La Seconde Guerre mondiale. La révolution Vargas. Le personnage de Getulio Vargas est au coeur du XXe siècle brésilien.
Il occupa par deux fois la présidence du pays : de 1930 à 1945, porté par un coup d'État qui prit le nom de révolution, puis de 1951 à 1954, plébiscité par les urnes. Il fut un temps dictateur - le seul dictateur civil du siècle - , et pourtant suscita l'espoir de la construction d'une démocratie de masse, où l'État est fort et protecteur des pauvres. Le « chef le plus aimé de la nation », selon les paroles de la chanson Dr Getulio de Chico Buarque 1983, demeure longtemps après sa mort une référence de la vie politique et, en particulier, de la gauche brésilienne. La personne et le legs de Vargas font l'objet de violentes controverses, mais un point fait consensus : son arrivée au pouvoir a inauguré des temps nouveaux. Sur les ruines d'une première République 1889-1930 placée sous l'égide des oligarchies des États ou estaduais et d'une économie fondée sur l'exportation de matières premières cf.
Le " gétulisme " brésilien. De tous les hommes politiques brésiliens vivants Getulio Vargas est de loin le plus populaire.
Il a été président de la République pendant quinze années consécutives, de 1930 à 1945, battant ainsi le record de Roosevelt. La plus grande avenue moderne de Rio - celle qui est destinée à " remplacer " un jour le Rio-Branco, comme les Champs-Elysées ont " remplacé " le Boulevard - porte son nom. Si Vargas disparaissait demain toute la vie publique brésilienne n'en resterait pas moins marquée par son empreinte. Si, comme tout le fait prévoir, il reprend les fonctions de président au mois de janvier prochain des millions de Brésiliens penseront que les cinq dernières années n'auront été en somme qu'un interrègne et que Vargas succède à lui-même. Les bombardements nucléaires d’Hiroshima et Nagasaki et la capitulation japonaise : le débat continue. Il y a 75 ans, les bombardements nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki ont provoqué au moins 200 000 morts, selon les estimations les plus récentes.
Une majorité (certes déclinante) de l’opinion américaine les approuvait encore en 2015. Barack Obama fut le premier président des États-Unis en exercice à se rendre à Hiroshima, en mai 2016. Il n’a pas présenté d’excuses, ce qui aurait embarrassé le Japon, lequel a du mal à faire face à son passé militariste et impérialiste, et aux atrocités commises. À cette occasion, les médias officiels chinois ont dénoncé la posture victimaire du Japon, lequel serait responsable de ce qu’il a subi en 1945. Le débat, on le voit, est encore vif, trois quarts de siècle après les faits.
L’évolution du regard occidental sur Hiroshima et Nagasaki Les débats sur l’utilisation des bombes atomiques sont révélateurs des dimensions politico-idéologiques de l’historiographie américaine. L'Histoire au lycée - En classes de terminale. Le totalitarisme. Histoire et apories d'un concept. Le totalitarisme Histoire et apories d'un concept Enzo Traverso L'étrange destin du concept de totaUtarisme est celui d'être à la fois incontournable et inutUisable.
Incontournable pour la théorie poUtique (préoccupée par la définition d'une typologie des formes du pouvoir) et pratiquement inutUisable pour l'historiographie et les sciences sociales (confrontées à des expériences historiques concrètes), son usage se révèle extrêmement problématique dans une perspective épistémologique interdisciplinaire. Il rappeUe, en cela, l'idée d'Homme élaborée par la phflosophie des Lumières, dont la critique par Joseph de Maistre est restée célèbre : il connaissait les Français et les Italiens, U savait même, grâce à Montesquieu, l'existence des Persans, mais l'« Homme » dont U est question dans la célèbre Déclaration de 1789, U ne l'avait jamais vu nulle part. 1. 2 Franz Neumann, The Democratic and the Authoritarian State.
See maps of nine key moments that defined WWII. L’enseignement de la Shoah en Pologne – Mémoires Vives. Idée reçue : tous les totalitarismes se valent, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, septembre 2014) A première vue, la France de François Hollande, la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, le Venezuela de Nicolás Maduro et l’Union européenne ont peu en commun.
Pourtant, en 2014, ils ont tous les quatre été affublés de l’adjectif « totalitaire » : la France parce que son ministre de l’intérieur a interdit les spectacles de Dieudonné Mbala Mbala, la Turquie en raison du blocage du réseau social Twitter, le Venezuela à cause de la répression de certaines manifestations et l’Union européenne car elle briderait la souveraineté des nations. Le concept de totalitarisme a toujours eu un sens fluctuant. Il apparaît dans l’Italie du début des années 1920 sous la plume d’opposants au Duce, pour qualifier le régime fasciste.