Attaque contre Microsoft : « La guerre froide se réchauffe dangereusement dans le cyberespace » Le monde n’en a pas fini avec le Covid-19 qu’une nouvelle pandémie pointe à l’horizon. Celle-là n’affecte officiellement pas les hommes, mais les machines. Depuis une semaine, une attaque informatique hors normes infecte des centaines de milliers, voire des millions d’ordinateurs sur la planète. Lire aussi Piratage informatique : une faille chez Microsoft touche 30 000 organisations américaines Une fois entrés, ils volent les données, voire installent des logiciels malveillants. L’attaque intervient quelques mois à peine après celle visant SolarWinds, un autre logiciel très populaire dans les entreprises. Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’affaire SolarWinds, une des opérations de cyberespionnage « les plus sophistiquées de la décennie » Lire la chronique : Zoom, la souveraineté numérique et « l’impératif de sécurité à l’heure du télétravail » Après les Russes, pointés du doigt dans l’affaire SolarWinds, voici l’empire du Milieu mis en cause
Maîtriser la donnée : enjeux et défis géopolitiques LE VOLUME MONDIAL des données numériques pourrait atteindre en 2020 les 40 Zo (un Zetaoctet est égal à dix puissance vingt-et-un octets). L’évolution de cette production est exponentielle puisque 90% des données actuelles ont été produites durant les deux dernières années et que cette tendance s’accélère. Les activités humaines et les systèmes automatisés sont à l’origine du déluge de données qui transforme la texture même de l’environnement. L’information ubiquitaire (produite partout, tout le temps, pour tous) émerge des villes intelligentes, des objets et bientôt des corps connectés. Elle fait le lien entre les espaces physique et numérique qui s’intriquent de plus en plus sous l’effet des interactions algorithmiques. Souvent comparée à un nouveau pétrole, la donnée peut être considérée comme une ressource qui, une fois exploitée, créé de la valeur et de la puissance. Le moteur de recherche, vecteur de puissance et de souveraineté nationale La carte au format pdf haute qualité
Washington affûte sa stratégie vis-à-vis de Pékin La stratégie chinoise de Joe Biden commence à se mettre en place. Le 4 février, lors de sa première visite au département d’Etat en tant que président, le démocrate avait désigné Pékin comme « le plus sérieux compétiteur » des Etats-Unis et affirmé qu’il entendait le contrer en s’appuyant sur ce qu’il avait présenté comme deux piliers de la diplomatie américaine : les alliés et les valeurs. En participant virtuellement, vendredi 12 mars, pour la première fois au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, à un forum régional, Joe Biden a donné une première traduction de ses objectifs, qui s’inscrivent dans la continuité de l’agressivité manifestée à l’égard de Pékin par son prédécesseur, Donald Trump. Le Quad, abréviation de Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, rassemble, outre les Etats-Unis, l’Inde, l’Australie et le Japon. Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’Indo-Pacifique, une alliance XXL pour contrer la Chine
Le persistent engagement : vers une cyberdéfense plus offensive des États-Unis ? – Observatoire du Monde Cybernétique Analyse réalisée au profit du Commandement de la cyberdéfense. Créé en 2010, l’United States Cyber Command (USCYBERCOM) s’est initialement développé autour d’une approche réactive et défensive. Le concept d’active defense (2011), qui cantonnait ses cyber-opérations offensives à la défense des réseaux du département de la Défense (DoD) et au soutien des opérations militaires, s’est révélé inadapté à la fréquence et la sophistication accrues des cyberattaques[1]. Les États-Unis ont été la cible de plusieurs cyber-opérations d’envergure au cours des dernières années. Dans ce contexte, l’interférence russe dans les élections présidentielles américaines de 2016 a été décisive dans l’infléchissement stratégique de l’USCYBERCOM. Selon le GA Nakasone, l’inaction inhérente à la posture réactive et défensive promue par le concept d’active defense présente des risques face aux efforts adverses qui se poursuivront sans relâche. Une affirmation de la capacité à agir dans les réseaux étrangers [3] M.
La grande muraille virtuelle de Chine Les internautes chinois l'appellent la grande muraille"virtuelle"(GFW en langage codé pour Great Firewall). L'expression désigne l'ensemble des moyens mis en oeuvre pour censurer le Web et"protéger" les 384 millions d'internautes chinois des influences "néfastes" du monde extérieur. Une multitude de filtres bloquent l'accès de sites ou de réseaux sociaux (Twitter, Facebook, etc.) en raison de leur contenu. L'exécution de la censure est en grande partie externalisée : les prestataires de service et les fournisseurs de contenu, pourtant privés, sont censés faire régner l'ordre chez eux en affectant les moyens nécessaires à l'autocensure. En cas d'écarts, les sociétés concernées sont réprimandées. Cette censure a donné naissance à une contre-culture extrêmement virulente parmi les internautes, qui n'hésitent pas à tourner en dérision l'obsession d'harmonie du régime.
La France veut relancer les négociations sur la paix dans le cyberespace Cent ans après la fin de la Grande Guerre, la France veut éviter les nouveaux conflits informatiques du XXIe siècle. Emmanuel Macron a présenté un document destiné à donner un nouveau souffle aux négociations internationales sur la paix dans le cyberespace, lundi 12 novembre au Forum sur la gouvernance de l’Internet, un événement chaperonné par l’Organisation des Nations unies (ONU) qui se tient à Paris. L’appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace met en avant neuf objectifs destinés à limiter les piratages informatiques et les manœuvres de déstabilisation sur Internet. Initialement, la France espérait rallier entre 70 et 80 acteurs à ce texte, dont une moitié composée d’Etats. Cet appel enjoint notamment ses signataires à : Le texte, cependant, se garde bien de se mettre en porte-à-faux vis-à-vis de certaines actions offensives, d’espionnage en particulier, conduites par de nombreux pays, France y compris, sur Internet.
Les enjeux de la Datasphère - Géopolitique, le débat Vos données personnelles, vos choix, notre responsabilité Nous et nos partenaires utilisons des cookies ou technologies similaires pour accéder et stocker des informations non sensibles telles que votre adresse IP.Le traitement de vos données nous permet par exemple l’amélioration de votre expérience utilisateur, la mesure d’audience du site, les fonctionnalités de réseaux sociaux, ou l'affichage de publicités personnalisées.En cliquant sur "Accepter", vous consentez au dépôt de cookies ou technologies similaires par France Médias Monde et ses partenaires.Vous pouvez à tout moment modifier vos choix en cliquant sur "Paramétrer" ci-dessous ou depuis le lien "Centre de préférences" présent dans le menu.Voir nos partenaires Avec nos partenaires, nous traitons les données suivantes en nous basant sur votre consentement :
Vaccins contre le Covid-19 : comment l’Europe tente de combler son retard C’est désormais un rituel. Tous les matins, à 5 heures, Thierry Breton échange avec Pascal Soriot, le PDG d’AstraZeneca qui s’est installé en Australie et pour qui l’après-midi est déjà avancé. Pas question pour le commissaire européen de relâcher la pression sur le laboratoire britannico-suédois, qui a failli à ses engagements envers les Vingt-Sept et les a contraints à ralentir leur campagne de vaccination. Ensemble, les deux Français parlent rendement des usines, goulets d’étranglement, composants chimiques, ou encore partenariats industriels. Plus tard dans la journée, l’ancien ministre, chargé du volet industriel de la stratégie communautaire de vaccination, téléphone à Stéphane Bancel, qui a posé ses valises à Boston (Massachusetts) où il préside la biotech Moderna, et au patron de Pfizer, Albert Bourla, installé pour sa part à Groton (Connecticut). Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : la politique d’achats de vaccins par les Vingt-Sept de plus en plus fragilisée
Administrations et entreprises américaines visées par une cyberattaque massive Depuis quelques jours, les Etats-Unis se découvrent victimes d’une cyberattaque sans précédent. La première alerte est venue en fin de semaine dernière et chaque jour dans la presse américaine on s’inquiète un peu plus de l’ampleur de cette attaque de piraterie informatique considérée comme "un grave risque pour la sécurité nationale", selon l’agence en charge de la cybersécurité à Washington. So far, the list of U.S. government entities affected by the massive hack includes:• the Commerce Department• Department of Homeland Security• the Pentagon• the Treasury Department• the Postal Service • the National Institutes of H NPR (@NPR) December 17, 2020 Ce jeudi, nous dit CNN, on apprenait que le géant Microsoft avait été infecté par le virus, et avec lui une quarantaine de clients à travers les Etats-Unis et une dizaine d’autres pays. A chaque fois, des données confidentielles ont pû être dérobées.
Printemps arabes, du «cyberutopisme» au «cyberpessimisme» – Libération Janvier 2011 : alors qu'un des plus féroces contempteurs de la Silicon Valley, le chercheur et essayiste d'origine biélorusse Evgeny Morozov, vient de publier The Net Delusion – une virulente critique des théories «cyberutopistes» –, la chute de Ben Ali en Tunisie, quelques semaines avant celle de Moubarak en Egypte, semble lui apporter un cinglant démenti. Se déploie le récit idyllique d'une «révolution Facebook» qui fait de la mutation numérique le principal facteur du changement politique à l'œuvre dans la région. Narration d'autant plus prégnante que, si le rôle de la Toile a été largement mis en avant en 2009 dans la médiatisation des manifestations après l'élection présidentielle iranienne, l'Occident découvre alors, pour une grande part, la vitalité du militantisme en ligne dans le monde arabe. Une découverte qui «succédait à des années d'oubli», écrivait en mars dernier, dans la revue Egypte/Monde arabe, le chercheur Yves Gonzalez-Quijano (1). «Retour en force du territorial»
Quelle est la bonne équation pour pacifier le cyberespace ? « La guerre cyber a commencé », a averti le 18 janvier la ministre de la défense, Florence Parly, lors de la présentation de la doctrine offensive sur Internet de l’armée française. Si cette « guerre » n’a, pour l’instant, pas fait – officiellement – de victime de chair et de sang, cet avertissement martial fait écho à un alarmisme grandissant de la part des autorités et de certains cercles d’experts de la sécurité informatique. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Armées : la France prépare ses cyberoffensives Cela fait plus de dix ans qu’est évoquée la perspective d’un « Pearl Harbor numérique », un scénario où un virus informatique sèmerait le chaos et la destruction. « Un baril de poudre » Plusieurs facteurs contribuent cependant à une instabilité croissante et réelle de l’espace numérique, qui fait craindre à court terme des dégâts d’ampleur. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Frédérick Douzet : « Les Etats mènent en permanence des actions offensives dans le cyberespace »