Les musiques en Afrique, révélateurs sociaux. Quand la musique défie la politique. (Par Claire Mayot) « La politique peut être renforcée par la musique, mais la musique a une puissance qui défie la politique » c’est Nelson Mandela qui le disait et la presse qui l’illustre cette semaine avec d’abord la victoire au concours ô combien politique de l’Eurovision de l’autrichien drag queen Conchita Wurz.
Merci chérie, titrait au lendemain de son triomphe le quotidien berlinois Die Welt ! Dans lequel on pouvait lire : « L’Europe montre son bon goût à l’Eurovision et les Etats de l’Est s’avèrent plus tolérants qu’on ne le pensait et votent pour un homme habillé en femme. Aux sources du funk : la sueur, les larmes et le groove de l’Amérique noire. A l'origine du funk, on trouve James Brown qui depuis le milieu des années 50, chavire l'Amérique de sa soul explosive.
Les cinq chansons protestataires les plus efficaces de tous les temps. Temps de lecture: 6 min Une chanson entraînante peut capter l’esprit d’un mouvement politique.
Mais peut-elle réellement changer le monde? Nous avons posé la question au journaliste britannique Dorian Lynskey, dont le nouvel ouvrage, 33 Revolutions per Minute, retrace l’histoire de la chanson protestataire, du Strange Fruit de Billie Holiday à l’American Idiot de Green Day. Naturellement, souligne Lynskey, une chanson à elle seule ne peut changer une loi ou renverser un régime, mais elle peut avoir une influence importante, même indirectement, sur des changements concrets. C’est dans cet esprit que nous avons demandé à Lynskey de citer les cinq chansons protestataires les plus efficaces de tous les temps.
Pete Seeger et tous les autres, We Shall Overcome (1963) «Il y a quelque chose dans cette chanson qui vous hante», médita Martin Luther King Jr. la première fois qu’il entendit We Shall Overcome interprétée par l’activiste et chanteur folk Pete Seeger en 1957. Musique 70s: les anti-nucléaires. A l’heure où la Planète vit une des plus graves catastrophes nucléaires de son Histoire, petit rappel historique en musique de la protestation anti-nucléaire.
Après les massacres à la bombe atomique d’Hiroshima et Nagasaki pendant la Seconde Guerre Mondiale, avec l’engagement des Etats-Unis dans la Guerre du Vietnam et la chape de plomb de la Guerre Froide qui pèse sur la Planète, les années 60 à 80 sont marquées par des vagues de protestation contre la guerre, la prolifération nucléaire… En 1963, Bob Dylan écrit A Hard Rain’s A-Gonna Fall en pleine Guerre Froide, juste avant la crise des missiles de Cuba. Il explique plus tard que « Chaque vers est en fait le début d’une chanson à part entière. Mais quand je l’ai écrite, je pensais que je ne vivrais pas assez longtemps pour écrire toutes ces chansons […] » D’autres artistes protestent contre l’escalade des armes atomiques et des installations nucléaires: – Grateful Dead produit des affiches du groupe avec des slogans anti-nucléaires.
L’histoire méconnue du Chant des partisans. Une exposition organisée par le Musée de l’ordre de la Libération à Paris retrace l’histoire méconnue du Chant des partisans et d’Anna Marly, sa compositrice.
C’est l’une des rares chansons qu’il nous reste de la Résistance, et qui est toujours jouée lors de cérémonies officielles. Le Chant des partisans, parfois surnommé La Marseillaise de la Libération, a une histoire particulière, souvent méconnue, qui est à la hauteur de sa puissance symbolique. Tout d’abord parce que nous devons sa naissance à une femme : Anna Marly. Née en 1917 à Petrograd (Saint-Pétersbourg) en pleine Révolution d’Octobre, son père est fusillé en 1918 et elle est contrainte de fuir son pays avec sa mère, sa sœur et sa gouvernante pour la France en 1921. Sa famille s’installe alors à Menton, dans les Alpes-Maritimes. Elle épouse le baron Van Doorn en 1939 et tous deux fuient la guerre pour l’Angleterre.
La Marseillaise - Ces chansons qui font l'histoire. Place dans les programmes Histoire Collège - Niveau 4e : IIe partie du programme (« La Révolution et l’Empire ») : Thème n°1 : « Les temps forts de la Révolution ».
Histoire - Ces chansons qui font l'histoire. Rap, politique et société : le rap face à l’Etat. Depuis toujours, le rap a pour principale vocation de dénoncer les injustices et de narrer une réalité rarement mise en lumière.
La réalité des démunis, le racisme, les violences policières, l’inégalité du partage des richesses… Une série écrite par Eric et Quentin avec Juliette Fievet, réalisée par Jérôme Chélius Véritable média d’une réalité oubliée des médias, le rap se fait le porte-parole de ceux qu’on n’entend pas ou peu. Comme le disait si bien Kery James : La banlieue a une voix, je ne suis qu'un de ses hauts parleurs. Depuis toujours, le rap a pour principale vocation de dénoncer les injustices de ce monde, comme pour se faire les porte voix des sans voix. En quarante ans d'histoire, on peut affirmer que tout, absolument tout, les sujets de société ont été traités dans les œuvres de ces artistes.
Musique et politique, par Renaud Lambert & Evelyne Pieiller (Le Monde diplomatique, juin 2020) Numéro coordonné par Renaud Lambert et Evelyne Pieiller Édition : Olivier PironetConception graphique : Boris SéméniakoPhotogravure : Patrick Puech-WilhemCartographie : Cécile MarinCorrection : Xavier Monthéard Éditorial Garder le banjo ///// Renaud Lambert et Evelyne Pieiller I.
Dans les bacs Rebelle ou sage, produit de consommation courante ou pratique en marge, la puissance de séduction de la musique et de son image en a fait un efficace agent du « soft power » : les stratégies d’influence destinées à rendre désirables un pays, une idéologie. Rock made in China ///// Léo de Boisgisson. Ces chansons humanitaires pour se donner bonne conscience.