Catégorie:Peuple grec. Esclaves. Etrangers. Ulysse et Achille à la cour de LycomèdeJean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) Ulysse et Achille à la cour de Lycomède, 1854 Valenciennes-Musée des Beaux-Arts © Photos12.com - Oasis Les cités grecques sont confrontées en permanence à l'autre, à celui qui n'appartient pas à la cité, l'étranger (xénos).
Mais l'autarcie n'existe pas et les contacts sont constants, les Grecs bougent. Ils sont marins, commerçants et les raisons de voyager sont nombreuses, en particulier les raisons religieuses : consultation d'oracles, concours panhelléniques, pèlerinages, etc. Le contact est donc permanent avec l'autre et la question de l'étranger est importante. Les pratiques cultuelles et culturelles sont communes entre Grecs, et la conscience d'appartenir à un même peuple est réelle. Il convient d'accueillir l'étranger de passage, lui offrir le gîte et le couvert. Les cités ont ressenti la nécessité de mettre au point une institution permettant cet accueil de l'étranger de passage : la proxénie. Femmes. L'image traditionnelle de la femme L'image traditionnelle de la femme en Grèce est celle d'une recluse dans le gynécée, vouée aux travaux domestiques, la maîtresse de la maison, (oikos), celle que l'on représente perpétuellement avec son métier à tisser.
Ses attributs sont le panier à laine, la quenouille et le miroir. C'est notamment ainsi que de nombreuses femmes apparaissent sur les vases et les stèles funéraires. Cette vision doit cependant être interprétée avec un certain recul : elle reflète un idéal et pas nécessairement la réalité vécue par les femmes. Certes, en Grèce, les femmes restent d'éternelles mineures. Elles sont constamment sous l'emprise d'un tuteur, le kyrios, qu'il s'agisse de leur père, de leur mari, de leur oncle, de leur frère ou encore de leur fils. C'est surtout à travers le cas de la femme athénienne "citoyenne" du 5 e siècle avant J. Puis vient le temps du mariage ; celui-ci est un acte fondamental, surtout depuis la loi de Périclès de 451 av. Citoyens et non citoyens. Les citoyens sont des hommes libres, adultes, propriétaires de la terre, détenteurs des droits politiques, ce qui signifie qu'ils participent à la vie commune.
Cette participation s'exerce dans les domaines politique, militaire et religieux. Les femmes sont exclues des deux premiers plans ; en revanche elles participent pleinement à la vie religieuse. Appartenir à la communauté des citoyens exige de répondre à plusieurs critères. Et les critères économiques ne sont pas primordiaux : ainsi la propriété foncière n'est pas une condition pour être citoyen, mais il faut être citoyen pour être propriétaire. On perçoit ainsi le fossé qui peut exister entre celui qui doit exploiter quelques hectares de terre caillouteuse et le grand propriétaire qui utilise de nombreux esclaves. A sa naissance, le nouveau-né est présenté publiquement et inscrit sur le registre du dème. Le devoir premier du citoyen est, bien sûr, de défendre la cité comme soldat. Aussi la hiérarchie sociale est très complexe.