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Danah boyd : pourquoi avons-nous peur des médias sociaux

Danah boyd : pourquoi avons-nous peur des médias sociaux
A l’occasion de la conférence SXSW qui se tenait mi-mars à Austin, Texas, la sociologue de Microsoft, danah boyd, a donné une très intéressante conférence sur « le pouvoir de la peur chez les publics en réseaux » dont elle a publié le transcript sur son site. Son intérêt pour cette question, comme elle l’explique, vient du fait qu’elle travaille particulièrement sur les cultures adolescentes et les rapports des jeunes aux nouvelles technologies (voir les nombreux articles que nous avons consacré aux travaux de cette chercheuse). Dans ce cadre, elle observe notamment l’intimidation en ligne et est souvent confrontée aux problèmes que les jeunes rencontrent via les réseaux sociaux. L’occasion de revenir avec elle sur comment les médias en réseaux favorisent nos angoisses et comment pouvons-nous les combattre. Pour danah boyd, si l’on suit une suite de causes à effets, les choses sont assez simples. Nous vivons dans une culture de la peur. Notre peur est impossible à rassurer

La stratégie gagnante de la marque catalane de prêt-à-porter Mango Le groupe a baissé ses prix de 20 % et revu ses collections pour attirer de nouvelles clientèles. Avec succès : ses ventes ont progressé de 30 % en 2012. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Nicole Vulser, envoyée spéciale à Palau-Solita i Plegamans (Espagne) Installée dans trois bâtiments grands comme des cathédrales, dans une zone industrielle de la grande banlieue de Barcelone, la marque de prêt-à-porter Mango, créée en 1984, s'impose comme un antidote à la morosité. Si la région de Catalogne est au bord de la faillite, ce groupe présent dans 109 pays affiche une santé de fer. Enric Casi, le directeur général, s'attend à "une hausse de 30 % des ventes en 2012 par rapport à celles de 2011, qui s'établissaient à 1,4 milliard d'euros", a-t-il expliqué au Monde. Mango doit un tiers de sa croissance 2012 à des ouvertures de boutiques – plus de 250, ce qui porte le total à 2 600 dans le monde. Dès mars 2011, Mango a entamé une mue pour se protéger des aléas de la crise.

Le plus humain des humains L’intelligence artificielle peut-elle nous apprendre ce que c’est qu’être humain ? C’est la question qu’a posé Brian Christian, dans son livre Le plus humain des humains, qui a obtenu de figurer dans le top des essais du New Yorker pour l’année 2011. Récemment, l’auteur (qui possède à la fois des diplômes en sciences de l’information et en poésie) a donné une conférence au Santa Fe Institute au cours de laquelle il a exposée bon nombre de ses idées. Le titre étrange de son ouvrage vient d’une caractéristique du fameux Loebner Prize. Tout le monde connait le « test de Turing ». Brian Christian, pour poursuivre son étude, a été un de ces humains testés lors du Prix Loebner. Lors de sa conférence, il a insisté sur le « paradoxe de Moravec« , du nom d’un des plus célèbres roboticiens de l’université Carnegie Melon. Cela n’est pas sans remettre en cause tout l’édifice de la pensée occidentale. L’intelligence artificielle, c’est l’intelligence collective De plus en plus étonnant ! Rémi Sussan

Pourquoi le droit d’auteur n’a aucun sens pour un chercheur « Droits d’auteur En tant que chercheur, la plupart des droits d’auteur que je détiens portent sur des textes dont l’intérêt repose sur le fond et non sur la forme. Je ne suis pas romancier ni poète : du moment que mes textes sont clairs, bien structurés et concis, mes lecteurs s’en contenteront, sans que je sois tenu de faire du style. En revanche, la valeur des textes que je peux écrire (si valeur il y a – aux reviewers de le dire) tient dans les informations contenues dans le texte, c’est à dire dans les archives dépouillées, dans la mise en œuvre d’une culture historique, ainsi que dans la capacité à rapprocher des faits afin de leur donner une signification, dans la capacité à analyser des données, les contextualiser, les expliquer, faire des hypothèses puis tenter de les démontrer. Or, le droit d’auteur repose sur la forme. Plagier consiste à copier les phrases dans leur termes exacts (ou très proches). C’est pourquoi les grands journaux en open access publient sous licence libre. Like this:

Samarcande, par Amin Maalouf « Des hauts et débats Note de lecture: Samarcande d’Amin Maalouf. Amin Maalouf est un écrivain libanais né le 25 février 1949 à Beyrouth. Il a grandi dans un environnement multiculturel : il reçoit un héritage anglophone et protestant de son père, francophone et catholique de sa mère. Sur l’insistance de cette dernière, le jeune Amin est élevé chez les Jésuites puis à l’Ecole Française, dans un quartier de Beyrouth (Ras-Beyrouth) cosmopolite où il côtoie de nombreuses nationalités et cultures (palestiniens, égyptiens, chrétiens et musulmans…). Il déménage à l’âge de 13 ans dans un quartier plus riche et essentiellement peuplé de chrétiens, suite aux nouvelles ambitions de son père, écrivain et journaliste. Ce changement de quartier lui donnera l’occasion de rencontrer de nombreuses personnalités politiques de l’époque, des dignitaires libanais ou étrangers, venant participer à de « grands dîners ». A cause de la guerre, il fuit le Liban et vient s’installer avec sa famille à Paris en 1976. Avant-propos

Le supermatériau qui transforme les bidonvilles Mexique / / Amérique du nord Un micro-ciment développé par un sculpteur a permis de réhabiliter 300 foyers dans l’ État de Veracruz. Une fois recouverts grâce à cet enduit spécial, les bouts de tôle, de carton ou de bois utilisés pour la construction deviennent aussi solides que la roche. Une favela mexicaine. © Cisco Jimenez Une innovation technique pour habitat précaire Commercialisé sous le nom de Masa-Roca (littéralement pâte-roche), le nouveau matériau permet de solidifier et d’imperméabiliser les constructions précaires en un tour de main. Un progrès important pour les centaines de familles de la zone de Perote qui ont eu la chance de bénéficier de cette innovation. Mise au point par le sculpteur Carlos Fernández, la Masa-Roca est un matériau facile à modeler. « Normalement, les ciments coulent et il est nécessaire d’utiliser des structures soutenant le mortier (des coffrages) au cours de la prise. » Un matériau d’une grande résistance La Masa-Roca se présente sous forme de poudre.

Internet, c’est un truc de hippies Conçu en pleine période Flower Power par des barbus libertaires, Internet n'a jamais perdu – malgré les tentatives de récupération politiques et commerciales – son esprit profondément lié au partage. Cette prise de conscience doit perdurer et produire un acte de résistance face à la tentative forcenée de nivellement du monde par les inconscients qui nous gouvernent. Je suis souvent présenté comme un dinosaure d’Internet, mais c’est faux : même si je suis trop vieux pour faire partie de la génération “digital-native”, j’étais trop jeune quand Internet est né, trop jeune pour pouvoir vivre une époque à laquelle toutes les utopies étaient encore imaginables. Ça n’a jamais empêché personne de me considérer comme un utopiste libertaire (par exemple, dans ce billet qui aligne un nombre d’idées fausses assez stupéfiant), vous êtes prévenus. Et je voudrais, pour replacer mon propos dans son contexte historique, revenir quelques instants sur ce monde dans lequel Internet est né. Les voleurs 2.0

Sayanim Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les sayanim (hébreu : סייענים, singulier : sayan, de l'hébreu aide, assistant) seraient, depuis la publication de l'ouvrage d'un ancien agent des services secrets israéliens, Victor Ostrovsky[1], des agents passifs appelés plus communément « agents dormants », établis en dehors d’Israël, prêts à aider les agents du Mossad en leur fournissant une aide logistique[2]. Le terme désigne également des Palestiniens ayant accepté de collaborer avec l'armée israélienne[3],[4] ou les juifs de la diaspora décidant de collaborer de manière momentanée avec le Mossad par sentiment de patriotisme envers Israël (affaire Lavon). Description[modifier | modifier le code] En principe, les sayanim ne s'engagent que dans des activités légales et ils ne s'associent pas à des opérations de renseignements ou d'espionnage, malgré des exceptions notables[5],[6]. L'ancien agent du Mossad Victor Ostrovsky évoque leur existence dans ses mémoires. Sayanim, sur Wikiquote

Qui consomme vraiment l’eau de la planète Plus d’un cinquième de l’eau consommée sur la planète est englouti par des produits destinés à l’exportation. Et en important de la sorte des biens intensifs en eau, les pays développés augmentent les pressions sur des zones fragiles souvent dépourvues de politiques de conservation de cette ressource rare. Voilà les conclusions d’une étude, publiée lundi 13 février dans les Proceedings of the national academy of sciences, qui modélise les flux d’eau autour du globe et met en évidence les disparités dans son utilisation. A partir d’indicateurs commerciaux, de données démographiques et de statistiques sur l’usage de l’eau, souterraine, de surface mais aussi de pluie et celle recyclée, l’équipe de recherche de l’université de Twente aux Pays-Bas a quantifié et cartographié l’empreinte mondiale sur l’eau à une échelle géographique très fine. Résultat : entre 1996 et 2005, 9 087 milliards de mètres cubes d’eau ont été consommés chaque année à travers la planète. Audrey Garric

Gratuité des transports collectifs. De l’expérience sociale à l’alternative politique La gratuité des transports collectifs (TC) semble être un sujet tabou dans la société et dans les sciences sociales [1]. Pourtant, une vingtaine d’agglomérations françaises ont franchi le pas ces dernières années. Analysant l’expérience menée à Aubagne depuis 2009, le passionnant ouvrage Voyageurs sans ticket. Liberté, égalité, gratuité montre que ce silence cache une gêne des décideurs, des chercheurs et des citoyens, en grande partie liée à une incapacité de « penser l’alternative ». En effet, les deux auteurs, l’élue communiste d’Aubagne Magali Giovannangeli et le philosophe Jean-Louis Sagot-Duvauroux, proposent une analyse rigoureuse de la gratuité qui se transforme, au cours de l’ouvrage, en un véritable plaidoyer politique. À Aubagne, la gratuité aurait engendré une politisation des citoyens et un nouveau sentiment de liberté, tout en permettant de construire une alternative concrète à la sphère marchande. Une expérience sociale de transformation de l’« espace public »

Solar Decathlon : les nanotours françaises remportent le prix d’architecture Espagne / / Europe SOLAR DECATHLON – L’Université Rhône-Alpes décroche la première place dans la catégorie architecture au concours international de maisons solaires de Madrid, grâce à son projet Canopea. La conception des « home-towers » françaises offre aux occupants la sensation de vivre dans une maison individuelle avec jardin. Faire le tour de son chez-soi Édition européenne de la compétition internationale lancée par le Département de l’Énergie américain, le Solar Decathlon de Madrid met en lice les projets universitaires les plus aboutis en matière de maisons solaires. Le prix d’architecture, l’un des plus convoités, a finalement été décerné à l’équipe française pour son projet de « nanotours » baptisé Canopea : des immeubles de taille réduite où chaque étage est occupé par un seul logement. Mutualisation des activités domestiques L’accessibilité, au cœur du projet français

La Résilience urbaine : un nouveau concept opérationnel vecteur de durabilité urbaine ? 1L’année 2011 atteint déjà des records en matière de coûts liés aux catastrophes naturelles (Catnat.net, 2011). Chaque année, les rapports des réassureurs alertent quant à l’augmentation des montants indemnisés et les médias passent d’une catastrophe à une autre, présentant des images chocs, des témoignages bouleversants, sans jamais se pencher plus précisément sur les causes profondes, les conséquences à long terme, la reconstruction et les conditions de retour à la vie normale pour les populations touchées. Or si les dommages augmentent, c’est notamment parce que les enjeux (logements, activités, infrastructures, équipements) sont de plus en plus nombreux dans les zones d’aléas, comme l’atteste entre autres la forte urbanisation des zones inondables (Faytre, 2010; Scarwell et Laganier, 2004; Thouret et Leone, 2003). 1 “The unfocussed aspirations for sustainability are captured in the notion of resilience – the abil (...) La durabilité urbaine La résilience urbaine Les limites du concept

Raréfaction des métaux : demain, le « peak all » Merci à la rédaction du magazine Science & Vie, qui propose ce mois-ci une enquête sur un sujet essentiel que je me désespérais de trouver le temps de traiter : le déclin des réserves mondiales de métaux (précieux ou pas). Hé oui, le pétrole n’est pas la seule matière première que menace le prurit de la société de consommation. Le cuivre, le zinc, l’or et l’uranium figurent parmi les principaux métaux dont les ressources mondiales semblent en voie d’épuisement. Une mine de cuivre moderne, aux Etats-Unis. Parmi les grands gisements épuisés, Science & Vie donne l'exemple de la "fabuleuse" mine suédoise de Stora Kopparberg, "qui alimenta toute l'Europe des XVIe et XVIIe siècle", fermée en 1992. DR. Le problème est similaire à celui du pic pétrolier. Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon, auteurs de l’ouvrage français de référence sur la question (Quel futur pour les métaux ? En quoi pic pétrolier et pics des métaux sont-ils liés ? Il y a plus qu’un effarement dans cette analyse.

La créativité expliquée Peut-on vraiment « manager », « améliorer la créativité, par des moyens précis ? J’avoue personnellement avoir toujours été assez sceptique sur le sujet, en partant du principe que si on innove à partir d’une méthode connue et éprouvée, alors ce n’est plus de l’innovation, par définition. Et les étagères des librairies consacrées au développement personnel, au management, voire au New Age, abondent en techniques infaillibles d’amélioration de la créativité, du jeu de rôle au mindmapping en passant par la programmation neurolinguistique, le brainstorming ou le sacrifice de boucs (la méthode la plus efficace à mon avis). Mais Anthony McCaffrey, dont les travaux ont été présentés ces jours-ci dans Science Daily, semble relancer le débat. Il est vrai que le bonhomme suscite l’intérêt puisqu’il a reçu un don de 170 000 $ de la National Science Foundation pour développer sa théorie et surtout mettre au point une technologie qui permettrait de lui donner une application pratique. Rémi Sussan

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