Pourquoi dit-on "la" France mais "le" Canada ? Amis des mots, cette semaine, alors que les frontières se ferment pour lutter contre la pandémie, je vous propose de voyager à la maison… en mots, bien sûr !
Et nous allons ainsi faire plaisir à Claude, qui m’écrit qu’il vient de découvrir mes chroniques sur RTL.fr et qu’il s’est dit : "Cette dame a sûrement la réponse à la question que je me pose depuis longtemps : Pourquoi les nations ont-elle un genre (ou un sexe) – un Portugal, un Luxembourg, un Pérou, un Canada, mais une France, une Bolivie, une Espagne, une Allemagne, une Suisse, une Suède ? " Pour commencer, le genre des mots, en français, cher Claude, est un grand mystère. Pourquoi dit-on un canapé mais une banquette, une chaise mais un fauteuil ? Cela n'a aucune logique, sauf historique et étymologique.
Frédéric Pennel: «Le français devient une langue de contre-pouvoir» Le français, langue officielle de l’Angleterre. Idlang99. 'Here is a story! Story it is': how fairytales are told in other tongues. In Tamil, folk stories and fairytales, the sort that grandparents tell grandchildren before bed, often begin, “In that only place…”.
In another Indian language, Telugu, stories start “Having been said and said and said…”. In English, of course, it is “Once upon a time…”. Chitra Soundar, an Indian-British author and storyteller, was thinking about her grandmother’s stories, which always began with the classic Tamil opener, when she asked people on Twitter to share how stories began in their languages.
Chitra Soundar (@csoundar)Like “ once upon a time “ in English, in Tamil we used to start stories with “in that only place...” ஒரே ஒரு ஊரிலே... what are the conventions in other cultures? She received more than 100 suggestions from dozens of languages – from Farsi to Basque, Creole to Korean – with some people sharing contributions from places and in languages she had never heard of, as well as some less traditional options, such as “In a galaxy far, far away…”. Endings are similarly varied. Si vous connaissez ces règles de ponctuation, vous êtes un expert de la langue française. «Gâche», «schlaguer»... Ces mots et expressions qui changent d’une région à l’autre. Êtes-vous un «ami» ou un «copain» ? Les mots endormis. Laure de Chantal et Xavier Mauduit publient chez Stock Crapoussin & Niguedouille, la belle histoire des mots endormis.
Des mots qu’ils ont choisis parce qu’ils leur ont claqué à l’oreille, par leur sonorité mais aussi le sel dont ils se sont chargés au gré de leurs périples et de leurs occurrences dans la langue littéraire ou populaire. « Écouter le doux frou-frou de la langue française, c’est écouter le récit des civilisations », résument-ils. Car « avant d’atterrir dans notre bouche, les mots ont fait le tour du monde ». Dans le Dictionnaire de l’Académie française, septième édition, il y a environ vingt-mille mots d’origine étrangère sur un total de trente-deux mille. Mais revenons à nos moutons : crapoussin, vous avez dû voir ça se précipiter sous le sapin de Noël pour déballer fiévreusement les cadeaux.
Mais la connotation n’a pas toujours été si charmante, qui mêle la posture de la grenouille à la grâce ébouriffée du poussin. Par Jacques Munier. Et l'homme inventa l'alphabet, par Pierre Bergounioux. Dans Le Corps de la lettre, Pierre Bergounioux raconte l’invention de l’alphabet.
Pierre Bergounioux : "L’invention de l’alphabet est une révolution dans la révolution. C’est sans doute l’acte le plus éblouissant de toute l’histoire de l’espèce. Lorsqu’on les examine, en particulier les majuscules, on voit bien que le A majuscule c’est une tête de bœuf à l’envers. Le B, c’est une maison du Moyen-Orient à toit plat.
Le C, gimel, c’est le cou du chameau. Les hommes inventent l’écriture pour figer sur un support physique ce qu’ils ne peuvent plus retenir mentalement. Pierre Bergounioux : "Il s’agit dans les premiers empires esclavagistes de tenir registre des denrées, des biens que les hommes et les femmes commis au travail forcé vont apporter à la porte du temple et du palais. A quoi sert l'accent circonflexe ? Différence de prononciation produit une différence de sens (cf. l'opposition prés/ près), « graphologique » — faute d'un meilleur terme — lorsque, pour une même prononciation, deux graphies conduisent à distinguer deux mots (près/ prêt), morphologique quand un signe joue un role grammatical (il prit/ qu'il prît), archéologique s'il est la trace d'un caractère dont on tient à conserver la mémoire (praestus prêt).
Le circonflexe : un accent « phonologique » ? Le circonflexe intervient dans le domaine de la prononciation de trois manières.