Liban Syrie. Kurdistan. Article. Les équilibres autour de la mer CaspiennePascal MARCHANDProfesseur université Lyon 2 La disparition de l'URSS en 1991 a fait passer la Caspienne d'objet de relations bilatérales soviéto-iraniennes, à celle d'enjeu international impliquant cinq pays riverains : l’Iran, la Russie, dont la façade est considérablement réduite par l’apparition de trois Etats nouvellement indépendants, la Turkménie, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan.
Dans le même temps, on découvrait en Caspienne d'importantes ressources off-shore en hydrocarbures. Dans le courant de la décennie qui a suivi, l’espace caspien est devenu une zone d’affrontements plus ou moins marqués entre les intérêts plus ou moins divergents des Etats riverains. Des puissances extérieures, tirant parti de la nouvelle « pluralité géopolitique » résultant de l’implosion de 1991, tentent de s’y immiscer en jouant des rivalités régionales. Dans un passé récent, l’évolution de la Caspienne avait alarmé. Frontières et circulations au Moyen-Orient. Dynamiques des espaces frontaliers et des circulations transfrontalières. Ce projet doit nous emmener à travailler sur des espaces frontaliers concernés par des circulations migratoires transfrontalières denses, ou, à l’inverse, sur certains espaces caractérisés par une absence de circulations et d’échanges.
Notre objet trouve sa place dans le contexte moyen-oriental caractérisé par une évolution parfois rapide des dynamiques frontalières en lien avec la situation géopolitique. Notre hypothèse de départ est que l’espace relationnel de circulation de certains groupes dispersés sur plusieurs pays (communautés, réfugiés…) ne s’est pas constitué sur la base de liens transnationaux, en ce qu’ils relieraient des individus ancrés dans des États déjà constitués ; mais sur des liens antérieurs et établis avant la mise en place des frontières actuelles, héritages de constructions d’espaces relationnels anciens mais parfois toujours actifs. . [1] Comme ce fut le cas entre la Turquie et la Syrie jusqu’en 2011. [3] Territoire frontalier dupliqué de chaque côté de la ligne.
La mobilité des migrants d’Ouzbékistan : transport, frontières et circulation migratoire. 1 Cet article a été rédigé dans le cadre du programme « Le Caucase et l’Asie centrale : un autre sud (...) 2 Cette catégorie désigne les populations arrivées en Asie centrale de façon volontaire, encadrée ou (...) 3 Les flux d’immigration se sont presque taris durant les années 1990 d’autant que, contrairement au (...) 4 Héritage des politiques tsariste et soviétique, une distinction est toujours opérée en Ouzbékistan (...)
Le temps de traverser le pont. Photo Véronique Bontemps, DR « Mon cousin d’Amman est venu me rendre visite à l’occasion de mon anniversaire.
Il n’a pas cessé de rager pendant les deux premiers jours, de me blâmer pour tout ce qu’il a subi en traversant le pont Allenby. L’éphémère Sandjak d’Alexandrette. Chronique d’une annexion annoncée. Sandjak Le terme « sandjak » renvoie à une division administrative ottomane équivalente au « district » ou à la « province ».
Situé aux confins de la Turquie d’Asie et de la Syrie septentrionale, le Sandjak d’Alexandrette s’étend sur 5 570 km2. Il constitue un carrefour et une zone de passage entre l’Anatolie et le Levant, la Méditerranée et la Jezira, voire l’Arabie (Picard 1983, p. 47). Dans l’introduction à son article sur la formation territoriale de la République turque, Jean-François Pérouse écrit : « La Turquie est une jeune formation politique et territoriale, héritière d’un très long passé. Ce passé est diversement écrit et réinterprété selon les appartenances politiques, les jeux d’intérêts et la conjoncture internationale ou interne. » (Pérouse 2008, p. 1). Comme toujours au Proche-Orient, il faut remonter aux accords Sykes-Picot de 1916 qui divisent les anciennes provinces syriennes et la Mésopotamie ottomanes entre la France et la Grande-Bretagne. Migrations et réfugiés au Proche-Orient et au Soudan - vol. 49 / 4. Penser aux/les limites de nos limites. 1Le mot « frontière » a beaucoup de succès, dans son sens propre mais plus encore comme métaphore d’une multitude de réalités qui ont à voir avec les limites, c’est-à-dire avec notre propension à découper le monde en objets séparables.
En réagissant à deux fatigues : d’une part celle de l’indétermination entre concept et métaphore, d’autre part, celle de l’usage trop facile de mélanges, d’aérosols mélangeant concepts et métaphores. 2C’est clairement l’impression qu’on ressent en lisant ce passage du discours de Christoph Blocher à Rafz, le 8 mai 2005 (au cours de la campagne électorale avant la votation sur Schengen-Dublin). C’est encore plus net en allemand où le mot Grenze possède un sens figuré qui serait plutôt celui du mot « limite » en français.
Pour Christoph Blocher, cette aubaine sémantique est une ressource qui lui permet, d’un même mouvement, de prôner le renforcement des frontières géopolitiques et le retour à une société autoritaire. Figure 1. Figure 2. Figure 3. Figure 4.