Payet (J.P.). — Collèges de banlieue. Ethnographie d'un monde scolaire. Notes critiques 1 73 « la transgression et son jugement ».
Deux hypothèses, qui ne s'excluent pas, sont avancées : l'une est que les élèves maghrébins commettent plus d'actes déviants, l'autre est qu'ils soient plus facilement repérés et « fichés », étiquetés. Si, là encore, on admire le résultat, on a envie d'interpeller l'auteur pour le pousser dans sa propre logique. D'une part, on ne sait pas dans quelle classe sont les déviants (le fichier l'indique-t-il d'ailleurs ?) , alors même qu'a été montrée la différence scolaire sociale et ethnique de composition des classes ; il y avait là une jonction possible entre les deux thématiques, voire une mise à l'épreuve des effets sociaux de la fabrication des classes. Van Zanten (Agnès). - L'école de la périphérie. 144 Revue Française de Pédagogie, n° 140, juillet-août-septembre 2002 rique) en passant par Howard Becker et François Dubet... arrangements locaux souvent perturbés par « la délégation en cascade des responsabilités ».
La première partie (« L'école dans la ville ») est peut- être la plus éclairante des quatre qui composent l'ouvrage. Elle retrace, en effet, la construction puis la dissolution d'un modèle d'intégration très spécifique au sein duquel l'école occupait une place de choix : celui des « banlieues rouges ». Un modèle de type « communautaire », à la fois politique et scolaire, reposait sur un réseau dense et complexe d'associations permettant d'unir « un mode de sociabilité, un discours cohérent et un miroir identitaire ».
3357. Les « zones d’éducation prioritaire » (ZEP). Quel bilan ? Inspirée de précédents anglo-saxons, revendiquée par le SGENCFDT depuis 1972 et inscrite en deux lignes dans le Plan socialiste pour l’Éducation nationale, publié en 1978 par le PS (Cogez, 1996), la création des ZEP est l’une des toutes premières mesures prises par le ministère Savary, dès juillet 1981.
Les circulaires fondatrices de cette politique préconisent, d’une part, une approche globale de l’échec scolaire, la détermination de zones où, à « l’inadaptation de l’appareil scolaire », se conjuguent les « difficultés dues aux insuffisances constatées dans différents domaines, et notamment ceux du travail, des loisirs, de l’habitat, de la sécurité », d’autre part, l’élaboration de projets d’action spécifiques à chaque zone considérée, associant agents scolaires et « partenaires » extérieurs du système éducatif, et dont il est explicitement dit qu’ils ne doivent pas se limiter à « un simple renforcement des moyens traditionnellement mis en œuvre » (circulaire du 28/12/1981).
Site de Philippe Meirieu : compte rendus d'ouvrages. Élisabeth Bautier et Patrick Rayou, professeurs en sciences de l’éducation à l’université Paris 8 et membres du laboratoire CIRCEFT-ESCOL, publient aux PUF, dans la collection « Éducation et société » dirigée par Agnès Van Zanten, un ouvrage qui, selon le projet de cette collection, constitue un « travail de synthèse qui aborde les enjeux sociaux de l’éducation scolaire et universitaire ».
L’importance de la thématique abordée, des apports décisifs d’Élisabeth Bautier et Patrick Rayou en sciences de l’éducation, la nature des thèses développées, en font, sans aucun doute, un « ouvrage de référence » et il faut en remercier les auteurs. Pour ma part, j’ai lu ce livre avec un très grand intérêt et je souhaite qu’il soit beaucoup lu et discuté.
J’ai souhaité m’engager dans le nécessaire débat qu’il appelle et que souhaitent les auteurs. 97 fr. ONZUS.fr - Observatoire National de la Politique de la Ville. L’Onzus s’attache aussi à l’observation des quartiers de la politique de la ville qui ne sont pas classé zus, retenus dans le cadre des contrats urbains de cohésion sociale (CUCS).
Les contrats urbains de cohésion sociale succèdent en mars 2006 aux contrats de ville et entrent en vigueur au début de l’année 2007. Passés entre l’Etat et les collectivités territoriales, ils engagent chacun des partenaires à mettre en œuvre des actions concertées pour améliorer la vie quotidienne des habitants dans les quartiers connaissant des difficultés. Ils sont élaborés à l’initiative conjointe du maire, ou du président de l’EPCI, et du préfet de département. Ils définissent un projet de développement pour chaque quartier et programment des actions précises dans cinq champs prioritaires : habitat et cadre de vie ; emploi et développement économique ; éducation ; citoyenneté et prévention de la délinquance ; santé. Le contrat s'articule autour de 3 axes : Au total :
Les causes sociales des inégalités à l’école. 11 mai 2004 - Dans un article de synthèse, Marie Duru-Bellat (sociologue, Université de Bourgogne et Iredu) analyse les causes des inégalités à l’école et envisage les moyens pour les réduire.
Pour elle, la réforme de l’école ne suffira pas si le contexte social demeure inégalitaire. Les sociétés démocratiques font face à la nécessité de justifier le contraste entre le principe d’égalité et la réalité des inégalités. Certaines inégalités sociales peuvent apparaître légitimes parce qu’elles semblent découler des seuls talents et efforts d’individus placés au départ dans des conditions d’égalité des chances. L’institution scolaire est précisément censée détecter les plus méritants et les promouvoir jusqu’aux meilleures places. La sociologie est sur ces questions relativement productive. I. 1. Denis Meuret : gouverner l'Ecole. Une comparaison France / Etats-Unis.
Comment parler de l’Ecole en France et aux Etat-Unis sans tomber ni dans la diabolisation ni dans la langue de bois ? Denis Meuret tente un exercice étonnant, souvent à la limite de l’urticant, mais qui pose une question lourde : à quel prix un système politique peut-il piloter efficacement une grande institution comme l’Ecole ?