Une carte de France des « territoires qui gagnent » et des « territoires qui perdent »
Rennes, Nantes, Toulouse, Bordeaux, Lyon et Montpellier sont les grandes gagnantes de la recomposition territoriale. En revanche, de nombreuses agglomérations plus isolées ou plus petites perdent leurs habitants, en particulier dans l’est de la France. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jessica Gourdon La croissance de la population française se polarise autour de quelques grandes aires urbaines françaises. Tel est l’enseignement principal de cette carte réalisée par Le Monde à l’occasion de la conférence organisée ce vendredi 17 novembre sur le thème « Jusqu’où va la ville ?
La nuit : une nouvelle frontière pour les jeunes des espaces périurbains ?
Bibliographie | citer cet article Pour des jeunes en quête d’autonomie, sortir et plus spécifiquement la nuit s’apparente à une frontière à conquérir (Murray, 1978). La nuit est une notion éminemment spatiale (Bureau, 1997) puisqu’elle renvoie à un environnement différemment perçu dans le cadre de l’effacement de la lumière (Cabantous, 2009). Loin d’être l’envers du jour, la nuit, jeune terrain des géographes essentiellement exploré par son versant urbain (Gwiazdzinski, 2005), est un autre temps aux particularités propres, un temps des possibles dont l’accès s’apparente à l’entrée dans l’âge adulte. Cette conquête touche particulièrement tous les jeunes mais plus spécifiquement ceux vivant dans les espaces périurbains (Didier-Fèvre, 2018). Souvent présentés comme l’espace de la captivité résidentielle (Rougé, 2005) et des mobilités subies (Razemon, 2012), les espaces périurbains apparaissent pour leurs habitants, à certains âges de la vie, comme un « piège spatial ».
Le nucléaire et le territoire : regards sur l’intégration spatiale des centrales en France
Bibliographie | citer cet article Votée le 17 août 2015, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) prévoit une baisse de la part du nucléaire en France, de 75 % de la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025. Si la LTECV fixe un plafond pour la puissance du parc nucléaire français à 63,2 GW, soit la capacité cumulée des 58 réacteurs en fonction sans le futur réacteur de Flamanville, elle n’explique pas comment diminuer cette part.
L’Ouest lyonnais et la lutte contre l’étalement urbain. Le « village densifié » comme compromis entre une politique nationale et des intérêts locaux
Bibliographie | citer cet article Le territoire de l’aire métropolitaine lyonnaise est composé d’espaces très différents. Ces différences se sont pour partie construites dans une approche négociée entre la ville-centre et les communes alentour. La division de l’espace résulte aussi de politiques nationales. Dans ce jeu, la planification occupe une place clé (figure 1), notamment avec la stratégie de développement définie par le SDAU (schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme) de 1969 (Bonneville, 1982). À l’ouest, ont été préservés les espaces naturels et agricoles (arboricoles, viticoles, maraichers) mais aussi les caractéristiques socio-économiques d’une population plus aisée (Authier et al., 2010 ; Charmes et Rousseau, 2014 ; Galimberti et al., 2014).
France - aires urbaines (2010)
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Seulement 5 ou 15 % de ruraux en France métropolitaine ? Les malentendus du zonage en aires urbaines
Bibliographie | citer cet article Alors que la démarche de catégorisation des espaces est quasi consubstantielle de l’approche géographique, on oublie parfois de remettre en perspective le processus d’élaboration de ces catégories spatiales, en particulier lorsqu’elles sont issues de nomenclatures officielles. Considérées comme données et légitimes de fait parce qu’issues d’institutions de référence, les nomenclatures spatiales sont pourtant aussi discutables – au sens premier d’examiner minutieusement – que les approches plus théoriques qui circulent dans la recherche, ou que les conceptions des espaces dites « profanes » de monsieur et madame tout le monde. Or, les nomenclatures officielles ont ceci de particulier que leur légitimité institutionnelle leur confère une double portée : d’une part prescriptive, parce qu’elles s’imposent comme une norme et, d’autre part, performative. 1.
Paris-Saclay, une Silicon Valley à la française ?
Bibliographie | citer cet article À une vingtaine de kilomètres au sud de Paris, sur le plateau de Saclay qui est à cheval sur les départements de l’Essonne et des Yvelines, l’État a décidé en 2008 de créer de manière volontariste, en s’appuyant sur un potentiel déjà considérable, un grand pôle universitaire et scientifique de rang mondial : Paris-Saclay. S’inspirant officiellement de modèles anglo-saxons emblématiques, ce nouveau cluster a pour ambition affirmée de devenir une « Silicon Valley » ou un « Cambridge à la française ». Présenté comme un moteur d’innovation et un levier de développement économique, il vise à renforcer la compétitivité de la France dans l’économie de la connaissance dans un contexte mondial de plus en plus concurrentiel. Pour les géographes, universitaires ou enseignants du secondaire, cette opération majeure est un objet d’étude particulièrement intéressant aux échelles locale, régionale, nationale, européenne et mondiale.
Le commerce à l’heure de l’hypermobilité des périurbains : l’exemple de Saint-Brieuc
Bibliographie | citer cet article Les quatre dernières décennies qui se sont écoulées ont vu une forte accélération du phénomène de périurbanisation à travers la densification des premières couronnes et l’éloignement de plus en plus important de l’urbanisation par rapport à la commune-centre. C’est particulièrement le cas en Bretagne, et notamment en périphérie de Saint-Brieuc, chef-lieu des Côtes d’Armor et ville moyenne de 95 000 habitants dans les limites de l’unité urbaine.
L'exception territoriale : un atout pour la France
Le recensement de 1999 confirme certaines tendances. L'urbanisation se poursuit, non pas tant par une concentration de la population dans les zones urbaines que par une extension du périmètre urbain. La moitié des 4,5 M d'habitants supplémentaires recensés en France entre 1975 et 1999 sont installés dans six aires urbaines seulement (Paris, Toulouse, Lyon, Montpellier, Bordeaux, Nantes). Figure 3.1 - Evolution comparée des populations urbaines
Le lotissement en France : histoire réglementaire de la construction d’un outil de production de la ville
Bibliographie | citer cet article « Comment la France est devenue moche ? ». Ainsi titraient en 2010 Xavier de Jarcy et Vincent Remy un article pour Télérama qui, comme beaucoup d’autres avant lui, associait de manière systématique le lotissement aux très critiqués quartiers d’habitat pavillonnaire. Il existe en effet une confusion entre pavillonnaire et lotissement.
La fin des commerces de proximité dans les campagnes françaises ?
Bibliographie | citer cet article « Des études menées dans différentes régions de France sont convergentes : durant les décennies 1980 et 1990, 25 à 30 % des petits commerces alimentaires ont disparu des territoires ruraux » (Soumagne, 2002). La géographie s’est intéressée depuis plusieurs décennies déjà à ces problèmes de fermeture (Romero, 1985 ; Rattin, 1999), aboutissant à l’idée d’une restructuration du commerce de détail dans les campagnes françaises.
Notion en débat : périurbanisation
Bibliographie | citer cet article La notion de périurbanisation est utilisée pour qualifier l’urbanisation se réalisant autour des agglomérations, le plus souvent aux dépens des espaces agricoles et naturels. Elle recouvre pourtant un processus protéiforme dans ses modalités d’expansion comme de transformation des espaces. Les changements dans la composition des textures invitent d’ailleurs à approcher le processus au pluriel, tant son développement et ses effets apparaissent divers selon les contextes étudiés et selon les échelles d’observation mobilisées. Depuis quelques décennies le processus s’est diversifié socialement et spatialement, dans son peuplement comme dans ses morphologies.