Locke : L'esprit de la modernité. En cette seconde moitié du XVIIe siècle, un philosophe britannique fait souffler sur la pensée un vent de modernité.
Les vrais pouvoirs des médias. Les médias ont la réputation de façonner l’opinion et d’orienter les comportements.
Comment s’exerce concrètement leur influence ? Il faudrait, à la manière de la Zazie de Raymond Queneau, inventer une formule comme « lafautaumédias » pour condenser tous les pouvoirs qui leur sont attribués. Les défaites électorales des candidats qui nous sont chers : lafautaumédias ! Le déclin de l’orthographe et ces étudiants qui ne liraient plus : lafautaumédias ! Indignés : les nouvelles formes de protestation.
Du printemps à l’automne 2011, le mouvement des Indignés s’est répandu comme une traînée de poudre.
Retour sur un phénomène inédit dans l’histoire des mouvements sociaux. Madrid, 15 mai 2011 : des milliers de personnes se massent à la Puerta del Sol. Autour de la statue du roi Charles III, de larges bâches de couleur font office de tentes improvisées. Les Indignados scandent une phrase traditionnelle des manifestations : « El pueblo unido jamas sera vencido. » Partout, des slogans, inscrits sur du carton ou sur de larges banderoles déployées sur les façades des bâtiments : « Yes we camp », « Otro mundo es posible », « Democracia real ya », « Que se vayan todos »… Ils sont bientôt des dizaines de milliers, réunis jour et nuit, dans une clameur indescriptible. La démocratie aux portes de l’entreprise. Entreprise : vers la fin du «bras de fer» ? Malgré sa réputation conflictuelle, le monde français du travail a connu une multiplication des accords d’entreprise.
Mais les pratiques de négociation restent encore trop contraintes pour vraiment innover. La France ne paraît pas d’emblée le pays le plus enclin à développer des bonnes pratiques de négociation en entreprise. La propension prétendument forte des salariés français à faire usage de la grève et leur « culture de la confrontation » constituent les principaux traits mis en avant pour décrire – et décrier – une société bloquée, où les interlocuteurs sociaux peinent à s’entendre et entrent à reculons dans un processus de négociation.
En contrepoint, il est d’usage de déplorer le recours des dirigeants, politiques comme patronaux, à la décision unilatérale, au passage en force, à la réforme non concertée. « La démocratie est structurellement inachevée ». Entretien avec Pierre Rosanvallon. La politique française à l'âge de la défiance. Le niveau de confiance à l’égard des partis, syndicats et institutions politiques n’a jamais été aussi bas.
Ce qui n’empêche pas un intérêt pour la chose publique. Dans un ouvrage paru en 2007, deux économistes parlaient de l’installation en France d’une véritable « société de défiance » (1). Selon les auteurs, le civisme et la confiance mutuelle se sont lentement dégradés depuis les années 1950 jusqu’à nos jours et s’est mis en place un cercle vicieux dont les coûts économiques et sociaux sont considérables.
Mais la défiance n’a pas seulement un coût économique : elle risque aussi d’éroder la capacité des Français à faire nation et à vivre heureux ensemble. Article de 1756 mots. Politologue, enseignant à l’IEP-Paris, il a dirigé, entre autres, Le Désenchantement démocratique (L’Aube, 2003) ou La Décision électorale en 2012 (Armand Colin, 2013). La démocratie participative. Rencontre avec Gwénaële Calvès. Une politique de la dernière chance ? Professeur de droit, Gwénaële Calvès étudie de près la discrimination positive en France.
Rencontre avec une chercheuse soucieuse d'éclairer une notion apparemment paradoxale et d'analyser sans concession des politiques sur lesquelles reposent bien des espoirs. Lorsqu'en 1997 Gwénaële Calvès soutenait sa thèse sur « L'affirmative action aux Etats-Unis », le sujet semblait tout à fait exotique et personne n'imaginait alors que la question de la discrimination positive pourrait se poser en France. Et pourtant... Elle a depuis quelques années investi en force le débat public.
Entre démocratie et autoritarisme vers des régimes hybrides ? Les démocraties modernes ne sont pas idéales : des pratiques autoritaires et élitistes persistent et provoquent la désaffection des citoyens.
A l’inverse, les régimes autoritaires actuels s’accommodent de certaines règles démocratiques. Dans un monde où les rapports de pouvoir et d’autorité sont de plus en plus complexes, assiste-t-on à l’émergence de régimes hybrides ? Depuis Aristote et Montesquieu, nombre de théoriciens politiques ont cherché à classer les régimes politiques selon des échelles souvent très minutieuses.
Au gré des époques, les penseurs ont ainsi catégorisé la république, la démocratie, la monarchie, l’autocratie, la tyrannie, le despotisme ou encore le totalitarisme. Election : les cités démobilisées. L'énigme du vote. Quand et comment l’électeur fait-il son choix ?
Quelles sont ses motivations réelles ? Qu’est-ce qui fait basculer les indécis ? L'abstention. Les travers de la démocratie participative. La démocratie représentative est, dit-on, en crise.
Pour y remédier de nombreux hommes et femmes politiques promeuvent depuis quelques années l’idée de démocratie participative. Mais celle ci reste très souvent sous le contrôle des élus locaux ou appareil partisans. Le principe de la démocratie représentative est placé au cœur du fonctionnement de notre République. Il est inscrit dans l’article 3 de la Constitution de 1958 : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants. » Ce même article précise qu’« aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ».
L’analyse des professions des députés montre que plus de 70 % d’entre eux appartiennent à la seule catégorie des cadres et professions intellectuelles supérieures. Article de 4843 mots. La parité introuvable. En France, la politique reste un bastion très résistant à l'égalité hommes-femmes.
Parmi les dernières à obtenir le droit de vote, les Françaises, malgré la loi sur la parité, n'ont pas comblé leur retard sur les autres pays européens en matière de représentation politique. L'histoire commence mal. A plusieurs reprises, entre les deux guerres, les Françaises se voient accorder le droit de vote par la Chambre des députés mais celle-ci est à chaque fois contredite par le Sénat.
Il leur faut donc attendre le 21 avril 1944 pour enfin obtenir le droit de se rendre aux urnes et d'être élues. Bien après nombre de leurs consœurs européennes, notamment les Finlandaises (1906), les Danoises (1915), les Autrichiennes (1918), les Allemandes (1918), les Irlandaises (1918), les Luxembourgeoises (1919), les Hollandaises (1919), les Suédoises (1921), les Anglaises (1928) et les Espagnoles (1931). Aux sources du pouvoir.
La modernité occidentale a vu parallèlement naître l’État moderne et l’essor de l’individu. L’État peut être vu comme une machine à opprimer les individus ou à l’inverse comme un « État de droit » qui garantit la vie en commun et les libertés individuelles. Mais avant de penser la nature de l’État moderne, il fallait d’abord le désacraliser et comprendre les ressorts humains du pouvoir. À la recherche de la Cité idéale. Pouvoir : et si nous aimions être dominés ?
Quatre penseurs de la démocratie. Hobbes, Locke, Montesquieu : les auteurs clés. Pour aller plus loin. La longue marche de la démocratie. Sur le temps long, l’histoire de la démocratie a tout d’une contagion irrésistible. Ce succès n’est pas linéaire. Depuis son apparition, la démocratie s’est étendue par vagues successives entrecoupées de longs temps de stagnation voire de reculs. Depuis quelques années, la démocratie semble en panne. Dans les sociétés mêmes qui l’ont inventée, nombre d’intellectuels se pressent à son chevet ou prophétisent son enterrement. Contre-démocratie, hiver de la démocratie, postdémocratie (1)… Les ouvrages parus récemment multiplient les titres au ton pessimiste, alarmiste voire apocalyptique. Les trois piliers de l'âge démocratique.
De la monarchie à la république. L'État français s'est construit en plusieurs étapes. Limité au départ aux fonctions régaliennes - armée, justice, police -, son champ d'intervention s'est ensuite étendu à l'économie, l'éducation, la santé... L'État apparaît dans les sociétés humaines parvenues à un certain stade de développement. Il revêt au départ deux caractéristiques essentielles, la confiscation à son profit exclusif des procédures de contrainte physique, et l'existence d'un groupe spécialisé et professionnel chargé de maintenir l'ordre et de gérer les tensions qui surgissent inévitablement dans tout groupe humain.
Bien entendu, la forme de l'Etat, son champ d'action ont considérablement varié au cours du temps. Les champs d'intervention de l'Etat vont s'étendre des fonctions dites « régaliennes » (justice, armée, police) au domaine de l'éducation, de l'économie, de la protection sociale, etc. La Ve République face au changement de société. Presque cinquante ans après sa fondation, la Ve‑République est en crise. Un pouvoir présidentiel trop fort et une mauvaise coordination des pouvoirs sont en cause.
Pour s’adapter à une Europe grandissante, la France sera obligée de restructurer son système institutionnel et politique en cherchant une nouvelle cohérence entre ses multiples niveaux de gouvernance. Les formes de l'État providence. Comment peut-on être légitime ? Dans les démocraties du XXIe siècle, il ne suffit plus d’être élu en obtenant la majorité des suffrages pour être légitime. Selon Pierre Rosanvallon, un tournant s’est opéré dans les années 1980 qui a vu émerger de nouvelles figures de la légitimité : l La légitimité d’impartialité. Elle est incarnée par les autorités indépendantes de régulation et de surveillance, comme la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), dont le but est la préservation des libertés individuelles et le respect de la vie privée.
Ces institutions ne sont pas exemptes de critiques quand elles dérogent au principe d’impartialité : ainsi l’indépendance des autorités de surveillance des marchés financiers a-t-elle été mise en cause lors de la crise financière. Les « bons points » de l’école démocratique. Quel bilan tirer des politiques scolaires menées depuis l’après-guerre ? À contre-courant des orientations actuelles, Éric Maurin démontre que l’ouverture scolaire aux classes moyennes a payé. La démocratisation scolaire profite-t-elle aux jeunes qui en ont bénéficié ? Améliore-t-elle leur destin social ? Ont-ils accès à des emplois mieux rémunérés ? Dynamiter ou dynamiser la démocratie ? «Et maintenant ?» La démocratie repose sur la confiance Entretien avec Dominique Schnapper.
Inquiétudes démocratiques. Pascal Perrineau : "Une nouvelle citoyenneté est en train de naître" Points de repère. La Démocratie. • instantané : vous payez en ligne et vous pouvez aussitôt le télécharger. • économique : il est vendu environ 20% moins cher que la version papier. • mobile : il vous accompagne partout où vous vous déplacez avec votre ordinateur portable ou votre terminal mobile (smartphone, tablette, e-reader) • portable : il est lisible sur toutes les applications permettant de lire des documents format PDF ou ePUB, nos fichiers ne comportant aucune spécificité particulière.
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