Vous avez l'impression de ne plus arriver à lire des livres? C'est un syndrome courant. Temps de lecture: 13 min Slate étant un magazine en ligne, vous êtes très probablement en train de lire ce texte sur un écran.
Il est même probable que vous le lisiez plutôt le matin qu’en soirée. Vous êtes peut-être au travail, à la recherche d’une simple information plutôt que d’une longue expérience contemplative. Vous avez sans doute d’autres onglets ouverts… et vous allez zapper sur l’un d’eux si je vous ennuie. Vos yeux sont peut-être un peu fatigués par le scintillement de l’écran ou il leur a fallu un certain temps pour s’adapter à la police employée par Slate, qui diffère légèrement de celle du site où vous vous trouviez auparavant. D’abord agacé par cette espèce de frime maquillée en aveu d’échec («J’étais précoce, tu vois, et je reste profondément intellectuel» ou «Je me sens oppressé par ma participation active à la conversation culturelle»), vous vous rendez ensuite compte que vous semblez souffrir des mêmes symptômes. L’insécurité du lecteur. « Plus vous lisez en diagonale, plus votre cerveau réclame de la rapidité »
Il y a dix ans, en 2007, Maryanne Wolf, chercheuse en neurosciences cognitives, dressait avec Proust et le Calamar, traduit en 13 langues dont le français en 2015, un premier constat : les nouvelles technologies ont profondément modifié notre façon de lire, et par conséquent, celle dont nous pensons. Dix ans plus tard, la directrice du Center for Dyslexia, Diverse Learners, and Social Justice de l'université UCLA s’attaque au futur de nos cerveaux-lecteurs, avec une préoccupation non dénuée d’inquiétude, au coeur de son nouveau livre Reader, come home : the reading brain in a digital world (Harpers Collins, août 2018) : comment préserver la pensée critique, l’empathie et la réflexion, alors que nos cerveaux sont de moins en moins entraînés à la « lecture profonde », c'est à dire ralentie, entière, éloignée des distractions numériques, et que bon nombre d’entre nous assurent avoir des difficultés à « lire comme avant » ?
Usbeketrica. Pourquoi les livres papier n’ont-ils pas disparu ? À l’heure du tout numérique, la résistance du livre sous sa forme imprimée peut surprendre.
Pourtant cette persistance de l’écrit sur du papier s’explique. Quand on parle de livre, encore faut-il préciser de quel type de livre. Longtemps principal vecteur de la connaissance, le livre a depuis longtemps perdu ce statut face aux revues scientifiques, très largement dématérialisées aujourd’hui. Les livres scientifiques sont toujours présents néanmoins et les deux formats imprimé et ebook coexistent. Lire sur papier, lire sur écran : en quoi est-ce différent ? Les écrans de téléphones mobiles, de tablettes et d’ordinateurs envahissent notre quotidien, et voilà dictionnaires, fiches de cours ou même classiques de la littérature à portée de clic.
Lecture numérique en hausse pour 72 % des Français. Les Français sont de plus en plus nombreux à accéder à la lecture par la voie numérique.
Selon une étude menée auprès de 16 058 personnes par le service de lecture en ligne Youboox, 72 % des personnes interrogées déclarent lire "de plus en plus" de contenus numériques (livres, magazines, journaux...). On note au passage un écart de huit points entre les hommes (76 %) adeptes de ce type de lecture et les femmes (68 %). A la question de savoir si l'accès aux livres numériques doit être payant ou gratuit, il se trouve une faible majorité (53 %) favorable au paiement (28 % à l'acte, 25 % sur abonnement) et une très forte minorité (47 %) qui réclame la gratuité ! Entre 2 et 5 euros par mois Quant à l'accès aux contenus numériques, il souffre encore d'un manque de clarté. 53 % des personnes interrogées éprouvent des difficultés "à trouver facilement des lectures" parmi les offres proposées par les bibliothèques, les librairies et les kiosques. Comment la lecture enrichit l’éducation des enfants. Pour les amoureux des livres, il peut sembler évident de partager des histoires avec leurs enfants.
Pourquoi ne leur transmettraient-ils pas leur amour des lettres ? Cependant, les chercheurs ont montré qu’il y a les bénéfices de cette activité ne se résument pas à la création d’un lien mais vont bien au-delà, tant du point de vue de l’adulte que de celui de l’enfant. De nombreuses études ont été menées concernant l’intérêt pour les enfants de participer chez eux à des activités autour de la lecture.
Une grande partie d’entre elles se focalise sur la petite enfance et la manière dont ce bain littéraire contribue à développer les compétences de base de compréhension et d’expression. Le partage de lectures dès le plus jeune âge stimule le développement du langage et l’apprentissage de la lecture, par exemple. Mais cet environnement familial ne perd pas d’importance une fois que les enfants ont appris à lire.
Ouvrir de nouveaux horizons Renforcer la confiance en soi Étendre leur vocabulaire.