La liberté d’expression : a-t-on le droit de tout dire ? « On ne peut plus rien dire » (écrire ou publier) en France.
C’est une affirmation devenue récurrente ces dernières années. On ne compte plus les polémiques où des protagonistes de tous bords se renvoient au visage, la figure du bien-pensant ou du censeur. Le principe fondamental de la liberté d’expression (voir notre article) est, depuis quelques années, régulièrement sujet à interprétation. Pour y voir clair sur ce qu’on peut ou ne pas dire, voici un rappel du droit. Insultes, outrages et diffamation La loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse sanctionne les propos écrits ou oraux tenus dans un cadre public. L’injure est une « expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait ». À l’origine la loi de 1881 définissait aussi le délit « d’outrage aux bonnes mœurs et à la décence publique ».
Les sanctions Les sanctions sont définies dans le Code pénal et différemment selon que ces délits soient commis dans la sphère privée ou publique. Qu’est-ce que la liberté d’opinion ? La liberté d’opinion a été affirmée solennellement dès la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789.
Elle signifie que toute personne est libre de penser comme elle l’entend, d’affirmer des opinions contraires à celle de la majorité, de les exprimer. La Déclaration précise d’ailleurs que cette liberté d’opinion s’étend à la liberté religieuse, chacun étant libre d’adopter la religion de son choix ou de n’en adopter aucune. Cette affirmation solennelle n’a pas empêché des atteintes à cette liberté (ex : sous la Restauration ou le régime de Vichy). Liberté d'expression dans le monde.
Contre la surveillance illégale Les révélations d’Edward Snowden, en juin 2013, ont permis au monde de découvrir l’ampleur des programmes de surveillance de masse des communications des États-Unis et du Royaume-Uni. Malgré le scandale provoqué, les techniques de surveillance illégale, qu’elles soient de masse ou ciblées, sont de plus en plus utilisées par des États et des entreprises pour espionner et intimider les voix qu’elles jugent contraires à leurs intérêts. Ces technologies de surveillance, sans contrôle suffisant, rendent de plus en plus illusoire le droit à la vie privée dans de nombreuses régions du monde. Elles font aussi peser une véritable épée de Damoclès sur les capacités d’expression et d’organisation des sociétés civiles, engendrant peur, autocensure, campagnes de harcèlement et de dénigrement. Ce que demande Amnesty International Les gouvernements doivent faire respecter le droit de s’exprimer ou de s’associer librement.
La liberté d'expression et ses limites. Chaque année, le Théâtre de la Ville organise une soirée amusante.
Une dizaine d’habitants monte sur scène pour faire tour à tour le portrait d’un voisin. La soirée s’appelle « En toute liberté » et le journal local reprend chaque année les meilleurs portraits. On a le droit de parler des défauts de ses voisins, de les exagérer et d’en rigoler. Mais cette année, la soirée a mal tourné. Un habitant a fait un portrait carrément raciste. Réalisateur : Mathieu Decarli & Olivier Marquézy Nom de l'auteur : Bruno Duvic Producteur : LA GENERALE DE PRODUCTION; FRANCE TELEVISIONS; RADIO FRANCE; CANOPE; LE CLEMI; Avec le soutien de du ministère l'éducation nationale - Direction du numérique pour l'éducation; Avec le soutien du collectif Enjeux e-médias Année de copyright : 2015.
Jedessine LiberteExpression(1) Liberté d'expression - France Culture. Favoriser la liberté d'expression. Aller au contenu principal Social Media Favoriser la liberté d'expression En tant qu’organisme des Nations Unies avec un mandat spécifique de promouvoir « la libre circulation des idées par le mot et par l’image », l’UNESCO vise à favoriser la mise en place de médias libres, indépendants et pluralistes sous formes imprimées, diffusées ou en ligne. Ainsi, le développement des médias encourage la liberté d’expression et contribue au renforcement de la paix, du développement durable, des droits de l’homme et de la lutte contre la pauvreté. En savoir plus Les médias sont-ils capturés ? Actualités mockup_report_2.png Le Conseil du PIDC salue le premier rapport mondial de l’UNESCO sur l’accès public à l’information More news Événements 01 Mars 2021 - Paris, France Le rôle du judiciaire dans la lutte contre l'impunité des crimes commis contre des journalistes - Les bonnes pratiques Publications wtr_cover_fr.jpg Tendances mondiales en matière de... youth_and_violent_extremism.png pages_de_261841f.jpg plus...
Décryptage : C'est quoi la liberté d'expression ? En France, la liberté d'expression est gravée dans la loi depuis 1789.
C'est l'article 11 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. "La liberté d'expression, c'était une valeur bien avant d'être une loi dans le droit français, du coup il faut remonter jusqu'aux Lumières pour savoir ce qu'est la liberté d'expression et c'était un concept qui a été créé à partir de la censure. La liberté d'expression est souvent attaquée en tant que valeur et pas en tant que loi", explique Anna Gvelesiani, doctorante et auteur d'une thèse sur la liberté de la presse et d'expression. Sur le territoire français, le blasphème a été aboli en 1881. Ce qui n'est pas le cas en Espagne, en Finlande, en Italie, en Irlande… "Ça reste par exemple le cas pour l'Allemagne où le droit au blasphème n'existe pas du tout et c'est même interdit en Allemagne de blasphémer", précise Anna Gvelesiani.