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Négociations climatiques

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L’excès d’inégalité nuit à la coopération. Une course de lenteur pour sauver la Terre. Kimberly Walker/Sirius / robertharding / Photononstopding / Photononstop D’une voix grave et posée, elle sermonne les puissants. « Les parents devraient pouvoir réconforter leurs enfants en leur disant : “Tout va bien se passer, ce n’est pas la fin du monde, et nous faisons du mieux que nous pouvons.”

Une course de lenteur pour sauver la Terre

Mais je ne pense pas que vous ­puissiez encore nous dire ça », s’indigne une jeune fille face à une centaine de dirigeants, les exhortant à agir pour préserver l’environnement. Cette jeune fille n’est pas Greta ­Thunberg mais Severn Cullis-Suzuki, invitée à parler à la tribune du Sommet de la Terre de Rio, en 1992. Entre cette jeune Canadienne, alors âgée de 12 ans, et sa cadette, la Suédoise de 16 ans qui a lancé un mouvement international de grèves scolaires pour le climat il y a un an, et qui a tancé les chefs d’Etat à l’ONU en septembre, vingt-sept années se sont écoulées. Les négociateurs vont arriver dans la capitale espagnole avec deux mandats. A la COP21, un compromis guidé par la « justice climatique » L’accord de Paris affiche des objectifs ambitieux, mais les engagements des Etats devront être revus à la hausse. « Le meilleur équilibre possible. » Ainsi le président de la COP21, Laurent Fabius, a-t-il qualifié l’« accord de Paris » – c’est son nom officiel – adopté, samedi 12 décembre, par les 195 pays membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

A la COP21, un compromis guidé par la « justice climatique »

Il s’agit, de fait, d’un compromis porté par le principe de la « justice climatique ». C’est-à-dire par la reconnaissance que les pays du Nord et ceux du Sud ont des « responsabilités communes mais différenciées » dans le changement climatique, et que leurs « capacités respectives » à y faire face sont inégales. COP21 : les détails de l'accord. L'accord de Paris ce 12 décembre pourra-t-il changer l'avenir de la planète ?

COP21 : les détails de l'accord

Son objectif est de limiter le réchauffement climatique bien en-dessous de 2°C d'ici la fin du siècle et de poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C. Une formulation de consensus pour satisfaire à la fois les pays insulaires, menacés par la montée des eaux, et les producteurs de pétrole, comme l'Arabie Saoudite. Il n'y a pas d'objectifs chiffrés dans le texte. Les pays s'engagent à terme à ne plus émettre plus de gaz à effet de serre que ce que la planète peut absorber. Pour les ONG, cela signifie la fin des énergies fossiles.

Climat : où en est l’accord de Paris ? L’Inde, troisième pollueur mondial, a ratifié l’accord de Paris sur le climat. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Julien Bouissou (New Delhi, correspondance)

L’Inde, troisième pollueur mondial, a ratifié l’accord de Paris sur le climat

COP21 : les points clés de l’accord universel sur le climat. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Pierre Le Hir « Un accord différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant. » C’est en ces termes que le président de la COP21, Laurent Fabius, a présenté l’accord universel sur le climat qui a été adopté par consensus, le samedi 12 décembre au soir, par les 195 Etats participant à la conférence. « Le texte, a-t-il ajouté, constitue le meilleur équilibre possible, un équilibre à la fois puissant et délicat, qui permettra à chaque délégation de rentrer chez elle la tête haute, avec des acquis importants. » Décryptage des points essentiels.

COP21 : les points clés de l’accord universel sur le climat

Lexique : 21 mots pour comprendre la COP21. Il s’agit d’un mécanisme financier visant à réduire les émissions industrielles de gaz à effet de serre en leur donnant un prix.

Lexique : 21 mots pour comprendre la COP21

Un plafond annuel d’émissions de CO2 est imposé aux entreprises, sous forme de quotas, celles qui dépassent ce plafond pouvant racheter des quotas à celles qui ne l’ont pas atteint. Le prix de la tonne de carbone émise, ou « droit à polluer », dépend de l’offre et de la demande. Comprendre les enjeux de la COP21 en dix chiffres. Le climat, bien public ou bien commun ? Contrairement à ce que pense l’Organisation des Nations Unies (ONU), la 21e conférence de Paris sur le climat (COP21), qui se tient du 30 novembre au 11 décembre au Bourget, ne débouchera sans doute pas sur un accord permettant de maintenir sous les + 2 °C la hausse globale des températures d’ici à la fin du siècle.

Le climat, bien public ou bien commun ?

Mais ses négociateurs quitteront probablement Paris sans être accablés, comme à Copenhague en 2009, par un vif sentiment d’amertume. Car, comme l’a souligné Hakima El Haite, ministre déléguée de l’énergie marocaine, au forum Nouveau Monde organisé les 9 et 10 novembre au siège de l’OCDE à Paris, une « nouvelle dynamique » est effectivement engagée. « Sur le climat, la société civile avance plus vite que les Etats. Cela nous pousse, nous les négociateurs, à aller plus loin. La France s’est appuyée sur cette dynamique pour faire avancer les négociations qui se déroulent à deux niveaux, celui des gouvernements et celui de la société civile.

Mais... Climat : des ONG dénoncent le financement de la COP21 par des « champions de la pollution » Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le | Par Martine Valo Accueillir à Paris la conférence sur le climat, « le plus grand événement international jamais organisé sur le sol français » a forcément un coût, a justifié Laurent Fabius, mercredi 27 mai.

Climat : des ONG dénoncent le financement de la COP21 par des « champions de la pollution »

Le budget total prévu pour la COP21, ce méga-sommet qui doit se tenir du 30 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget, devrait atteindre 187 millions d’euros. Le ministre des affaires étrangères, « avec l’Organisation des Nations unies »,a décidé d’appeler les entreprises en renfort malgré les réticences des associations écologiques. « Nous devons accueillir 196 délégations, plus de 40 000 participants. Deux degrés de plus, deux degrés de trop, par Eric Martin (Le Monde diplomatique, novembre 2015)

Contenir le réchauffement global à 2 °C par rapport à la période préindustrielle : cette idée s’appuie sur les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui étudie une palette de scénarios et leurs conséquences.

Deux degrés de plus, deux degrés de trop, par Eric Martin (Le Monde diplomatique, novembre 2015)

Evoqué dès la fin des années 1990, cet objectif était en discussion au sein de la convention des Nations unies depuis les années 2000. Il paraissait susceptible d’empêcher des conséquences graves ou irréversibles à l’échelle du globe. Depuis la conférence de Copenhague en 2009, toutes les parties ont adopté ce chiffre, qui s’est également diffusé auprès du grand public. Le dernier rapport du GIEC, publié en 2014, évalue à 0,85 °C l’augmentation des températures depuis 1880 — approximation raisonnable du début de l’époque industrielle. Autant dire que l’on a déjà atteint une partie non négligeable du réchauffement admissible. Mais attardons-nous plutôt sur l’hypothèse d’un monde dont le climat ne se serait réchauffé que de 2 °C. Lutter contre les changements climatiques - Développement durable. Lutter contre les changements climatiquesSophie Farigoul2016-04-28T15:04:23+00:00 Ban Ki-moon accueille Leonardo DiCaprio lors de la cérémonie de signature de l’Accord de Paris.

Lutter contre les changements climatiques - Développement durable

Photo ONU/Eskinder Debebe. Climat : l’enlisement de l’après-COP21. Où est passé l’optimisme qui prévalait au lendemain de l’adoption de l’accord de Paris sur le climat, en décembre 2015 ? Près de neuf mois plus tard, il ne reste que quelques Etats insulaires pour croire encore à une application rapide du texte engageant la communauté internationale à limiter le réchauffement « bien en deçà » de 2 °C. « Ce que nous avons conclu à la fin de l’année dernière aura probablement force de loi d’ici à la fin de cette année », assurait début août la présidente des îles Marshall, Hilda Heine.

Accord de Paris : « Le verre est aux trois quarts plein » Une observation tout d’abord sur ce niveau d’ambition, énoncé à l’article 2 de l’accord de Paris. Il est plus élevé que ce qu’on imaginait au départ. Personne n’aurait parié sur le fait qu’on aboutisse à ce résultat. Depuis la COP de Cancun, en 2010, nous étions sur un objectif de 2°C. Aujourd’hui, l’accord de Paris dit « well below » 2° C (bien en dessous) et fait référence à 1,5 °C. On a donc un objectif de long terme clairement plus ambitieux.

Par ailleurs, c’est la première fois dans l’histoire des négociations climatiques qu’un texte international associe à cette cible exprimée en termes de température à ne pas dépasser sa traduction opérationnelle en termes de niveau d’émissions à long terme. Cette traduction opérationnelle est en phase avec les conclusions des scientifiques du Giec, le groupe d’experts sur le climat mandaté par les Nations unies et dont les rapports sont approuvés par les gouvernements. L’objectif de long terme est donc satisfaisant. Oui tout à fait. COP21 : un accord historique mais fondé sur un « droit mou »

« Je regarde la salle, je vois que la réaction est positive, je n’entends pas d’objections : l’accord de Paris pour le climat est accepté ! » Samedi 12 décembre, devant les représentants de 195 pays – presque toute la planète – et dans une ambiance rendue électrique par l’émotion, Laurent Fabius a abattu un petit maillet sur son pupitre, scellant ainsi l’accord de Paris. La sentence et le geste du ministre français des affaires étrangères, président de la 21e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), ont été salués par une longue ovation de la salle plénière du Bourget, ponctuée d’embrassades et d’éclats de voix. « Vrai tournant » ou déception : les réactions au projet d’accord mondial sur le climat.

La présentation du texte final de l’accord sur le climat, au terme de deux semaines d’intenses négociations sur le site de la COP21, au Bourget, samedi 12 décembre, a immédiatement suscité de nombreuses réactions. Lire aussi : Une dernière journée marathon avant l’adoption d’un « accord décisif pour la planète » Climat : 7 pays d'Amérique latine s'engagent à restaurer 20 millions d'hectares de terres. Tout comprendre aux négociations climatiques. La France accueillera dans six mois, du 30 novembre au 11 décembre 2015, la 21e Conférence de l’ONU pour lutter contre le changement climatique. Décryptage de l’une de ces grand-messes qui ponctuent les négociations climatiques. Qu’est-ce qu’une COP ? La COP21 est la 21e Conférence des parties (en anglais, la « Conference of the Parties », COP) à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC ou UNFCCC en anglais). INA-Le protocole de Kyoto. Barack Obama s’attaque aux émissions de CO2 de la puissante industrie du charbon.

Climat : la négociation continue. Réchauffement climatique : avancée américaine, sursaut chinois... Un bon début mais... Obama a présenté un projet de réglementation pour limiter les émissions des centrales électriques (MetOffice) Les négociations internationales sur le climat ont connu un échec retentissant à Copenhague en 2009, principalement du fait de l’entente entre la Chine et les États-Unis pour empêcher la signature d’un accord global juridiquement contraignant. Depuis lors, le processus a connu quelques soubresauts, entretenus par les résultats des dernières conférences sur le climat à Doha en 2012 et à Varsovie en 2013.

Certains éléments récents permettent toutefois de tempérer le pessimisme habituel sur ce dossier. En effet, les États-Unis, qui ont toujours eu une posture d’obstruction des négociations en l’absence d’engagements des émergents (Pékin est le premier émetteur de gaz à effet de serre devant Washington depuis 2006), sont en train d’envoyer un ensemble de signaux positifs depuis quelques jours. La position américaine évolue Une volonté d'exemplarité. Fonds vert, prix du carbone… les principales annonces de la conférence sur le climat.