La "démocratie Taishô" ou la République de Weimar japonaise. Média tout culturel à tendance poético-philosophique. Spécialiste de l’histoire du nazisme, Christian Ingrao est directeur de recherche au CNRS.
Dans ses travaux, il nous présente les atrocités perpétrées durant la Seconde Guerre Mondiale par le IIIème Reich d’un point de vue différent, nous plongeant dans les mécanismes sociétaux, culturels et intellectuels qui ont conduit une génération d’Allemands à commettre la mise à mort systématique et rationalisée de la communauté Juive d’Europe. "On a longtemps cru que les nazis ne réfléchissaient pas" GEO HISTOIRE : Dans votre essai, La Loi du sang, vous appelez à «prendre les écrits nazis au sérieux».
Pourquoi, durant des décennies, l’analyse de ces textes a t-elle rebuté les historiens ? Johann Chapoutot : Tout d’abord, le contenu n’est pas plaisant… C’est une immersion dans un monde très sombre, très pessimiste et agressif. Mais il y a une autre raison. Dossier Pedagogique ROUGE. Lire : Berlin, 1933. La presse internationale face à Hitler de Daniel Schneidermann. Aux États-Unis, les médias n’ont pas vu arriver Trump, tout occupés à traiter des jeux (et des sondages) plutôt que des enjeux de la vie politique, oublieux des conditions concrètes d’existence du plus grand nombre, en particulier des « gens de peu » et de ceux « d’en bas ».
Aux États-Unis, comme ailleurs. Mais une lame de fond telle que la montée en puissance de l’antisémitisme nazi ? On aurait pu penser que la presse internationale aurait été en mesure d’en rendre compte. D’autant que 200 correspondants de quelque trente pays étrangers étaient en poste à Berlin, jusqu’en 1939 pour les Français et les Britanniques, jusqu’en 1941 pour les États-Uniens. Советские плакаты: 11 тыс изображений найдено в Яндекс.Картинках. Le Fascisme italien a bien été totalitaire. Histoire-géographie-citoyenneté - la « vision du monde » nazie, une introduction. Faire l'histoire du nazisme, c'est donner du sens à ce qui n'en a pas.
«L’histoire donne un sens à l’absurde» selon Theodor Lessing, c'est-à-dire tenter de comprendre. Pour Marc Bloch (dans Apologie pour l'histoire ou métier d'historien), faire de l’histoire, c’est « comprendre et ne pas juger ». il faut donc se départir de nos références. Idem pour Michel Pastoureau sur les jugements d'animaux au Moyen-Age.
Cela n'a pas de sens pour nous mais en avait à l'époque car on considérait que les animaux avaient une âme. Onfray, Hitler et le christianisme. L’historien Johann Chapoutot, spécialiste du nazisme, répond aux propos de Michel Onfray sur le rapport du nazisme au christianisme.
Dans une conférence sur France Culture (1), Michel Onfray développe plusieurs thèses sur le rapport d’Hitler et des nazis au christianisme, et sur les liens du christianisme au nazisme, reprises de son dernier livre Décadence. Johann Chapoutot, professeur à la Sorbonne (Sorbonne Université), historien du nazisme, y répond. Correspondances Elie Faure, années 20 et 30, Europe et intellectuels. Exposition du 23 au 28 octobre à la Librairie Giraud-Badin. de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h (jusqu’à 16 h uniquement le samedi 28 octobre) 22 rue Guynemer 75006 Paris Tél. 01 43 26 38 71 contact@giraud-badin.com - www.giraud-badin.com Exposition publique à l’Hôtel Ambassador le lundi 30 octobre de 10 h à 12 h Expert.
Mondes tsiganes. Une photographie qui saisit les traces des statuts sociaux Deux hommes se tiennent face au photographe.
Tous deux sont munis d’une canne, surmontée d’un pommeau d’argent et portent de gros boutons brillants sur le flanc de leur veste. La légende indique la date de 1886 et décrit ces personnages comme des Bohémiens à Temesvár (Timișoara), en Roumanie. Certains de ces chaudronniers d’Europe orientale, dits “Kaldérash”, à l’apparence caractéristique, circulaient en Europe occidentale et se trouvèrent saisis notamment pour leur “exotisme assumé”. La Shoah par balles : les historiens oubliés. "Shoah par balles – l'histoire oubliée", tel est le titre percutant de l'émission Pièces à conviction diffusée sur France 3 le 12 mars 2008 à 20 h 50.
L'enjeu était de sensibiliser le grand public à cette dimension de l'extermination des juifs d'Europe qu'ont été les fusillades massives de juifs soviétiques par les nazis à partir de l'été 1941. C'est avec le plus grand malaise que nous, historiens, avons suivi ce programme en deux parties, fait d'abord d'un documentaire de Romain Icard relatant l'entreprise d'exhumation de charniers menée en Ukraine par le père Desbois et son équipe, puis d'une discussion de la journaliste Élise Lucet avec le père Desbois et Simone Veil. Bilans du système concentrationnaire nazi. Gilles Karmasyn Introduction Il est important de comprendre que les chiffres dont il sera question dans la présente page concernent le système concentrationnaire nazi stricto sensu, lequel n’inclut pas les centres de mise à mort industrielle (improprement mais communément appelés «camps d’extermination», désignation ambigüe qui désigne parfois les camps de concentration, ce qui ajoute à la confusion), à savoir: Chelmno, Belzec, Sobibor, Treblinka, et le centre de mise à mort qui fit partie de Birkenau (Auschwitz II).
Les Juifs furent amenés dans ces centres d’assassinat de masse pour y être exécutés directement, sans connaître la vie d’esclaves concentrationnaires qui fut le lot des déportés politiques (principalement). Le Nazisme, une vision du monde. Lorsque l’on entend Yohann Chapoutot traiter du nazisme, pour le troisième ou la quatrième fois consécutive, on pourrait craindre de retrouver abordées les mêmes thématiques.
Force est de constater que ce n’est jamais le cas, et cette intervention donnée au mémorial de la Shoah, à l’occasion d’un voyage de formation, a effectivement tenu toutes ses promesses. Avec une froide analyse, Yohann Chapoutot a présenté l’univers mental des nazis, en se livrant à un travail d’anthropologie historique permettant de comprendre, avant de visiter ce lieu emblématique qu’est Auschwitz, la conception du temps et de l’espace, des individus qui ont pensé ce que l’on appellera communément, le génocide. Auschwitz est en effet un lieu à part, et on le verra sans doute beaucoup plus loin, une sorte d’exception, un ensemble différent, parmi les dispositifs de mise à mort, mis en place dans le cadre de la « solution finale du problème des juifs d’Europe ». ENTRETIEN – « La révolution culturelle nazie », avec Johann Chapoutot – 1/2 : l’affabulation.
Le nazisme n’est pas seulement une horreur : c’est aussi une pensée (délirante) de la culture allemande dans sa globalité, et une entreprise de retour à l’âge d’or (fantasmé) de la « race » formée par cette culture. Une « révolution culturelle », donc. ENTRETIEN – « La révolution culturelle nazie », avec Johann Chapoutot – 2/2 : survivances. Le nazisme n’est pas seulement une horreur : c’est aussi une pensée (délirante) de la culture allemande dans sa globalité, et une entreprise de retour à l’âge d’or (fantasmé) de la « race » formée par cette culture. Une « révolution culturelle », donc. Avec La révolution culturelle nazie (Gallimard, 2017), l’historien Johann Chapoutot ponctue le cycle de ses recherches dédiées à la compréhension de cette machinerie intellectuelle dévastatrice, et qui ont déjà donné lieu à deux publications majeures : Le nazisme et l’Antiquité (PUF, 2008), et La Loi du Sang : penser et agir en nazi (2014).
Dans une première partie de cet entretien, il revenait sur les usages de la science – histoire, philosophie, biologie, médecine… – convoqués par les penseurs du nazisme à la faveur d’un nouveau système normatif. Dans cette seconde partie, il évoque l’imprégnation de cette idéologie dans la société allemande de l’époque, sa postérité, et les enjeux de son étude de nos jours. 30 janvier 1933 : le désastre. Le 30 janvier est l’anniversaire de la nomination de Hitler comme chancelier. 80 ans après, cette date résonne encore comme l’avènement du régime le plus réactionnaire de l’histoire moderne. Contrairement aux affirmations souvent entendues, les nazis ne sont pas arrivés au pouvoir suite à à une victoire électorale mais grâce à un coup de force institutionnel, dans un climat de violence et de division de la gauche. Ainsi lors des derniers élections de 1932, à la présidentielle du 13 Mars, Hitler a obtenu 30,1% et a été battu au deuxième tour par Hindenburg. Lors des législatives de Juillet 1932, au summum de sa poussée, le parti nazi a obtenu 37,4 % des voix mais lors des législatives de Novembre 1932 (les dernières élections libres), il retombe à 33,1% en perdant 2 millions de voix.
La nomination de Hitler comme chancelier en Janvier 1933 ne doit donc rien à choix démocratique. La conquête d’une petite ville par les chemises brunes. Les guerres européennes après la « Der des Ders » Histoire des conflits armés et des violences nés de l'éclatement des Empires centraux à la fin de la Première Guerre mondiale. Idée reçue : tous les totalitarismes se valent, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, septembre 2014)
Les chevilles ouvrières de Staline. Le fonctionnement du parti communiste en URSS à travers ses militants, basé sur de nombreux témoignages entre 1920 et 1940. « Le parti sous Staline : non pas l'appareil et son sommet, mais, pour une fois, le parti des communistes ». Photos vie quotidienne des Russes année trente. 9782210105126_ani_hg1-es-l-doc10. TotalitarismesVodisek2. Les régimes totalitaires entre les deux guerres. Les Romaniites fin d'une culture Les Romaniotes, la fin tragique d'une culture bimillénaire : 25 mars 1944, Ioannina, Grèce, les membres de la communauté romaniote, des Juifs de culture grecque, sont rassemblées par des soldats de la Wehrmacht. Albert Londres au pays des Soviets (Le Monde diplomatique, octobre 2017)
A. Gramsci : La crise italienne (1924) Cours Les Totalitarismes. 27 février-6 mars 1943 - Cri d'amour dans la Rosenstraße. Le 27 février 1943, les nazis raflent à Berlin les derniers Juifs de la ville. Il s'agit pour la plupart d'hommes mariés à des femmes de souche « aryenne », autrement dit « de bonne race allemande ». 1943 - Les femmes de la Rosenstraße.