Les conjonctures espagnole et portugaise peuvent ainsi être analysées sous l’angle des transitions à la démocratie, définies comme des phases où dominent l’indétermination et l’incertitude tant au niveau des calculs des acteurs que des règles du jeu politique. Capitaines d'Avril. “Le Silence des autres”, le film d’une Espagne prête à affronter son passé franquiste.
En racontant comment la loi d’amnistie votée après la mort de Franco, en 1975, a fait sombrer tout un pays dans l’amnésie, ce documentaire fait entendre les voix de citoyens espagnols déterminés à se réapproprier leur histoire.
Un message essentiel, sur lequel reviennent la réalisatrice Almudena Carracedo et un des témoins qu’elle a filmés, Chato Galante. C’était à Madrid, au début des années 1970. Il était jeune et venait de perdre sa virginité. Quand il a été livré à l’un des plus terribles tortionnaires du régime de Franco, il a pensé qu’il ne ferait plus jamais l’amour. Chato Galante raconte son histoire dans le documentaire Le Silence des autres (en salles depuis le 13 février), et le passé de l’Espagne n’a jamais semblé si proche. Car le tortionnaire Antonio González Pacheco, dit Billy el Niño, vit toujours en liberté, protégé par la loi d’amnistie générale votée en 1977, deux ans après la mort de Franco. . « Pourquoi n’oublierait-on pas le pacte de l’oubli ? 5 films emblématiques de la Movida - CinémaParis.fr. La movida est le nom du mouvement de contre culture espagnole correspondant à la transition démocratique du pays, de la mort de Franco en 1975 jusqu’à la fin des années 80.
La movida c’est la mutation, l’élan d’une jeunesse qui agite et libère l’Espagne de ses jongs, qui l’ouvre brutalement au même rang que ses pays occidentaux voisins.Le nom de movida cependant ne vient pas originellement de l’idée de mouvement et de déplacement, mais d’une expression argotique employée alors à Madrid « hacer una movida » qui signifiait quitter le centre ville pour aller chercher de la drogue en banlieue.
Une petite virée pour faire le plein… Madrid est le coeur de la movida, on parle d’ailleurs souvent de « movida madrilena », mais ce mouvement a rapidement touché l’ensemble du pays, avec un écho particulièrement fort dans les villes de Barcelone, Bilbao, Valence et Séville. La figure de proue de la dictature enfin enterrée, la jeunesse prend le dessus et déborde de créativité. Eugénie Belier. "On vient pour le lieu, pas pour Franco" : el Valle de los Caídos, un site touristique presque comme les autres. Le vent souffle étonnamment fort, mercredi 5 juin, dans les montagnes de la sierra de Guadarrama, à cinquante kilomètres au nord-ouest de Madrid.
Un groupe de sémillantes retraitées espagnoles rit aux éclats, les cheveux décoiffés par des bourrasques intempestives. Elles posent fièrement devant l'immense croix en pierre qui se dessine derrière elles. "On vient ici pour passer du bon temps entre copines ! " Pour elles, el Valle de los Caídos ("la vallée de ceux qui sont tombés", en français) semble être un site touristique comme un autre. Sur leurs photos de vacances, c'est pourtant le plus grand ossuaire d'Espagne qui fera office de sordide décor.
Mais les nostalgiques du Caudillo devront peut-être bientôt se recueillir ailleurs. Pourquoi la tombe de Franco divise les Espagnols. Espagne : novembre 1975, la fin de la longue nuit du franquisme. Le 20 novembre à 5 h 25 du matin, le généralissime Francisco Franco y Bahamonde, chef de l’État et Caudillo d’Espagne, rend à l’hôpital de la Paz de Madrid son ultime soupir, au terme de près de quarante ans de règne.
Cela n’a pas été simple : selon le communiqué médical officiel, le vieux général est vaincu par une « maladie de Parkinson, cardiopathie, ulcère digestif aigu et récurrent avec hémorragies abondantes et répétées, péritonite bactérienne, insuffisance rénale aiguë, thrombophlébite, broncho-pneumonie, choc endotoxique et arrêt cardiaque »(1). Saisi de malaise un mois plus tôt, il était entrée progressivement en agonie, qui s’était transformée en feuilleton maladroitement instrumentalisé par le régime. « Franco a été opéré en soldat ! » claironne un journal madrilène après la première intervention. Deux semaines plus tard pourtant, le soldat pèse une quarantaine de kilos et sa survie dépend d’un rein artificiel. Destin Circonstances. LES GRANDES ONDES (à l'ouest) - Film Annonce.
La répression politique sous l’Estado Novo au Portugal et ses effets sur l’opposition estudiantine, des années 1960 à la fin du régime. Le PCP, créé en 1921, a été la principale force d’opposition de l’Estado Novo pendant toute sa durée et, jusqu’en 1964, quand d’autres partis de la nouvelle gauche commencent à apparaître, il a aussi été le seul parti politique organisé dans le camp de l’opposition.
Il faut en effet rappeler que le Parti socialiste (PS, Partido Socialista) fut créé seulement en 1973, même si les socialistes, comme Mário Soares, étaient déjà actifs dans des organisations plus ou moins structurées. Vers le milieu des années 1960, le PCP commence à être critiqué par les différents groupes maoïstes, surtout pour sa position considérée comme modérée sur la guerre coloniale – face à laquelle il défendait une stratégie entriste, dans le but d’infiltrer l’armée et donc contraire à la désertion – et sur la façon de mener la lutte contre le régime. José Luís Saldanha Sanches (1944-2010) a été dirigeant du mouvement estudiantin contre l’Estado Novo. Voir note 2. Le Bulletin officiel du Parlement portugais. Ibidem. Histoire du Portugal 3/4. Portugal, Mémoires d'une révolutionUn documentaire de Elsa Cornevin et Anne Fleury De 1926 à 1974, la dictature sévit au Portugal. Salazar s’attribue les pleins pouvoirs en 1932 et instaure l’Estado Novo , un régime autoritaire dont les fondements sont le catholicisme et l’anticommunisme.
La presse est muselée. L’opposition politique est étroitement surveillée et réprimée. La police politique - la PIDE (Police Internationale et de Défense de l’Etat) - est partout. D'un régime autoritaire à la démocratie : le Portugal et l'Espagne de 1974 à 1982. L’enjeu de la périodisation Délimiter la période de basculement d’un régime à l’autre est la première difficulté lorsqu’on cherche à analyser la question des transitions des dictatures aux démocraties ibériques.
La révolution des Œillets portugaise du 25 avril 1974, qui met fin au régime de l’Estado Novo et aux dictatures de Salazar (1933-1968) et de son successeur, Marcelo Caetano, est souvent considérée comme le premier acte de la transition démocratique au Portugal.