Les 80 ans de la Retirada : quand un demi-million de réfugiés espagnols arrivait en France. Publié le : 09/02/2019 - 14:51Modifié le : 14/02/2019 - 09:58 Il y a 80 ans, près d'un demi-million d'Espagnols passaient la frontière après la chute de Barcelone, tombée aux mains du général Franco.
À leur arrivée, ces réfugiés ont été parqués dans des camps de fortune. Une mémoire douloureuse, mais qui revit. Le 26 janvier 1939, Barcelone passe sous le contrôle du général Franco. Des milliers de républicains espagnols fuient la Catalogne et se dirigent vers la frontière. 80 ans après, ce qu'il reste de la Retirada, l'exil des républicains espagnols. En février 1939, une « avalanche » de républicains espagnols passait les Pyrénées pour fuir les troupes franquistes.
Ils ont fait de Toulouse leur capitale de l’exil. 80 ans après, la ville ne serait pas la même sans la Retirada. « Un jour, j’ai pris la navette électrique du centre-ville. Et je me suis rapidement aperçu que sur la dizaine de gens qui se trouvaient là, les trois-quarts parlaient espagnol ». A travers cette anecdote, José Martinez Cobo illustre que Nougaro n’est pas tombé dans le cliché en faisant pousser la corne de l’Espagne jusqu’à Toulouse. Le cardiologue avait cinq ans et demi en février 1939 quand il a fui la dictature franquiste avec près de 470.000 républicains espagnols. Max Aub et l'exil républicain espagnol. Les 80 ans de l'exil républicain seront commémorés tout au long de l'année 2019.
Aussi l'Institut Cervantes propose dès le mois de janvier exposition, livres, film et représentation théâtrale consacrés à Max Aub. Romancier, poète, nouvelliste, essayiste, critique, historien, ami de Lorca, Picasso, Dali, l'artiste a eu une vie conditionnée de manière décisive et irréversible pas la guerre civile et l'exil. Le peintre Joan Jordà raconte sa Retirada. «On me dit souvent que je suis le peintre de la Retirada et des bombardements.
C'est normal, cet épisode a marqué mon enfance.» Paco Ibañez : « Une blessure qui ne se refermera jamais » L'essentiel Le chanteur guitariste espagnol contraint par la guerre civile à s'exiler au pays basque puis à Perpignan, se produira ce soir au Conseil Départemental pour une soirée hommage à l'exil des Républicains espagnols.
Figure de la contestation franquiste et antidictatoriale internationale, marqué par l'exil de sa famille et la guerre d'Espagne, le poète Paco Ibáñez chantera ce vendredi soir au Pavillon République du Conseil départemental pour rendre hommage à l'exil des Républicains espagnols. Rencontre avant concert forcément émouvante et pleine d'énergie… L'heure est à la célébration de l'exil espagnol, un moment qui vous touche particulièrement… Ça me touche depuis que ça a eu lieu jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à demain et pour toujours. Votre voix est toujours impressionnante et pleine de conviction… Ah oui ! Les enfants de la Retirada installés à Toulouse témoignent. C'était il y a 80 ans et Toulouse n'a rien oublié de la Retirada.
Au début de l'année 1939, l’arrivée des troupes du dictateur Franco (soutenu par Hitler et Mussolini) dans Barcelone contraint près de 500 000 Espagnols à l’exode. A pied, en camion, avec quelques affaires, ces républicains et leurs familles traversent la frontière françaises en passant par les cols enneigés des Pyrénées pour éviter la répression.
Beaucoup seront parqués dans des camps, notamment Au Vernet en Ariège ou au Récébédou, à Portet-sur-Garonne, près de Toulouse. "Ils ont mis son corps dans une valise" Mémoires d'immigrations - La Retirada, février 1939 : Sur les chemins de l'exil. Retirada : guide des sources et grande collecte. En février 1939, de très nombreux républicains espagnols franchissent les Pyrénées, fuyant le franquisme.
Une partie d'entre eux est restée en France, particulièrement dans le Sud-Ouest. Espagnols en Haute-Garonne : guide des sources. À Montauban, la mémoire du dernier Président de la République espagnole. De sa fenêtre au premier étage de l'hôtel du Midi, Manuel Azaña ne voit plus que l'ordre noir se resserrant autour de lui.
Les agents de Franco le traquent jusqu'ici, à Montauban. Malade, le dernier président de la IIe République espagnole ne doit sa sécurité qu'à la garde rapprochée offerte par le Mexique, ultime et indéfectible allié. Et il sent ses dernières forces l'abandonner. Automne 1940 : en moins de 18 mois cette France en laquelle il voyait une «seconde patrie» est devenue la gueule du loup. Vertigineuse chute vers l'abîme depuis ce dimanche 5 février 1939 où il a passé la frontière… Un trésor porté à dos d'hommes… Pour les 80 ans de la Retirada, zoom sur le symbole de la République espagnole.
Plus que toute autre région, Midi-Pyrénées fut durablement marquée par la guerre d’Espagne.
Car si Toulouse fut proclamée « capitale de l’exil républicain espagnol » à l’occasion des 70 ans de la Retirada en 2009, c’est à Montauban (Tarn-et-Garonne) que repose le corps de Manuel Azaña, l’un des plus fidèles porteurs de cet idéal démocratique, dernier président de cette Seconde République achevée par les coups de boutoir du général Franco et des Phalangistes. LIRE AUSSI : La Retirada a 80 ans : comment la Haute-Garonne rend hommage aux réfugiés de l’Exil républicain espagnol Intellectuel sans concession « À l’époque, il a souvent été traité de défaitiste.
Mais c’est en réalité un intellectuel rigoureux et sans concession », explique Jean-Pierre Amalric, professeur émérite d’histoire contemporaine de l’université Toulouse Jean-Jaurès et président de l’association « Présence de Manuel Azaña ». Retirada : Toulouse rend hommage à l’exil républicain espagnol. L’année 2019 marque le 80e anniversaire de la Retirada, l’exil des Républicains espagnols qui ont fui le régime de Franco.
La Haute-Garonne leur rend hommage au travers de sa saison culturelle estivale. En 1939, le général Franco impose une dictature en Espagne. Un demi-million de citoyens fuient le régime et le pays pour se réfugier en France. Toulouse devient rapidement un carrefour incontournable pour ces exilés, au point que la Ville rose reste encore marquée aujourd’hui par ce passé commun avec les Républicains espagnols.
Retirada : « Il faut saluer l'héroïsme de Gilberto Bosques » Gérard Malgat, docteur en langue et civilisations espagnoles, tient une conférence ce vendredi 7 juin afin de permettre au grand public de mieux connaître l'action du consul mexicain dans le soutien des réfugiés républicains espagnols pendant la guerre. Un entretien et une conférence pour remettre la mémoire sur de bons rails. Pourquoi avoir choisi la figure de Gilberto Bosques, consul à Marseille pendant l'occupation?
Il faut saluer le travail de Gilberto Bosques- Saldívar et du Mexique, qui sont venus en aide au demi-million de réfugiés espagnols républicains qui ont fui le franquisme. Ils font parti de ceux qui ont su offrir pendant 4 ans un soutien économique et matériel, pendant qu'en France ces réfugiés étaient parqués dans des “camps de concentration”, comme ils étaient nommés officiellement à l'époque. Dans un plus grand ensemble en fournissant des visas mexicains à tous les «indésirables» persécutés par le Régime de Pétain ils ont permis de sauver un grand nombre de vies.
Quel groupe révolutionnaire a fait trembler Toulouse ? Au début de l’année 1974, une poignée d’anarchistes et révolutionnaires de Toulouse et d’ailleurs s’organisent pour lutter contre la répression franquiste. Une page méconnue de l’histoire de la ville qui lui doit en partie sa tradition militante. L’histoire débute en septembre 1973, de l’autre côté des Pyrénées. Lors d’une fusillade dans les rues de Barcelone, plusieurs militants du Mouvement ibérique de libération (Mil) sont arrêtés, dont Salvador Puig Antich, qui sera exécuté le 2 mai 1974 par strangulation.
Parvenant à s’enfuir, un certain Jean-Marc Rouillan et sa compagne rentrent chez eux, à Toulouse, et se dirigent vers l’Imprimerie 34, rue des Blanchers, pour organiser un mouvement de solidarité. « Les Gari sont issus de la rencontre entre des militants du Mil, de groupes autonomes et de révolutionnaires espagnols proches des organisations anarchistes », raconte Nicolas Réglat, fils du fondateur de l’Imprimerie 34 et auteur du film ‘’¡ G.A.R.I !’’ , sorti en 2013. Retirada, l’exil des Républicains espagnols à Toulouse. "C'était ça ou la mort" : le jour où Henri et sa famille ont fui l'Espagne de Franco pour Toulouse. L'essentiel Plus de 80 ans après la Retirada, l'exil des Républicains espagnols après la victoire de Franco, Henri Tapia-Herreros, 82 ans, raconte le jour où sa famille a fui Barcelone en février 1939. Ce fils de réfugiés installé aujourd'hui près de Toulouse n'avait que 3 mois à l'époque. Mais le souvenir de ce jour lui a été transmis par son père, Enrique Tapia Jimenez, éminent photographe de l'exil espagnol.
"Cela a été un déchirement pour tous les réfugiés espagnols, mais c'était ça ou la mort... pour certains. " Henri Tapia-Herreros, 82 ans, avait trois mois quand ses parents lui ont fait traverser la frontière espagnole au Perthus (Pyrénées-Orientales) en février 1939. Une exposition gratuite sur l'exil des Républicains espagnols à Toulouse. Il ne vous reste plus que quelques jours pour en profiter. « 4 regards sur l’exil espagnol » est le nom de l’exposition consacrée à la Retirada dans le jardin Raymond VI à Toulouse, dans le quartier Saint-Cyprien. Elle est organisée par les Archives municipales de Toulouse qui ont souhaité mettre en lumière quatre regards de photographes sur l’exil des Républicains espagnols. Ces photographies sont exposées depuis le 9 septembre. L’exposition prend fin le 15 novembre. Photographie : l'hommage à l'exil et aux Républicains.
Exposition « Picasso et l'exil » Hommage à l'exil républicain à l'Institut Cervantes. La Retirada a 80 ans : comment la Haute-Garonne rend hommage aux réfugiés de l’Exil républicain espagnol. Retirada : colloque pour les 80 ans. Pedro Sánchez, président du gouvernement espagnol : « Nous devons leur demander pardon… » Lorsqu'il a voulu ce voyage, Pedro Sánchez était encore à la tête d'un gouvernement fragile, (84 sièges sur 350 pour le PSOE), mais qui tentait de sortir l'Espagne de la voie sans issue dans laquelle l'avait enferré le gouvernement de Mariano Rajoy, chef d'un Parti populaire antisocial et qui cherchait en Catalogne une diversion aux multiples scandales de corruption qui cernaient son camp. Mis en minorité le 14 février dernier sur son budget, hier, c'est en président d'un gouvernement d'«affaires courantes» ayant appelé des élections pour le 28 avril prochain qu'il est venu commémorer la Retirada.
Un passé qui parle beaucoup au présent, pour Pedro Sánchez, ainsi qu'on le lira dans cette interview. Président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez. Le département au Festival des créations télévisuelles de Luchon. Articles, Culture, Une 06 février 2019 Le département partenaire du Festival des créations télévisuelles de LuchonCfestivaldeluchon.tvcdr. Toulouse, l’espagnole. Disparition de Joan Jordà, peintre de la retirada espagnole. Décès du peintre toulousain Joan Jordà, une œuvre marquée au fer rouge. Joan Jordà, le peintre et sculpteur de la Retirada espagnole, est mort. Par David Saint-SerninPublié le 29 Nov 20 à 16:16 « J’ai entassé des toiles pour essayer de parler de tout ce vécu. (…) En somme, je cherche à faire une peinture tragique, mais qui ne soit pas triste.
Je voudrais que celui qui la regarde, s’y retrouve, même si le mécanisme de ma pensée débouche toujours sur un sentiment d’absurdité… » « Josep » : le dessin pour arme, au cœur de la Retirada, cette honte française. Par Rédaction de ToulousePublié le 12 Oct 20 à 20:32 Février 1939. Barcelone tombe face aux armées franquistes. Immédiatement près de 500 000 catalans fuient vers l’étranger et plus particulièrement vers la France. A vrai dire et malgré un hiver cette année-là rigoureux ils n’ont guère que les Pyrénées à franchir.