1er sept 2016, Nuit debout repart du bon pied, entre détermination et interrogations. Place de la République (Paris), reportage Il y avait comme un petit air de déjà vu, mercredi 31 août à 18 h 30, sur la place de la République à Paris.
Au micro, une militante aux longs cheveux poivre et sel présente son association sous le regard d’un public nombreux, jeune et attentif. De sous la bâche bleue de la commission Ecologie debout s’échappent des commentaires mi-réjouis, mi-sceptiques concernant un possible abandon du Tafta. La Nuit debout : de plus en plus de monde pour inventer la démocratie. Paris, reportage L’occupation de la place a été lancée à la suite de la manifestation contre la loi Travail -la loi El Kohmri.
Malgré la pluie, ce soir là, près de 4.000 manifestants sont restés réunis pour la première « Nuit Debout ». Certains dorment sur place. Nuit debout : " Nous sommes en train de faire quelque chose. D’essayer, au moins. Essayer encore, rater encore, rater mieux." LE MONDE IDEES | • Mis à jour le | Par Violaine Morin « A demain dans la rue, et à la Nuit debout !
» Le 30 mars, veille du premier rassemblement sur la place de la République, à Paris, l’appel de Frédéric Lordon est accueilli par un tonnerre d’applaudissements dans l’amphi de l’université Paris-I-Tolbiac. A Lyon, une Nuit debout est improvisée sous un pont. Nuit Debout Grenoble. Nuit Debout est un rassemblement de citoyens indépendants regroupés au départ, autour de la lutte contre la loi El Khomri.
Ouvriers, mal-logés, salariés, étudiants, syndicalistes, intellos, zadistes, précaires et simples citoyens, nous nous sommes retrouvés pour échanger et construire. Nous prônons la désobéissance civile non-violente. La Nuit debout contre le Panama partout. LE MONDE | • Mis à jour le | Par David Graeber (Anthropologue, est professeur à la London School of Economics) Par David Graeber, anthropologue et professeur à la London School of Economics La récente actualité, avec d’une part la révélation des « Panama papers » et d’autre part l’émergence du mouvement Nuit debout, à Paris et dans d’autres villes françaises, traduit la lutte entre deux formes de solidarité, deux cultures mondiales – la première déjà bien trop développée, l’autre encore naissante.
La première est la solidarité des riches et des puissants ou, plus précisément, de ceux dont la richesse est fondée sur la puissance ; la seconde exprime l’apparition de nouvelles formes de démocratie révolutionnaire qui, de plus en plus, prennent une dimension planétaire. L’une et l’autre créent pour survivre des espaces extérieurs à la structure formelle de l’Etat. « Il faut amener la Nuit debout dans les banlieues et non l’inverse » LE MONDE | • Mis à jour le | Par Elvire Camus C’est une des petites dernières du mouvement Nuit debout : la commission banlieue.
Elle est née le 10 avril, croit se souvenir Fahima Laidoudi, « à force d’en parler dans les AG ». Où va la Nuit debout ? Deux semaines après avoir pris ses quartiers sur la place de la République, à Paris, Nuit debout s’est installé dans le paysage.
Si le mouvement né le 31 mars s’est d’abord appuyé sur la mobilisation contre le projet de loi El Khomri, il a rapidement débordé ce cadre. Cinq ans après les expériences d’Occupy Wall Street aux Etats-Unis ou du 15-Mai (15-M) en Espagne, l’Hexagone assiste-t-il à la naissance des « indignés » français ? Le mouvement doit-il trouver un débouché politique pour assurer son avenir ? Nuit debout : la grève générale en débat. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Anna Villechenon La proposition a été accueillie par un tonnerre d’applaudissements.
Si le mot était régulièrement scandé depuis le début de Nuit debout, le 31 mars, il a trouvé un réel écho samedi soir place de la République à Paris, lorsque l’économiste Frédéric Lordon, figure marquante du mouvement, a proposé de faire la « grève générale ». Derrière cette formule, des références à des victoires sociétales obtenues il y a des décennies. Et l’espoir de faire revivre cet esprit pour renverser « la loi [El Khomri], mais aussi [le] “monde El Khomri” ». La désobéissance civile est parmi nous. Cantine, infirmerie, bibliothèque… Nuit debout partage les communs. À Paris, reportage Depuis le jeudi 31 mars, Nuit debout se tient place de la République.
Chaque jour, des centaines de personnes s’y retrouvent pour discuter des possibilités de remplacer le système social et économique actuel. L’organisation est devenue un outil majeur du bon déroulement du mouvement. Au fur et à mesure, différents pôles se sont installés : infirmerie, cantine, accueil… Pour chacun d’eux, matériel et savoirs sont mis en commun par les occupants de la place. Nuit debout : pour la droite, la « chienlit » s’installe à Paris. Ben voyons ! LE MONDE | • Mis à jour le | Par Matthieu Goar Depuis le début des rassemblements Nuit debout, la plupart des personnalités du parti Les Républicains (LR) ont demandé l’évacuation des places.
Lundi 18 avril, après un week-end marqué par 21 interpellations dans la nuit de vendredi à samedi mais aussi par des assemblées générales beaucoup plus calmes, Brigitte Kuster, porte-parole du parti, a remis une nouvelle fois la pression sur l’exécutif lors du point presse du parti : « Ce qu’il se passe est tout simplement inadmissible. (…) Nous sommes dans un état d’urgence, nous avons des difficultés à faire surveiller nos crèches, nos écoles et des policiers sont pourtant mobilisés place de la République. »
Condescendance, mépris à l'égard des citoyens. Le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, en réunion électorale à Nice, mardi 26 avril, s’en est pris aux participants de Nuit debout, en particulier à la branche parisienne du mouvement qui a investi la place de la République : « Nous ne pouvons pas accepter que des gens qui n’ont rien dans le cerveau viennent sur la place de la République donner des leçons à la démocratie française. » Présent pour soutenir la candidate LR Marine Brenier, qui se présente les 22 et 29 mai à une élection législative partielle dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, l’ancien chef de l’Etat a prévenu que « la situation du pays est bien plus grave que ce que l’on dit ». « Il y a des jeunes Français éduqués en France qui en sont venus à haïr la France, il y a l’état d’urgence, il y a des casseurs tous les soirs place de la République.
On incendie, on brûle, on bafoue l’autorité de l’Etat. » Appels à l’évacuation des places. « Ne croyons pas que Nuit debout n’aura pas de conséquences » LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Patrick Roger Enseignant en sociologie à Paris-I Panthéon-Sorbonne, Christophe Aguiton, l’un des fondateurs de SUD en 1988 et de l’association altermondialiste Attac, est reconnu comme un des spécialistes des mouvements sociaux. Le mouvement syndical et les animateurs de Nuit debout semblent vouloir amorcer un rapprochement. Est-ce qu’ils peuvent converger ou sont-ils condamnés à s’observer sans se comprendre ? Il y a deux différences importantes.
Le mouvement Nuit debout suspendu à son processus de vote. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Violaine Morin et Camille Bordenet La commission Démocratie s’est donné rendez-vous à 16 heures, place de la République à Paris, mercredi 20 avril. Sous un grand soleil, les militants se retrouvent pour discuter de la construction des « outils démocratiques » de Nuit debout. Et ce n’est pas tâche aisée : avant même de lancer la réunion, le rappel de l’ordre du jour provoque déjà des débats.
Doit-on prendre le temps de tout réexpliquer aux « nouveaux » qui n’étaient pas là la veille ? « Cela me paraît très compliqué, cette discussion… », soupire déjà un participant. « Nuit debout peut être porteur d’une transformation sociale de grande ampleur » Par Collectif Les crises ouvrent le champ des possibles, et celle qui a commencé en 2007 avec l’effondrement du marché des subprimes ne déroge pas à la règle.
Les forces politiques qui soutenaient l’ancien monde sont en voie de décomposition, à commencer par la social-démocratie, qui a franchi depuis 2012 une étape supplémentaire dans son long processus d’accommodement avec l’ordre existant. En face d’elles, le Front national détourne à son profit une partie de la colère sociale en jouant d’une posture prétendument antisystème, alors même qu’il n’en remet rien en cause, et surtout pas la loi du marché. C’est dans ce contexte qu’est né Nuit debout, qui célèbre ces jours-ci son premier mois d’existence.
La France n’est pas en reste. Depuis un mois, gauche et droite se divisent sur Nuit debout. Le 1er mai, Nuit debout fêtera son premier mois d’existence. Au départ attentistes face à ce mouvement multiforme et sans revendication qui a investi la place de la République à Paris, les partis ont très vite adopté des lignes claires. Si la gauche, dans son ensemble, s’est positionnée sur une forme de soutien non intrusif, la droite s’est employée à dénoncer la mansuétude du gouvernement face à ce qu’elle juge être une « occupation ». Nuit debout à Nice : « La Côte d’Azur, c’est pas que des riches retraités ! » A Nice, la #NuitDebout prend sa place - Ressources Magazine. Nuit debout appelle à une journée de mobilisation internationale le 15 mai. A Toulouse et dans la région, Nuit debout phosphore encore. Nuit debout: on n’a pas de télés, mais on a notre JT. «Nuit debout» tente de s'internationaliser. A Paris, Nuit debout planche aussi sur l'éducation.
« Nuit Debout, ça existe encore ? »