthèse historique ? Jason Sharman revient sur le récit traditonnel de la domination européenne et interroge les limites de cette dernière.
Selon l’historiographie traditionnelle, la domination de l'Europe sur le reste du monde, qui était à son apogée durant le XIXe siècle, était la conséquence inéluctable de sa supériorité militaire. Mais ne doit-on pas s’interroger sur ce paradigme ? En revisitant l’histoire du développement des empires coloniaux européens, Jason Sharman souligne que les facteurs traditionnellement proposés pour expliquer la domination européenne ne résistent pas à un examen approfondi, mais aussi que cette domination était limitée jusqu’au XIXe siècle. À la découverte des polythéismes, par Marcel Detienne (Le Monde diplomatique, janvier 2011) Déclarer que les deux tiers de l’humanité contemporaine sont « naturellement » polythéistes serait peu intelligible si l’on omettait de rappeler en quelles circonstances l’affirmation soudaine d’« un seul dieu » a fait surgir la reconnaissance de dieux multiples et pluriels.
Pour entendre et penser ce que veut dire « polythéisme », il faut, en Europe et dans ses prolongements, déployer historiquement l’invention de ce ou ces monothéismes qui nous semblent si prégnants entre Rome, La Mecque et Jérusalem (1). Histoire de la Bretagne (1/4) : La Bretagne, finistère ou centre du monde ? Pour ouvrir cette semaine consacrée à la Bretagne, Emmanuel Laurentin et Joël Cornette, historien et professeur à l'université Paris 8, abordent la constitution de la Bretagne et ses spécificités.
Souvent perçue à travers un imaginaire enchanté pétri de légendes et de romantisme, qui fait cohabiter les mégalithes celtes et la forêt de Brocéliande, le roi Arthur et les korrigans, l'histoire de la Bretagne est encore à construire. C'est que depuis ses premiers historiens à la fin du XVème siècle, parmi lesquels Pierre Le Baud, jusqu'aux peintres et écrivains romantiques du XIXème qui se saisissent d'un folklore à leurs yeux rafraîchissant, en passant par le Barzaz Breizh, recueil de chants populaires bretons de Théodore Hersart de La Villemarqué, difficile de démêler le vrai du faux... Loin de leur image "rebelle et trompeuse", Joël Cornette brosse pour sa part le portrait de bretons extravertis par rapport à leurs voisins du continent européen.
On vous explique la future définition de l’antisémitisme élargie à l'antisionisme que la France veut adopter.
Enseignement de l'Histoire. Question des sources (cinéma, BD, archives etc) et de la vulgarisation de l'Histoire. La grande histoire du capitalisme. Des briseurs de machines du XIXe siècle à l’histoire d’un « court XXe siècle » en passant par la construction des idées nationales, l’historien britannique Eric J.
Quoi Hegel ? Qu'est-ce qu'il a Hegel ? (3/4) : L'Histoire a-t-elle un sens ? Pour Hegel, l’enjeu de l’histoire est le devenir des peuples et les grands hommes sont ceux qui incarnent le mieux les idées de leur époque, pourtant « c’est une affreuse consolation de savoir qu’ils n’ont pas été ce qu’on appelle heureux ».
L’Histoire a-t-elle un sens, une fin et quels rôles ces grands hommes sacrifiés, ont-ils joués dans le cours de l'Histoire? Le texte du jour « De l’histoire mondiale il peut être dit […] qu’elle est la présentation de l’esprit, de la façon dont il arrive à élaborer le savoir de ce qu’il est en soi. Les Orientaux ne savent pas que l’esprit, ou l’homme comme tel, est libre en soi. Parce qu’ils ne le savent pas, ils ne le sont pas. Asie, Afrique, Amérique... L'histoire des autres mondes (dossier) Certains atlas du début du XXe siècle nous semblent aujourd’hui délicieusement surannés.
Se faisant l’écho d’un exotisme quelque peu révolu, leurs pages portent des regards condescendants sur des peuples du lointain. Pour autant, l’histoire telle qu’elle se fait aujourd’hui s’est-elle affranchie des présupposés eurocentrés sur lesquels elle a posé ses fondations ? L'importance de l'histoire. Le Roi Mata du Vanuatu : la réhabilitation des sociétés sans écriture. A la fin des années 1960, dans le Pacifique, une découverte bouleverse l’archéologie.
Des fouilles valident un mythe multi séculaire : la légende du Roi Mata. José Garanger (1926-2006), pionnier de l’archéologie scientifique française dans le Pacifique, a révélé, en explorant les légendes des habitants du Vanuatu, la convergence entre la tradition orale et la connaissance archéologique et sociologique de ce peuple. Alain Schnapp, professeur d'archéologie grecque à la Sorbonne, ancien directeur de l'Institut National d'Histoire de l'Art, explique en quoi cette découverte a révolutionné les connaissances archéologiques et a réhabilité les sociétés sans écriture. En juillet 2008, le domaine du Roi Mata a été enregistré par l’Unesco en tant que site du patrimoine mondial : "Pour de nombreux habitants du Vanuatu contemporain, le chef Roi Mata demeure un emblème du pouvoir présent dans le paysage et respecté dans la vie quotidienne. "