L’approche par compétences :
une mystification pédagogique
Cet dossier a initialement été publié dans L’école démocratique, n°39, du mois de septembre 2009. Il peut être téléchargé au format PDF en cliquant ici : Le dossier complet, au format PDF. A imprimer pour une lecture plus aisée.
L'apprentissage inversé : avancée ou régression ?
Si vous fréquentez les sites américains de pédagogie, vous aurez sans doute été surpris de constater l'engouement des enseignants pour le « flipped learning », que l'on traduit par "apprentissage inversé". La tendance est lourde et les articles sur le sujet attirent de nombreuses visites et presque autant de commentaires. C'est la Khan Academy, un site qui offre des milliers de leçons gratuitement en vidéo, qui a déclenché le mouvement. Nous-mêmes avons parlé de l'apprentissage inversé depuis plus d'un an, et encore tout récemment.
A propos de la classe inversée : quelques réflexions sur la nature de l’inversion - Jacques Rodet
La classe inversée fait de plus en plus parler d’elle. L’audience de Marcel Lebrun, qui en présente les principes dans ses conférences et qui la pratique, notamment au sein d’elearn2, est réelle et touche des cercles de plus en plus larges d’acteurs de l’éducation et de la formation. Je ne ferai donc pas une présentation détaillée de la classe inversée (cf. le billet de Marcel Lebun « Classes inversées, Flipped Classrooms … Ca flippe quoi au juste ? ») mais formulerai quelques réflexions tant il est toujours nécessaire, en particulier dans le domaine de la formation, de questionner les formules pédagogiques qui apparaissent, à un instant t, comme la solution à toutes les insuffisances des dispositifs de formation.
Meirieu : Du bon usage des « innovations »
Le numéro spécial de rentrée de la Revue « Sciences humaines » (n° 263) propose un dossier sur le thème « Éduquer au XXIème ». Ce dernier se conclut par un article de Sylvain Marcelli présentant « Huit idées pour réinventer l’école » (1). L’auteur nous prévient qu’il s’agit là, d’ailleurs, plutôt d’ « innovations » que d’ « expérimentations » au sens strict, dans la mesure où c’est bien leur caractère inventif plutôt que l’évaluation de leurs effets positifs sur les progrès des élèves et la cohérence de l’école qui est mise en avant (2)… Loin de moi, pourtant, de suspecter a priori les innovateurs. Je fais, tout au contraire, partie de ceux qui s’agacent particulièrement de voir ces innovateurs faire l’objet d’une sorte de quête inquisitoriale de « résultats » alors qu’à côté, les pratiques ordinaires se reproduisent à l’identique dans une bienveillante indifférence.
Les outils qui rendent possible la classe inversée
1. Introduction à l’infonuagique Quiconque a déjà travaillé avec la vidéo sait à quel point ce média est « lourd » côté informatique. Un enregistrement d’une minute de bonne qualité occupe beaucoup d’espace sur l’ordinateur. C’est pourquoi on a recours à un service comme YouTube. On dépose la vidéo une première fois, mais le visionnement devient ensuite très simple et rapide.
Rythmes scolaires: attention, finances locales au bord du gouffre
S'ils sont d'accord sur le principe de la réforme des rythmes scolaires, Ludovic Bu, président de l'association Moins Vite !, et Véronique Dubarry, adjointe EELV au maire de Paris, s'inquiètent du coût de cette réforme pour les communes. Car, dans le même temps, pour financer une partie des 20 milliards d’euros de crédit d’impôt « compétitivité » accordés aux entreprises, la contribution financière des collectivités pourrait bien être multipliée par quatre. Nous entendons les propositions du gouvernement sur les rythmes scolaires, nous entendons les inquiétudes compréhensibles d'une partie du monde scolaire, et nous leur demandons : n’auriez-vous pas oublié quelque chose ? La grande absente de ce débat nous semble la solidarité –territoriale et entre les riches et les autres– c'est-à-dire très concrètement les enfants prolos des grandes métropoles.
Apprentissage par enquête et Pédagogie inversée
«C’est le rôle de la prospective que de ne pas minimiser les tensions et les dangers futursau nom d’un optimisme de convention. Mais l’anticipation se veut aussi une incitation à l’action. En cela, elle ne saurait non plus céder au pessimisme.»Vers les sociétés du savoir, Rapport mondial de l’UNESCO, 2005
A propos de la classe inversée : quelques réflexions sur la nature de l’inversion. Par Jacques Rodet
La classe inversée fait de plus en plus parler d’elle. L’audience de Marcel Lebrun, qui en présente les principes dans ses conférences et qui la pratique, notamment au sein d’elearn2, est réelle et touche des cercles de plus en plus larges d’acteurs de l’éducation et de la formation. Je ne ferai donc pas une présentation détaillée de la classe inversée (cf. le billet de Marcel Lebun « Classes inversées, Flipped Classrooms … Ca flippe quoi au juste ?
Compte rendu d’une stratégie de classe inversée en collège (1)
Comment l’expérience de la classe inversée a-t-elle débuté ? D’abord, j’ai fait un constat : depuis 18 ans que j’enseigne, j’ai toujours un pourcentage d’élèves en difficultés, des élèves qui n’ont pas acquis les connaissances attendues au terme d’un chapitre. Si je me fie aux notes, un tiers voire la moitié des élèves sont en-dessous de 12 sur 20. Il leur manque 40 à 50% des connaissances et des capacités en théorie. Par ailleurs, la mise en place des compétences (connaissances ou savoir, capacités ou savoir faire et attitude ou savoir être) avec les programmes de 2008 m’interroge aussi sur ma pratique avec par exemple la mise en place de la pédagogie différenciée ou les situations-problèmes.
Enseigner avec TNT
Pour lire mon rapport sur mes classes inversées, cliquez ICI (pdf, 3 Mo)Une liste d’articles sur la classe inversée, compilée par Pédagogie Universitaire La classe inversée, c’est quoi ? C’est une façon différente d’enseigner et d’apprendre.
Madrid : milliers d'étudiants dans la rue
Des milliers d'étudiants espagnols ont manifesté aujourd'hui à Madrid contre les coupes budgétaires qui frappent les écoles et les universités, défilant derrière une grande banderole où était écrit: "Notre éducation ne paiera pas votre dette". "Ils privatisent l'éducation, ils augmentent les frais universitaires, ils coupent dans les budgets de la recherche et il y a de plus en plus d'étudiants par classe", lançait Jorge Barrio, un étudiant ingénieur de 20 ans, dans le défilé qui a traversé le centre de Madrid jusque devant le ministère de l'Education. "C'est une honte.