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Related: Lire un tableau • Sophie Taeuber-Arp • elyotti • Culture • Dessin de presse et caricatureLa Pêche miraculeuse Dès 1615, Jordaens est franc maître avant d’entrer de manière régulière dans l’atelier de Rubens. À ce dernier, grand seigneur humaniste et adulé des cours européennes, on peut opposer un Jordaens plus bourgeois, voire populaire. C’est seulement après la mort de son maître que Jordaens diversifia son inspiration ; il s’adonna à une manière toujours moins dessinée, plus "picturale" et laissa deviner son adhésion à la Réforme. Dans ce tableau Jordaens se reconnaît à un coloris d’ensemble plus rougeoyant et une manière plus insistance que Rubens, ou - pour le dire autrement - par une délicatesse moindre.
L'histoire des décors - Musées de Strasbourg Theo Van Doesburg, Sophie Taeuber-Arp et Jean Arp réalisent les décors de l’Aubette entre 1926 et 1928. Bien que le décor de chaque salle reflète le langage formel de chaque artiste, une unité de style se dégage de l’ensemble qui constitue un témoignage remarquable de l’esthétique moderniste. Le décor des salles de l’Aubette est pensé comme un ensemble par Theo Van Doesburg, théoricien du projet. Son ambition est de "placer l’homme dans la peinture plutôt que devant elle", de sorte à faire l’expérience de la modernité. L’usage des formes géométriques et des couleurs primaires ainsi que des non-couleurs, employées de différentes manières en fonction des espaces, créent un rapport dynamique à l’échelle du complexe de loisirs. À l’exception du Caveau-dancing situé au sous-sol et décoré de formes abstraites et souples par Jean Arp, un traitement géométrique est appliqué à l’ensemble des autres salles.
Dans l’art de la Renaissance, des visions contrastées de la différence Au début des années 1520, le peintre allemand Albrecht Dürer se rend à Anvers chez l’un de ses commanditaires privilégiés, le marchand portugais João Brandão. Il y dessine, à la pointe et au fusain, deux portraits qui n’ont pas d’équivalent dans la production artistique de l’Europe de la première modernité. Le premier est celui d’une jeune femme noire de vingt ans appelée Katherina, que le peintre nomme dans ses carnets « la maure » de Brandão. Elle est saisie à la fois dans la véracité de ses traits et dans celle de son statut social : son regard perdu, sa tête penchée en révérence et ses cheveux recouverts sont les signes d’un statut subalterne, peut-être d’esclave même si l’esclavage n’était pas autorisé dans les Pays-Bas du XVIe siècle. Outre les quelques mots inscrits dans les carnets du peintre, on ne connaît rien de plus à son sujet. Le second portrait est plus singulier.
Le Repos pendant la Fuite en Égypte Provenance : Achat avec la participation du Fonds du Patrimoine et du F.R.A.M. Né dans une famille protestante de Nîmes, Levieux travailla successivement à Rome, Montpellier, Avignon et à nouveau Rome où il mourut. Ce tableau - en parfait état - est une œuvre exceptionnelle, par sa qualité, dans le corpus de Levieux. Il faut noter qu’elle avait été publiée comme étant une œuvre de Rémy Vuibert, l’ami de Poussin, par H. Voss mais a été depuis rendue à Levieux, sans l’ombre d’un doute depuis que l’artiste est mieux connu. Levieux fut également proche de Poussin et passa une grande partie de sa vie comme lui à Rome.
Un complexe de loisirs élémentaire - Musées de Strasbourg À l’origine, le complexe de loisirs de l’Aubette est composé de quatre niveaux et accueille plusieurs espaces de loisirs. Le public peut ainsi en l’espace d’une même soirée danser, prendre un verre, faire une partie de billard ou encore aller au cinéma à l’Aubette. Le complexe de loisirs incarne la modernité du point de vue des services qu’il propose mais aussi de son décor qui est réalisé par Theo Van Doesburg, Sophie Taeuber-Arp et Jean Arp. Issus des mouvements artistiques d’avant-garde nés après la première guerre mondiale, les trois artistes voient dans le projet de l’Aubette une opportunité de mettre en œuvre à grande échelle les principes portés par ces courants artistiques. L’ambition de ces mouvements est alors de rompre avec l’art du passé, de proposer de nouvelles formes et une nouvelle esthétique à même de créer une œuvre d’art totale. Cette utopie prend à l’Aubette les contours d’une intervention radicale basée sur l’utilisation de la grille géométrique.
Quand Balthazar est-il devenu... Noir ? Le 3e roi mage n'est représenté comme un homme noir que très tard dans l'histoire de l'art. La preuve par une exposition londonienne. Photo d'illustration : Au fond le paysage en ruines et les cavaliers evoquent le séjour du peintre en Italie. Peinture de Albrecht Dürer (1471-1528), 1504. Saint Pierre et saint Paul L’inscription latine figurant dans la partie inférieure du tableau dénote les liens avec Rome et l’importance de l’œuvre, ce dont témoigne avec force sa place dans l’œuvre de Ribera. Né près de Valence en Espagne où il se forma, il gagna très tôt l’Italie. Après un séjour romain fructueux par sa découverte du caravagisme, il s’installa définitivement à Naples, fief espagnol. "Lo Spagnoletto" fut le peintre napolitain le plus important de son temps, travaillant pour le clergé et les nobles locaux comme pour l’Espagne. Dans cette composition déjà classique, on admirera en particulier la présence sculpturale des deux saints et la leçon de Caravage, visible jusque dans le naturalisme des ongles crasseux.
Art is Arp [ L'exposition > L'Aubette ] À l’occasion de l’exposition Art is Arp, les visiteurs sont invités à redécouvrir, les décors de l’Aubette, œuvre avant-gardiste réalisée entre 1925 et 1928 par Theo Van Doesburg (Utrecht 1883-Davos 1931), Sophie Taeuber-Arp (Davos 1889 - Zurich 1943) et Hans Jean Arp (Strasbourg 1886 - Bâle 1966). Historique L’Aubette originelle, construction néo classique située place Kléber et dessinée par l’architecte Jean-François Blondel entre 1764 et 1767, devient sous l’impulsion de Paul et André Horn, architecte et pharmacien mulhousien, un vaste complexe de loisirs d’environs 200 m2 à partir de 1928. Les décors des divers espaces — café, restaurant, brasserie, salon de thé, ciné-bal, caveau-dancing, salle des fêtes et autres — s’étendent sur quatre niveaux (caveau, rez-de-chaussée, entresol et étage) Leur réalisation est confiée à Arp et Sophie Taeuber-Arp qui y associent leur ami peintre et architecte, Theo Van Doesburg. L’essentiel des plans est achevé au début de l’année 1927.