Mémoires de mines - Le patrimoine immobilier des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais. Au milieu des années 1980, les Houillères du Nord-Pas-de-Calais sont une entreprise moribonde.
Elles sont cependant à la tête d'un patrimoine immobilier encore important, qui comprend notamment quelques 92 000 logements (1). Élément primordial du système paternaliste , ces logements (113 000 à leur effectif maximum à la fin des années 1960) sont de type architectural très divers. Ils constituent une part notable de l'habitat dans les communes minières (30% pour celles du Pas-de-Calais, jusqu'à 60 % dans certains cas). Toute la question est de savoir qu'en faire lorsque les puits ferment.
D'un côté, faute d'investissements récents, ces habitations ne sont plus guère adaptées aux normes modernes de l'habitat social (en matière d'équipement sanitaire en particulier). VIDÉO - Un haut fourneau, monument préféré des Français ? À Uckange, les habitants croient en leur chance. Le parc du haut fourneau U4 d'Uckange est en compétition avec 13 autres monuments de France pour devenir monument préféré des Français, dans l'émission de Stéphane Bern.
À deux jours de la clôture des votes dimanche 26 juillet, les Uckangeois croient en les chances de leur "cathédrale d'acier". Les mains sur les hanches, en marcel dans son jardin, Alain contemple le "monstre de métal", comme l'appelle le chanteur Bernard Lavilliers. Une cheminée, d'énormes conduites de gaz, qui découpent le ciel devant sa maison : "Ca représente la Lorraine, ça. Vous vous rendez compte ? On faisait de la fonte, en Lorraine". "Un monument de la classe ouvrière" L'ancien métallo a travaillé à l'U4 jusqu'à la fermeture, en 1991.
Ça représente la Lorraine, ça. Le parc du haut-fourneau d'Uckange, dans la vallée de la Fensch, est en compétition avec treize autres monuments en France pour devenir le monument préféré des Français dans l'émission de Stéphane Bern sur France 3. L'U4 a même son bar-PMU à Uckange. Le patrimoine industriel de l’U4 au service de la "Fensch vallée" Michaël Picon est Géomètre de formation, diplômé de l'ESGT et du CNAM.
Par goût pour la discipline et après un mémoire de recherche en Géographie de l'industrie, il est devenu doctorant en Géographie au laboratoire Loterr. Sa recherche porte actuellement sur le redéveloppement territorial des anciennes vallées sidérurgiques du Nord Lorrain appuyé par l'observation d'exemples ouest-européens. Pour The Conversation France, Michaël Picon aborde la question du patrimoine industriel comme levier culturel du développement territorial. Alors que les luttes sociales ne cessent de croître dans le pays, les vestiges des vieilles luttes ouvrières peuvent participer à la renaissance de nos territoires. En Lorraine, le célèbre U4 d’Uckange, l’ultime haut-fourneau de la vallée de la Fensch, est à la fois un patrimoine précieux, un site touristique et une œuvre d’art. Régénération de la conurbation sidérurgique du Val-de-Fensch (Moselle-France) 1 Nous retiendrons pour la notion de ville-usine la définition de S.
Edelblutte : « La ville-usine pe (...) 1Les communes des grands complexes industriels comme celles de la vallée de la Fensch en Moselle ont été très tôt transformées par des phénomènes d’urbanisation. À la découverte des territoires néo-industriels français. Bibliographie | citer cet article Malgré le processus de désindustrialisation à l’œuvre, l’industrie structure aujourd’hui encore nombre de territoires, tant socio-économiquement que spatialement.
La désindustrialisation, définie comme une baisse relative de la part de l’industrie aussi bien en termes de valeur ajoutée que d’emplois, correspond en effet davantage à une transformation de l’industrie qu’à sa disparition. Sa diffusion n’a pas été uniforme, ni temporellement, ni spatialement et, pour paraphraser les termes de Le Blanc (2012, p. 26), les formes, les lieux et les manifestations de l’industrie sont devenues plus variées et diffuses. En vue d’appréhender ce que sont les territoires industriels français aujourd’hui, il semble nécessaire de dépasser les représentations communes les assimilant aux régions de tradition industrielle, bien souvent caractérisées par une forte fragilité socio-économique. 1.
Reconversion industrielle ou redéveloppement territorial ? L'exemple de Thaon-les-Vosges, ancienne ville-usine textile lorraine. Bibliographie | citer cet article L’expression « reconversion industrielle » véhicule des représentations qui sont le plus souvent négatives, faites non seulement de paysages de friches industrielles et de villes plus ou moins fantômes, mais aussi et souvent d’échecs de politiques coûteuses impliquant un certain fatalisme.
En réalité, cela fait longtemps que la simple reconversion industrielle, qui désigne précisément le remplacement de l’activité industrielle disparue par une autre activité (industrielle ou non) s’est élargie vers un redéveloppement territorial, comme l'ont souligné les géographes (Donze, 2001 ; Daviet, 2006) depuis quelques années.
Cela signifie que la fin de l’industrie fordiste est plus que la simple fin d’une activité économique : c’est la transformation totale d’un système spatial, passant du système fordiste à un système mondialisé. 1. À l’origine : un système productif industriel paternaliste 1.1.Les composantes du système : de l’usine… à la ferme-modèle 1.2. 2. Energie de récupération : Béthune tente le coup du grisou. En 1990, quand l’extraction du charbon a été définitivement arrêtée dans le bassin minier du Pas-de-Calais, elle a laissé derrière elle «100 000 kilomètres de galerie souterraines et 100 000 emplois en moins.
C’est facile à retenir», dit Olivier Gacquerre, le maire de Béthune. Depuis plus d'une vingtaine d’années, donc, on ne retire plus de charbon du sous-sol mais le gaz de mine qui se dégageait lors de l’extraction, le célèbre grisou, est toujours là. A Béthune, première réalisation du genre en France, il va être récupéré et injecté dans le réseau de chaleur de la ville. Associé dans les esprits aux explosions mortelles de la mine et, par ailleurs, puissant acteur de l’effet de serre quand il s’évacue dans l’atmosphère, le gaz de mine va enfin devenir un produit vertueux.
Territoires industriels : pour un dialogue entre fonction économique, capital social et héritage matériel. L’État s’engage auprès de 124 territoires pour redynamiser l’industrie française. Le Premier ministre Édouard Philippe a dévoilé, lors du Conseil national de l’industrie, ce jeudi 22 novembre, les 124 territoires identifiés par la mission Territoires d’industrie qui vont bénéficier d’un accompagnement de l’État.
Lancée le 20 septembre dernier par le Gouvernement, cette mission – menée avec le soutien du CGET, qui consacre deux publications à ce secteur, et de la Direction générale des entreprises – a pour ambition d’accélérer le développement des territoires à forts enjeux industriels. Représentant 12,5 % des emplois en France (métrople et outre-mer), soit 3,3 millions d’actifs en 2014, et 260 000 entreprises, le secteur industriel est un pilier de l’activité économique.
En chiffres Les 124 territoires retenus représentent 30 % du territoire et 48% des emplois industriels, en France. 1,3 milliard d’euros pour accompagner le renouveau industriel local L’État a identifié quatre besoins des territoires pour accélérer de développement du secteur industriel. Fiche OT industrie. Lecture des paysages lorrains - Introduction. Pôle européen de développement de Longwy. L’Association transfrontalière de l’agglomération du pôle européen de Longwy a été créée afin de répondre aux mutations territoriales engendrées par la crise industrielle qui a frappé les bassins miniers lorrain, belge et luxembourgeois.
Les Etats français, belges et luxembourgeois ont signé un accord en 1985 destiné à implanter des emplois sur d’anciens sites industriels et permettant la création d’outils techniques de management territorial. Terres d'innovations. En juin 2017 s’ouvre à Paris, Station F, le plus grand incubateur de start-up au monde réutilisant les 34 000 m2 d’un site symbolique et historique, la halle Freyssinet. Véritable cathédrale high-tech, Station F symbolise le bouillonnement créatif qui secoue la région dans tous les domaines – numérique, écologique, industriel, scientifique… –, du coeur de Paris aux territoires ruraux, en passant par la petite couronne. L’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) et l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de l’Île-de-France (IAU) ont choisi d’associer leurs compétences pour explorer cette transformation et saisir les spécificités des dynamiques en cours.
Notre premier constat concerne le terreau fertile de l’innovation enraciné dans une longue histoire industrielle, de savoir-faire artisanaux et de recherche scientifique et technique. À vous maintenant d’explorer les différentes facettes qui composent notre écosystème d’innovation.