Brexit : « Les critiques adressées à l’Union ne sont que la déclinaison de celles formulées à l’endroit des autorités nationales » LE MONDE IDEES | • Mis à jour le | Par Olivier Costa (Directeur d’études au Collège d’Europe) Par Olivier Costa, directeur d’études au Collège d’Europe Le référendum sur le « Brexit » est la dernière illustration en date du divorce entre les classes populaires et l’intégration européenne.
Les citoyens britanniques les moins favorisés socialement et économiquement, les petits retraités et les habitants des campagnes ont largement voté pour la sortie de l’Union, tandis que ceux des classes plus aisées, les étudiants et les urbains, ont majoritairement réclamé le maintien. Cette structuration du vote entre « perdants » et « gagnants » de l’intégration européenne – et plus largement des évolutions du monde contemporain – n’est pas nouvelle ; elle était déjà manifeste lors des référendums sur le traité de Maastricht, en 1992. Dans les années 1960 et 1970, elle était plus latente, mais les citoyens étaient peu mobilisés par l’enjeu.
« Brexit » : le Royaume-Uni fait le pari du passager clandestin. LE MONDE ECONOMIE | | Par Pierre-Cyrille Hautcoeur (Directeur d'études à l'EHESS) Le vote par lequel les électeurs britanniques ont décidé de sortir de l’Union européenne est-il un repli nationaliste ou un renoncement habile à un rôle mondial trop coûteux ?
L’Union européenne, dans la version ambitieuse de ses fondateurs, est plus qu’une zone de libre circulation des personnes, des idées, des biens et des capitaux, plus qu’un ensemble de nations construisant des institutions et des juridictions communes : c’est aussi un moyen de continuer à peser sur l’avenir d’un monde où le poids démographique et économique des pays européens pris individuellement est devenu faible. La France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne ont, au cours de leur histoire, rivalisé pour jouer ce rôle. Après le Brexit, le Royaume-Uni fait le choix « des charmes dangereux » du dumping fiscal. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gaël Giraud (Economiste en chef de l'Agence française de développement, directeur de recherche au CNRS) Par Gaël Giraud, économiste en chef de l’Agence française de développement et directeur de recherche au CNRS Les clameurs des Cassandre qui expliquaient qu’un Brexit provoquerait l’anéantissement du Royaume-Uni devraient se révéler largement exagérées.
Comme le remarque l’économiste Steve Keen, de la Kingston University, le niveau moyen des tarifs douaniers entre l’Union européenne et les Etats-Unis est aujourd’hui de 2 %. C’est sans doute la hauteur maximale que pourraient atteindre des tarifs douaniers de l’Union à 27 à l’égard des produits venus d’outre-Manche. La menace d’un retour au protectionnisme des « trente glorieuses » n’en est donc pas une. La City, véritable question. Après le Brexit, le Royaume-Uni fait le choix « des charmes dangereux » du dumping fiscal. Que change concrètement le « Brexit » pour le Royaume-Uni et pour l’Europe ? LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jérémie Baruch Le Royaume-Uni a finalement choisi de mettre fin à quarante-trois années d’appartenance à l’Union européenne (UE), en disant oui au « Brexit » (contraction de « Britain » et « Exit ») lors d’un référendum dont les résultats ont été annoncés vendredi 24 juin au petit matin.
Le camp du « Leave », favorable à la sortie du Royaume-Uni de l’UE, l’a emporté avec 51,9 %, contre 48,1 % pour le « Remain », camp pro-européen. Que va impliquer cette victoire ? Lire aussi : #BrexitOrNot : comprendre les enjeux d’un scrutin historique 1. Oui, le premier ministre conservateur, qui avait initié le référendum alors qu’il était lui-même opposé au Brexit, a annoncé qu’il quittera son poste dans les trois mois. « Je pense que le pays a besoin d’un nouveau leader », a annoncé David Cameron dès vendredi matin. M. 2. Le résultat d’un vote par référendum n’est pas juridiquement contraignant. 3. 4. 5. 6. 7. Evidemment. 7. Selon toute vraisemblance, oui. 8. 9. 10. La Hongrie, à son tour, défie l’UE par référendum - La Croix. Adversaire déclaré de longue date du plan européen de répartition des migrants, le premier ministre hongrois Viktor Orban a annoncé mardi 5 juillet la tenue, le 2 octobre, d’un référendum sur le sujet.
En plein choc du Brexit, c’est la provocation de trop pour l’Union européenne. Viktor Orban, le chef du gouvernement hongrois, a confirmé mardi 5 juillet la tenue dans le pays d’une consultation, le 2 octobre, sur le plan de relocalisation des réfugiés en Europe. > Lire aussi : La Hongrie aurait beaucoup à perdre en cas de Brexit Budapest estime que les quotas obligatoires de migrants, adoptés en septembre 2015 par les gouvernements des états membres pour reloger 160 000 demandeurs d’asile aux portes de l’UE, violent sa souveraineté.
Après le Brexit, un besoin urgent d'unité et de solidarité.